• C'est ce matin que j'ai appris la voie privilégiée par le Parti conservateur pour contrer la criminalité juvénile. En regardant Stephen Harper faire ses déclarations, chez une famille éprouvée par la mort violente de l'un des siens, je me disais comment cette position très fortement influencée par la droite américaine va conforter les purs et durs de sa base électorale, tout en divisant ses opposants sur la nuance à apporter à un tel changement de régime. Ce côté père-la-vertu qu'a cherché Harper à reproduire hier dans le salon de cette famille est celui du politicien irréprochable, dont les idées ne peuvent être autrement que raisonnables. On s'en doute bien, cette annonce du durcissement extrême des lois contre la criminalité juvénile a créé des remous, mais Harper va en faire le symbole de ses politiques sociales. Avec son entêtement, il va chercher à démontrer les différences de perception des autres partis, pour se faire du capital politique, du type « J'assure plus, regarder mes concurrents! Pas foutu d'avoir une vision commune contre la mienne! ».

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    Cette campagne électorale va marquer un tournant, dans la démocratie canadienne. D'une part, le Parti conservateur a mené ses activités comme s'il s'agissait d'un produit à vendre, dans le véritable sens du terme. On voit que ses stratèges on cherché à rassembler divers électorats au demeurant disparate, autant par leurs différence sociales, culturelles que régionales, mais finalement intéressés aux même vues que défendent Stephen Harper et ses candidats. C'est la même technique employé par le Parti républicain aux États-Unis, lors des deux précédentes élections présidentielles. Sous la même étiquette, les stratèges ont réussi à séduire l'électorat chrétien évangéliste et l'amener à partager la même vision que celle des libertariens épris du capitalisme pur, le grand patronat avec les classes moyennes banlieusardes, la bourgeoisie de couleur avec les cols bleus des régions en difficulté économique. Cet amalgame a tenu assez longtemps pour permettre à l'administration Bush II à faire pratiquement ce qu'elle a voulu faire, jusqu'à la limite que les lois pouvaient lui permettent. Il en a été de même avec Brian Mulroney et les progressistes conservateurs, entre 1984 et 1993, quand son équipe a coalisé les électeurs de l'ouest et les nationalistes québécois. Harper et son équipe est en train de créer cette coalition d'électeurs, favorables à une seule ou plusieurs de leurs politiques, selon l'exemple républicain.

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    D'autre part, je n'ai jamais vu une campagne aussi négative et je ne me souviens pas avoir entendu autant d'électeurs écrire en mal de l'un ou de l'autre. C'est peut être l'effet déformant d'Internet, où n'importe qui peut écrire sa réflexion ou son délire un peu partout. Actuellement, mon constat est qu'un grand nombre d'électeurs s'affichant comme partisans du Parti conservateur s'en prend violemment à des adversaires désignés, allant jusqu'à se dissocier complètement d'eux. Ils ne reconnaissent en rien chez ces adversaires une quelconque communauté d'intérêt. Je le remarque surtout dans les réactions envers les artistes et ceux qui protestent contre les coupures dans les subventions à la culture. Non seulement ces partisans conservateurs appuient sans réserve ces coupures, ils vont jusqu'à exiger la fin de toute subvention à l'art, en qualifiant les artistes de parasites. Pour l'avoir lu très (trop) souvent ces derniers jours dans les pages virtuelles de la Cyberpresse et du Devoir, je me demande si ce ressac « anti-artistique » ne va pas trop loin. À l'instar de Patrick Lagacé de la Presse, qui il a qualifié de « barbares » ceux dont les dérapages dans les commentaires de son blogue les amènent à crier leur haine contre toute forme de culture, je suis aussi inquiet. Encore aujourd'hui, Stephen Harper en rajoute, comme s'il fallait ameuter davantage les plus exaltés de ses partisans.

    <o:p> </o:p>

    Comme ça s'est passé pour l'Union nationale créditiste (ADQ), la base électorale va se radicaliser, en comparaison avec les élus. Dans le contexte où le Parti conservateur risque de former un gouvernement majoritaire, il sera intéressant de voir comment se concrétisera les attentes de ces électeurs. C'est peut être à ce moment que nous verrons la réalité rattraper ce gouvernement...

    <o:p> </o:p>Pour une pub négative...
    <o:p> </o:p>

    J'ai resté un peu saisi, quand j'ai vu cette pub ce matin, sur la page de MétéoMédia...

     

    <o:p></o:p> 

    Il faut dire que le NPD charge à fond de train contre les conservateurs de Harper, allant jusqu'à les amalgamer aux républicains appuyant encore George W. Bush... ce n'est pas moi qui va blâmer les stratèges du parti!

     


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  • C'est peut être un effet du blues qui m'habite, quand l'automne arrive et qu'enfin je peux dormir sous mes drap. Ou encore la déception envers mes concitoyens, lorsque je lis et j'entends des commentaires imbéciles sur l'actualité politique. Finalement, c'est la seconde raison qui l'emporte. Encore heureux que je n'habite plus à Lévis, j'en serais déjà à soigner un ulcère d'estomac, en sachant que le mollusque député conservateur du coin va être facilement élu. Déjà que les électeurs de Portneuf, la région où j'ai passé mon enfance, va réélire le démagogue André Arthur.

    Ces commentaires, ce sont surtout ceux de la catégorie des gens dont j'apprécie le moins la présence et surtout les opinions. Règle générale, je peux comprendre facilement les points de vue contraire aux miens, surtout s'ils sont appuyés par des faits ou des exemples. Mais quand il s'agit d'opinions forgées dans les préjugés, ça ne passe pas. Évidemment, les commentaires racistes, sexistes, homophobes, haineux, je ne les supporte plus, tant je les trouve nuls et sans objectifs autre que de nuire. Ce n'est pas de la politique quand on exprime sa volonté d'exclure une partie de la population, par ignorance ou par des craintes injustifiées. Le raciste, quand il propose de freiner l'immigration parce qu'il trouve que des « races », il y en a trop, n'a pas exprimé quelque chose de constructif, loin de là. Idem pour celui dont le droit à l'avortement devrait être supprimé, simplement parce qu'il s'appuie sur quelques faits. De même, je ne suis pas plus entiché d'entendre des extrémistes de gauche, tels que ces gens du Parti communiste révolutionnaire, dont la pureté idéologique leur commande de boycotter les élections par souci de ne pas participer à un exercice  démocratique avec la bourgeoisie. C'est pourquoi ils vont qualifier les progressistes du NPD, du Parti vert ou de Québec solidaire de « gauche caviar »... c'est un peu court. 

    En fait, la chose la plus détestable qui réuni ces soi-disant points de vue politiques, c'est la volonté d'exclure un groupe de la société. Depuis le déclenchement des élections fédérales, je n'ai pas eu une seule journée où j'ai lu ou entendu une déclaration ou il était manifeste que l'on exprimait une idée d'exclusion. Ce n'est pas souvent dans la bouche des candidats, mais plus souvent des partisans politiques. L'opinion qui s'est fait entendre le plus depuis le 8 septembre, c'est celle qui appui les coupures dans les subventions aux arts. Que d'âneries j'ai pu entendre, de la part de gens dont le principal motif et de voter « contre ». Ainsi, ces électeurs voteront pour les conservateurs, parce qu'ils ont apprécié cette décision. Que de fiel versé contre les « béesses » que sont les artistes, perçus comme étant des riches gâtés qui en veulent toujours plus. On n'a qu'à observer les réactions, le lendemain du Gala des Gémeaux, où ces braves électeurs ne connaissent d'artistes que les vedettes de la télévision et du cinéma, venus à cet événement en tuxedo et en robe de cocktail. Quand on sait que certains comédiens ne gagnent qu'entre 15 000 et 20 000 dollars par année, les obligeant à vivre sur la brèche longtemps avant d'avoir des rôles régulièrement, ou encore les différents créateurs qui doivent cumuler plusieurs emplois pour arriver à joindre les deux bouts, je ne vois pas qui peu bien « profiter du système »...


    La meilleure réplique lue récemment est un commentaire sur le blog de Patrice Lagacé. L'auteur se targue d'être une « tata du gros bon sens », cette tribu terrible dont le principal leitmotiv est d'exprimer sa hargne contre tout ce qui leur apparaît comme contraire au sens commun (être propriétaire, se croire d'une classe moyenne, avoir des enfants, habiter en banlieue, être propre, regarder la télévision, se coucher pas trop tard, aimer Céline Dion...bref n'importe quoi qualifié de « normal »). L'an dernier, on a eu droit à de magnifiques exemples de cette pensée de haute voltige, de la part des partisans de L'union nationale créditiste (ADQ). Maintenant, il faut croire que la tribu terrible va probablement voter bruyamment pour les Tories, au nom du gros bon sens. La dénommée Supermario nous a donné cette perle, qui exprime une connaissance aigue de la politique et des affaires publics :

     
    supermario
     
    Le Jeudi 18 Septembre 2008

    Moi je fais partie de ces tatas du gros bon sens et j'en suis fière. Je suis Québecois-canadien-français de souche et je rêve de passer à autre chose...
     
    Les conservateurs sont peut-être les seules à l'avoir compris, bien des Québecois en ont assez des débats OUI-NON et de la gauche. Leur solution : régler le problème à la source en coupant l'aide aux artistes qui militent pour la gauche en général.
     
    Ces gauchistes paralysent notre système, les priver de subvention est un bon moyen pour empêcher la propagande socialiste qui nous guide tout droit vers des problèmes économiques. (C'est moi qui souligne.)


    Pour ce qui est des libéraux comme Mme.Forget et M.Hamad, bien il essaie simplement de se faire passer pour des « sauveur-eniste » qui défendent les intérets de la nation. Ils veulent aller chercher le vote des brebis égarés du PQ tout simplement.

    Quand je lis des commentaires semblables, je me demande toujours si j'ai manqué quelque chose. Québec solidaire est pratiquement le seul parti de gauche (il y a aussi le Parti marxiste-léniniste du Québec, mais loin derrière, très loin...), il rassemble de 3 à 8% des voix dans les sondages mais aux yeux de cette tribu, c'est ce parti qui dirige le Québec! À moins que nous sommes dans une république populaire ou socialiste et que personne me l'ait dit! Tiens, pourquoi pas,  la tribu considère tous ceux en dehors de l'ADQ et du Parti conservateur, comme tous des gauchistes! Ah, si c'étais vrai!

    En somme, ces gens plastronnent de voter contre tel pou tel groupe et vont jusqu'à nier un droit de parole à ces ennemis désignés, comme s'il s'agissait de créatures nuisibles. Dans l'immode film adéquiste « L'Illusion Tranquille », de Johanne Marcotte, c'est justement la stratégie recherchée : monter des citoyens en grand nombre contre « l'autre » (les syndicalistes, les gens de gauche, le Parti québécois. les souverainistes, les fonctionnaires, les sociaux-démocrates), dont on semble avoir oublié qu'il s'agit d'êtres humains et non de cancrelats*. Cette stratégie semble être utilisée encore à cette élection et elle m'apparaît symptomatique d'un grand malaise. Personnellement, je serais tenté d'y voir une résurgence d'un conflit entre classes sociales, mais il est possible qu'il s'agisse d'un échec plus important, soit l'affirmation de vouloir vivre ensemble. Cette mentalité d'assiégé affirmée haut et fort par la tribu exclusiviste m'apparaît indigne et me fait craindre les pires débordements.

     

    *J'utilise le terme « cancrelat », car le sous-entendu historique m'apparaît très lourd de sens...


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    Beau début de campagne électorale, n'est-ce pas? L'histoire de la mauvaise caricature, utilisée par le Parti conservateur pour illustrer le mépris que ses stratèges nourrissent envers Stéphane Dion, ne va certainement pas hanter Stephen Harper très longtemps, mais quand même, j'ai bien aimé le voir s'excuser publiquement. J'ignore si celui qui a eu cette brillante idée a été viré, mais il est certain que désormais, Harper va être obligé de garder un œil sur tout le monde, y compris ses candidats. Déjà, une de ses candidates s'est retirée pour avoir dissimulé deux condamnations pour des crimes. On apprenait également la présence de la représentante de l'Opus Dei parmi les candidats conservateurs du Québec. De même, Ricardo Lopez, un ancien député conservateur de l'époque Mulroney, puis candidat de l'Alliance canadienne en 2000, se présente sous la bannière libérale dans le comté de Beauharnois-Salaberry. Si les officiers du PLC avaient été un peu plus regardants, ils auraient appris de bien belles choses sur le passé de leur candidat. Idem pour le candidat libéral dans le comté de Québec-Est, Simon Bédard. Retraité de la radio, il avait eu ces belles remarques envers les Mohawks, du l'été 1990 :

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    À l'époque, les commentaires de Simon Bédard avaient soulevé une controverse et certains de ses propos avaient même fait l'objet d'une étude de l'Université Laval. «Tu rentres là avec l'armée pis tu nettoies tout ça. Cinquante morts, 100 morts, 125 morts, ça vient de s'éteindre. On enterrera ça pis on continue à vivre», avait-il soutenu.

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    En plus, s'il est élu, il tient à achaler son chef pour arriver à ses fins. On lui souhaite bonne chance. Dans ce comté, on retrouve ce qui reste d'artiste et d'étudiants progressistes à Québec. C'est le seul comté de la ville qui n'a pas passé sous la coupe conservatrice en 2006.

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    Verra-t-on une répétition des « Rois de l'habit »? L'an dernier, les rares choses qui me réjouissaient durant les élections provinciales étaient les déclarations et les gaffes des candidats adéquistes, tous photographiés avec des complets presque semblables...

     

          

     

     

    Je vous reviens avec d'autres histoires sur Carcass les prochains jours!

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  • Il fallait que je m'en attende, un lendemain de spectacle... je suis fatigué! Une soirée à hurler mon appréciation, comme mes centaines de camarades devant la scène du Medley, à voir nos groupes préférés. J'étais là pour Carcass, bien sûr. Mais il y avait aussi des vétérans de la scène death, de Suffocation, de même que les black métalleux de 1349 et la machine Aborted... il y avait aussi Rotten Sound, mais on a trouvé le tour d'arriver trop tard pour le show.

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    J'ai trouvé la formule pour exprimer mon appréciation du spectacle. Je me suis bien vanté d'avoir vu Carcass en 1992, désormais je pourrai me targuer d'avoir été là en 2008. Nul doute, la performance du groupe a été au-delà de ce à quoi je m'attendais, malgré le fait que je suis allé voir plusieurs fois les extraits de spectacles de cette tournée sur Youtube. C'est bien simple, j'en ai eu des frissons.

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    Parlant de Youtube, je me doutais bien de retrouver un extrait du spectacle... ceci est l'intro et la première pièce. C'est précisément la vue que j'avais de la scène, j'étais un peu plus à l'arrière de la personne qui a pris ces images. Évidemment, c'est plutôt rare d'avoir un son de bonne qualité, dans ces circonstances où l'on utilise une petite caméra personnelle... mais quand même, Ça démontre ce que j'ai pu voir, avec mes amis.

     

     

    De mon côté, j'ai tenté de prendre quelques photos mais je devrai apprendre davantage à me servir de ma caméra, avant de répéter l'aventure...

     

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    Ah oui. J'ai reçu mes nouvelles montures de lunettes vendredi passé...Judyth m'a pris en photo sur la terrasse des Foufs, juste avant le show.

     


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  • ...et je vous en reparlerai, c'est certain! À+!

     


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