• Je pourrais toujours faire porter ça sur la température, sur mes occupations, sur ma fatigue accumulée, sur le jeu Call of Duty, où je personnifie des soldats de la Seconde Guerre mondiale, etc. Je pourrais en trouver des raisons de mon silence des deux dernières semaines, mais je n'en ai pas trouvé de satisfaisante. Peut être que je n'avais rien à écrire sur l'actualité, ou sur mon quotidien. Ce n'est pourtant pas d'événements qui ont manqué : les Jeux Olympiques et leur couverture, l'émeute dans Montréal-Nord, les coupures budgétaires dans les programmes culturels, la course à la présidence américaine, la quasi-guerre entre la Russie et la Géorgie; plus près de moi, il y a eu des spectacles, dont Judas Priest et Voivod au Centre Bell mardi dernier, mes longues journées au travail, quand la moitié des collègues sont en vacances ou en fin de contrat, mes différentes sorties... ben non, je suis bêtement atteint du syndrome de la page blanche. Je l'avoue, un peu piteusement.

     

    Des chanceux qui n'en sont pas atteints, je les envie, surtout quand ils ont les mots justes pour qualifier des situations m'étant aussi scandaleuses qu'eux-mêmes les jugent. Je pense à ces coupures aux programmes d'exportations culturelles. Alain Dubuc, une fois n'est pas coutume, a écrit un très bon papier à ce sujet. Pour en rajouter, j'ai lu quelque part un commentaire d'un lecteur d'un blog de la Presse, dont la position conservatrice étriquée l'a amené à déclarer quelque chose comme « ...si ces artistes sont si bons et représentatifs, y'en n'ont pas besoin, des subventions,  gardons l'argent pour notre armée qui en a besoin... ».  Si on adaptait cette même vision aux entreprises québécoises comme Bombardier ou Cascade, quelle réponse on aurait obtenu de ces mêmes milieux obscurantistes?

     

    Je me promet donc à reprendre le rythme les prochains jours, beau temps, mauvais temps. Il se passe trop de chose pour me permettre aucun commentaire.

     


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  • C'est le début des interminables Jeux olympiques de Pékin (ou Beijing, si vous voulez...). Je n'ai jamais été un grand fan de ce type de jeux au départ, encore moins quand j'ai la vague impression que ces événements vont être utilisés non pas à ce qu'ils devraient être, l'amitié entre les peuples, mais plutôt à démontrer la fierté nationale d'un pays non seulement en émergence, mais sur le point de réclamer la qualification de superpuissance. Une fierté dont on pourrait à la limite démontrer certaines sympathies, mais dont personnellement je suis incapable. Je ne pourrais faire l'apologie d'un pays soi-disant communiste, dont les inégalités sociales n'ont cessé de grimper et dont l'impérialisme scandaleux pratiqué au Tibet rend ce pays indigne d'une quelconque considération. Pour une rare fois, je ne suis pas en désaccord avec le Premier ministre canadien, dont le refus d'assister aux Jeux semble avoir déplu aux dirigeants chinois (s'ils considèrent moindrement  Stephen Harper...). D'ailleurs, à ce sujet, on a eu droit à une belle caricature, dans le journal Le Droit...

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    Pour souligner le début des Jeux de Beijing, je faire faire mon rabat-joie. Je vous offre quelques images très évocatrices...

     

         

     

      

     

                                   


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  • Les shows défilent, ces temps-ci. Outre ceux des Francofolies dont les artistes me plaisent bien (Anonymus, Tiken Jah Fakoly, Mononc' Serge), j'ai eu l'opportunité d'aller voir ceux de Reanimator, un excellent groupe thrash de L'Assomption, venu jouer aux Katacombes avec Aggressor, de l'Ontario. Dimanche, c'étais le passage de Testament, dont le dernier (et excellent) album m'a été offert en cadeau d'anniversaire (Merci Pascal et Marie). Le show a eu lieu dans un endroit peu familier de nous tous, métalleux de Montréal, soit l'Olympia. Le son n'a pas toujours été à la hauteur mais bon, l'essentiel est que nous avons bien apprécié la performance du groupe en vedette, de même que Cryptopsy, dont je n'avais pas vu sur scène depuis bien longtemps. Ce soir, c'est au tour de Rancid, avec un autre groupe dont la dernière fois que je l'ai vu remonte à...1991. Rien pour me rajeunir, évidemment.

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    En attendant, j'écris ces mots rapidement au boulot. Les Francofolies sont terminées, les bilans déposés, il ne me reste plus qu'à attendre le retour de la marchandise. Il se trouve que les employés des deux festivals de l'été montréalais utilisaient du matériel dont je vais sûrement récupérer. Le gag, c'est que mon local est déjà assez rempli comme ça... suite aux réaménagements des étages, j'ai obtenu une quantité très appréciable de cahiers à anneaux et de classeurs à courrier, sans oublier des trucs passablement inutiles qui m'ont été légués, en attendant de savoir quoi en faire.

     

    Rancid

     

    Sick Of It All

     

    Encore un mot sur les jeunes libéraux...

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    L'hypothèse d'un montage médiatique, entre le Premier ministre Charest et la Commission Jeunesse de son parti, semble faire du chemin. Ceux qui l'ont souligné sur ce blogue hier peuvent se réjouir, vous avez été perspicaces, même si on ne vous fera pas l'honneur de vous donner raison dans les médias. En effet, cette prise de position résolument antisyndicale de la part d'une instance liée à un parti politique, plus ou moins représentative du parti lui-même auquel M. Charest n'a pas semblé faire grand cas me semble un peu louche. C'est comme si le gouvernement actuel, une fois trouvée la longueur d'onde compatible avec les citoyens, tien mordicus à le maintenir. Ce rejet des résolutions néolibérales, issues des élucubrations de futurs lèches-bottes du capital devient ainsi le symbole de cette garantie du gouvernement. Le recentrage s'est tellement bien fait que c'en était presque touchant.

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    Même si jamais, je ne voterais pour ce parti, je ne peux que saluer la rupture très ostensible du gouvernement avec ces positions imbéciles. Qu'il laisse donc le champ libre dans cette matière à l'autre parti discrédité, l'Union nationale créditiste (ADQ)...

     


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  • On aurait cru voir un remake du  mauvais film adéquiste « L'illusion Tranquille », celui-là même qui m'a donné la nausée et m'a fait craindre un temps au retour à  la Grande Noirceur. Il s'agissait en fait du congrès des jeunes libéraux, lequel d'ailleurs suscite toujours autant d'intérêt, depuis le temps où les positions adoptées tranchent avec celles du Parti. Rappelons qu'un certain Mario Dumont, alors président de l'aile jeunesse du PLQ en 1992, avait quitté son poste avec fracas pour signifier son désaccord avec la position constitutionnelle avec l'establishment du Parti. Cette fois-ci, je ne pense pas voir le président de la Commission jeunesse (CJ) du PLQ, François Beaudry, démissionner pour protester contre son chef. Jean Charest n'a pas entériné les propositions de la CJ, tant elle ramène le PLQ à une image dont il cherche à se défaire. Je ne suis pas certain que le Premier ministre veut revoir sa cote de popularité revenir à 25%, au temps où la province rappelait aux libéraux cette réalité « On n'a pas voté pour ça! ».

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    En premier lieu, la proposition antisyndicale hypocritement appelée « amélioration de la démocratie syndicale » est un exemple du niveau hautement réactionnaire de cette commission. Cette proposition se retrouvait telle quelle sur le site de la coalition néoconservatrice « Contre les Vaches Sacrées », associée de près à l'ADQ et ramène le principe du vote secret, qui a toujours été très défavorable aux syndicats. On dirait que la CJ a oublié que le gouvernement se doit d'être celui de tous les Québécois, non pas seulement des patrons et des boutiquiers. Quand j'ai entendu la prétention de Beaudry selon laquelle il fallait passer à autre chose que la confrontation syndicale-patronale, je me suis dit que ce beau jeune homme l'avait eu bien facile dans la vie...Jean Charest a cru bon de rappeler la paix existante dans le monde du travail et que peu de journée de travail sont perdus, par suite de grève ou de lock-out. La candeur de la CJ a été telle que l'on a du rappeler l'existence de certains clauses du Code du travail, lorsque certains résolutions « réinventaient » des pratiques déjà prévues. Il faudrait vérifier si ce Beaudry est également un ancien élève de Réjean Breton comme son prédécesseur, le professeur délirant de l'Université Laval, dont l'anti-syndicalisme l'a fait connaître en dehors de son institution.

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    La seconde idée de génie des jeunes libéraux est le retour au bilinguisme de la province. Ils ont rejeté de justesse une proposition imposant l'éduction bilingue de la première à la sixième année du primaire. S'il y a une façon de fragiliser le fait français au Québec, c'est bien par ce moyen. Cette proposition à courte vu semble avoir fait table rase de tous les moyens entrepris pour la sauvegarde du français. J'y vois même une injure à tous les enfants des immigrants, qui ont été obligés d'opter pour l'apprentissage du français, depuis l'adoption de la loi 101 en 1977. Le PLQ passe encore pour le parti des Anglais, dans l'imaginaire commun. S'il tien à reprendre le pouvoir de façon majoritaire, en ralliant l'électorat francophone, le PLQ n'a d'autre choix que de condamner cette idée loufoque. On peut encourager la capacité de s'exprimer dans plusieurs langues, sans pour autant dissoudre la nôtre.

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    Enfin, la proposition de tripler les frais à l'université est ni plus ni moins qu'une politique élitiste, visant à restreindre l'accès à l'université au profit d'une minorité de privilégiés. Ce grand bond en arrière a également été désavoué par le premier ministre, bien conscient du caractère hautement conflictuel de cette position. Non seulement les associations étudiantes auraient monté aux barricades, l'électorat aurait fait savoir sa désapprobation, On aurait accusé le PLQ de provoquer à nouveau l'instabilité sociale, comme dans les années 2003-2004 avec son « mandat clair ». La lente augmentation de 50 dollars par année, bien qu'elle pénalise encore un certain nombre d'étudiants et qu'elle soit contestée par les mouvements étudiants, a finalement ralliés les autres acteurs du milieu.

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    L'état de grâce dans lequel se trouve le gouvernement Charest est bien réel, mais je doute fort qu'il survive à un brusque virage à droite et à un retour à l'affrontement. Il doit sa quasi-défaite aux politiques néolibérales de ses premières années au pouvoir. Sa remontée a été possible grâce à l'effondrement de l'ADQ comme opposition officielle, à une stratégie de communication efficace, au désaveu de l'électorat envers les idées à l'emporte-pièce et à une ligne politique très modérée. La voie vers un troisième mandat est tracée, la dérive de l'aile jeunesse du PLQ est non seulement exécrable pour la population, elle l'est également pour Jean Charest et ses députés.

    Jeunes libéraux...

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    Comment ça, encore de la pluie?

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    Je n'ai jamais vu ma cour arrière aussi verte que cette année. Pas étonnant, avec toute la flotte reçue en juillet! Samedi passé, j'étais très heureux d'avoir des godasses parfaitement adaptée pour les déluges, comme celui que l'on a reçu dans l'est de la ville. Ça m'impressionnera toujours, ces précipitations soudaines et abondantes.

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    Je préfère qu'il fasse beau l'été, comme tout le monde. C'est meilleur pour mon humeur. Quand c'est gris, collant et humide, je ne m'endure plus. Ajouter à cela les hurlements de mes crétins de voisins (y'en a deux qui se sont tapé dessus, ce matin à 7h45, dans la ruelle derrière chez moi...), je cherche toutes les occasions de sortie, pour m'éloigner quelques heures...


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  • On a assisté de nos salons à un bien triste spectacle, soit celui de la fin des négociations sur la libéralisation totale du commerce international, dans le cadre de l'Organisation mondiale du Commerce. En fait, il a été plutôt réjouissant d'apprendre la fin lamentable de ces  pourparlers, surtout quand les représentants des pays émergents comme l'Inde ou le Brésil n'ont pas été dupes de la mauvaise foi évidente des négociateurs occidentaux. Il fallait voir le ministre du commerce Michael Fortier, quand il est sorti de la grande salle de réunion, en prenant un air affecté, soucieux de la malchance guettant les pays pauvres et de l'ingratitude des pays riches.

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    La déclaration la plus étonnante (et aussi la plus hypocrite) est venue des Occidentaux, lorsqu'ils ont affirmées que ce sont les pays pauvres qui vont écoper de cette impasse. Au contraire, ces négociations ont eu pour but de faire tomber les barrières tarifaires des pays les plus pauvres, dans un contexte où il est évident que le rapport de force ne les avantageait pas. Les négociateurs américains et européens ont tenté d'ouvrir le marché alimentaire de ces pays, sans pour autant s'engager à s'ajuster devant un tel déséquilibre. L'ajustement en question est la fin des subventions accordées aux agriculteurs des pays riches, de façon à garder leur production à prix compétitif, devant les productions étrangères. Comme il semblerait qu'aucun gouvernement ne tient à laisser tomber cette pratique, pour des raisons aussi plates que le soutien électoral dans certaines régions, les producteurs agricoles pourront souffler en attendant une éventuelle reprise de ces négociations.

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    André Presse de la Pratte, toujours aussi rapide pour évoquer le saint dogme de la libéralisation, a qualifié de « mesure dépassée et archaïque », cette pratique des subventions, sans pourtant se justifier sur le besoin de cette politique. Il a pourtant omis d'évoquer le fond du problème, plus gênant à traiter, de la part d'un ardent défenseur du marché. Le problème ne vient pas de la frilosité des représentants des pays pauvres, ni de celle des producteurs agricoles du Nord. En fait, c'est que la libéralisation des marchés se heurte à un obstacle de taille, quand les États-Unis et les pays européens pratiquent un libre-échange à sens unique. Tant que ce sont les pays plus pauvres qui abaissent leurs barrières tarifaires, les partisans du libre-échange exultent, mais ils ne sont pas très empressés de commenter les tarifications spéciales et les embargos des riches. On a eu de nombreux exemples, avec cette fumisterie qu'est l'ALENA. Combien de fois des clauses spéciales et des règles se sont appliquées sur les produits d'importation canadiens, pour satisfaire tel ou tel lobby à Washington? Libre-échangistes, les riches? Bien sûr, mais seulement quand ça fait leur affaire...

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    Si les subventions agricoles devaient être abolies au Canada et au Québec, selon le désir de M. Presse de la Pratte, nous pourrions voir disparaître bon nombre d'entreprises familiales et de petites productions, avalées par les grandes entreprises agricoles ou encore s'effacer devant la loi impitoyable du marché. Sans doute nous verrions s'effondrer le secteur des produits artisanaux, tels que les producteurs locaux de fromage, de sirop d'érable, de viande d'élevage alternatif et autres produits du terroir. Dans un contexte de libre-marché, les coûts de production auraient rapidement le dessus sur la demande des consommateurs. Les subventions permettent la survie de ces productions locales, dont nous profitons en tant que consommateurs. Je ne vois pas trop en quoi elles sont dépassées, à moins que M. Presse de la Pratte préfère voir les régions se soumettre à quelques industries spécialisées, comme la production porcine, au risque de connaître les mêmes soubresauts des cinq dernières années. Peut être qu'il a la mémoire courte, l'éditorialiste : c'est justement le manque de diversité des industries régionales qui sont à la base de la fragilité économique de ces mêmes régions.

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    En terminant ce texte, je me suis souvenu avec nostalgie des précédentes rencontres, presque toujours accompagnées de grandes manifestations altermondialiste. Cette fois-ci, on n'en a pas entendu parler du tout. Peut être qu'il ne s'est rien passé, ou encore les manifs n'étaient que symboliques, ou encore on  eu droit à un black-out médiatique... et puis peut être que la lutte contre la mondialisation néolibérale a été remportée, quand nous voyons tout ce beau monde cravaté se déchirer entre politiciens pragmatiques et gardiens du dogme du marché. Dans ce contexte, aussi bien laisser les projecteurs sur leurs disputes sémantiques, plutôt que se faire passer pour des émeutiers...

     


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