• Soyons constructif!

     

    Lors de l'assemblée citoyenne de Québec solidaire tenue dans Hochelaga-Maisonneuve, ma circonscription électorale (bien que je milite dans Rosemont), au café In Vivo, nous avons eu la chance d'avoir comme conférencière, en plus de Gabriel Chèvrefils, notre candidat, et Amir Khadir, la fondatrice d'Équiterre, Laure Varidel. Elle a quitté la présidence de son organisme, pour pouvoir faire son rôle de mère, et par le fait même elle a maintenant la liberté de pouvoir nous appuyer très officiellement, en tant que citoyenne engagée. Comme plusieurs autres personnalités, elle a choisi d'appuyer publiquement Québec solidaire, pour ses engagements envers l'environnement et surtout la protection du bien commun, comme l'eau, la forêt, l'éducation, le système de santé, bref, nos ressources naturelles et ce que nous avons bâti comme institutions ou structures sociales.

     

    C'est ce que j'aurais peut-être dû défendre dans ce blogue, plutôt que me camper à démolir l'ADQ. Mon émotion me joue toujours des tours. Et mon allergie au néo-libéralisme n'aide pas. J'expliquerai bientôt pourquoi je suis porté à ramener les faux-pas de la droite réactionnaire et/ou néo-libérale.

     <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

    Enfin, je laisse pour votre lecture deux textes, parus dans le bulletin d'Équiterre, ainsi que l'adresse de ce mouvement écologiste, voué aux changements de nos habitudes trop souvent néfastes envers l'environnement et surtout, la promotion du commerce équitable. 

                                             

    Site web d'Équiterre : www.equiterre.org

    Le commerce équitable
    Plus que du café et du chocolat!

    On réduit souvent le commerce équitable à l'achat de café et de chocolat alors que de plus en plus de produits sont désormais certifiés équitables. On peut notamment penser aux épices, au vin, au thé noir et vert, au sucre ainsi qu'au riz et au quinoa. Depuis cinq ans, les ventes de produits équitables progressent de 55 % annuellement selon l'organisation Transfair Canada, qui offre la seule véritable garantie de certification équitable. Geste de solidarité sociale, l'achat de produits équitables est une façon de consommer qui permet aux collectivités du Sud de vivre dignement, d'avoir accès à l'éducation et à des soins de santé. En plus de contribuer directement à l'amélioration de la qualité de vie des agriculteurs et de leurs communautés, le commerce équitable s'avère bénéfique pour la santé des travailleurs et la nôtre ainsi que pour l'environnement puisque la culture des produits équitables favorise des méthodes d'agriculture écologique.

    Sur son site Internet, Équiterre met à votre disposition un répertoire des points de vente et de distribution de produits équitables ainsi qu'un guide d'action pour ceux qui souhaitent boire du café équitable dans leur quartier, à l'école ou au travail.

    Efficacité énergétique Lampes fluocompactes
    Une idée lumineuse

    D'intéressantes économies peuvent être réalisées par des gestes simples comme le remplacement des ampoules traditionnelles par des lampes fluocompactes répondant aux exigences ENERGY STAR®. Le remplacement de cinq ampoules traditionnelles des pièces éclairées plus de trois heures par jour permet une économie d'environ 30 $ par année. Selon le gouvernement canadien, si une seule ampoule électrique à incandescence était remplacée par une lampe fluocompacte dans chaque foyer canadien, le pays économiserait annuellement plus de 73 millions de dollars en frais énergétiques et réduirait ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 397 000 tonnes de CO2. Cette diminution équivaudrait à 66 000 voitures en moins sur les routes du pays : une différence notable dans la lutte aux changements climatiques. Il existe maintenant différentes intensités d'ampoules fuocompactes afin que vous puissiez créer des atmosphères et ambiances adaptées à vos besoins.

    Trouvez de nombreux trucs simples pour améliorer l'efficacité énergétique de votre logis sur le site Internet d'Équiterre.

    Je me retiens dans mes commentaires.

    Je ne devrais pas bouder mon plaisir, mais je risque de devenir lassant à vos yeux, chers lecteurs et lectrices. Quand j'apprend que d'autres candidats de l'ADQ se mettent dans le trouble, ça me faisait bien rigoler de me foutre de leur gueule, mais comme c'est récurrent, je n'en écrirait pas plus long sur eux. Le dernier en liste est un obscur candidat dans l'Abitibi, avec ses remarques anti-sémites sur son site d'affaires. Il s'est excusé, dont acte. Petite remarque, dans mon texte du 9 mars, j'ai eu le pif de prédire la répétition du phénomène chez les candidats adéquistes, dont le côté réactionnaire et brouillon ont tant mal fait paraître leur bon « cheuf ». Quand la députation adéquiste sera en place, bien assise sur son cul pour faire de la figuration à la gloire de son « cheuf » il ne restera plus qu'à les observer. L'anarcho-créditisme dans toute sa splendeur, avec son intention de ramener la chasse aux fraudeurs de l'aide sociale, quand la province demeure le paradis de l'évasion fiscale des grandes entreprises. Du grand Mike Harris. Comment disait-on, l'autre jour? Quatre ans, c'est long...quand on laisse trop de place à la démagogie.

                                                    

                                 


    votre commentaire
  • C'est en revenant de l'épicerie, hier après-midi, que j'ai eu l'idée de mon texte. Il fallait le voir, de façon aussi crue, comment se présente la pauvreté de mon quartier, Hochelaga-Maisonneuve. Sur la rue Sainte-Catherine est, entre la rue Morgan, où se trouve le supermarché Métro, et la rue Saint-Clément, j'ai croisé quatre prostituées. J'habite le coin depuis deux ans et demi, ce n'est vraiment rien de nouveau, c'est un problème récurrent. Au même titre que l'itinérance dans les grandes villes, où il n'est pas rare de se faire demander un peu de monnaie, dans un endroit plutôt incongru comme mon secteur. On retrouve désormais peu plus de gens avec des revenus supérieurs à la moyenne, avec la construction des condominiums, il n'est donc pas étonnant de voir un voisin de rue aller demander sa pitance près de la caisse populaire, en espérant de tomber sur quelqu'un de plus fortuné. Pour revenir aux prostituées, elles apparaissent sur le trottoir plus souvent vers la fin du mois, vous doutez bien pour quelles raisons. Chez elles, l'image de la pauvreté apparaît plus crûment. Décharnées, vieillies avant l'âge, à cause des addictions et d'une vie difficile, il faut les observer faire semblant d'attendre l'autobus, ou parcourir le même espace, en essayant d'avoir l'air aguichante. Certaines, parmi les plus jeunes, apparaissent un peu mieux, mais souvent c'est l'effet de la drogue. Une d'entre elles habite pas très loin de mon domicile, elle apparaît plus souvent enjouée, de la même manière que l'on peut observer chez les personnes sous l'effet de la coke. Je l'ai déjà vu faire le trottoir à deus heures du matin, sous la pluie, dans la splendeur de son « buzz ».  Une autre pauvre femme, que j'ai vu souvent rôder près de la caisse pop, a au moins 55 ans et ressemble à la majorité des femmes de son âge, en situation précaire. Pourtant, elle déambule sur la rue, dans la même période où les fonds manque pour la majorité d'entre elles. Je me doute bien que c'est pour des raisons plus immédiates qui l'amène à faire la rue, comme le loyer à payer ou manger.
     
    C'est un peu à elles que je pensais, je venait d'apprendre la teneur du budget du ministre Flaherty. Les conservateurs, comme à leur habitude, ne se soucient guère à la cause de la pauvreté, le budget visant essentiellement à se garder la classe moyenne comme clientèle politique. Le budget n'a presque rien consacré à la lutte contre la pauvreté, on n'a rien vu de concret, mis à part un improbable programme de réinsertion à l'emploi des assistés sociaux, plus cosmétique qu'efficace. On n'a pas fait beaucoup d'état de cela, dans toute la journée d'hier. Les trois principaux partis se faisant la lutte au Québec se sont démarqués...pour tirer la couverture de son côté. Mais aucun d'entre eux n'a fait de cas du peu de compassion affiché par le gouvernement Harper, avec ses milliards envoyés aux provinces. En fait, on constate comment nous sommes dépendant de la vision d'une ministre ontarien, bien installé à Ottawa, qui octroie à l'une ou l'autre des provinces ce que son gouvernement a comme compréhension des problèmes sociaux de chacune des régions. Pathétique, cette image du premier ministre du Québec, Jean Charest, parader avec un sénateur non élu, celui-ci agissant comme un vice-roi de la province, afin de montrer à qui va profiter les millions octroyés au prochain gouvernement. Idem pour le cheerleader de la droite canadienne à l'ADQ, qui vante le gouvernement Harper comme s'il en faisait partie. Je suis d'avis que mon quartier ne sortira pas mieux loti, une fois réparti les sommes que nous allons recevoir, dans la belle province.
     
    Hier, en marge des attentes du budget, on a parlé d'un « vrai problème », celui dont bon nombre de personnes, les lecteurs du Journal de Montréal/Québec, ont espéré voir enfin quelqu'un mettre ses culottes, mette le pied à terre, bref, vous voyez le genre. J'attend cela de mes dirigeants politiques, quand je vois la pauvreté s'étaler dans ma ville et toucher jusqu'à des proches. J'ai commencé à entendre parler des connaissances allant parfois aux banques alimentaires. Mes camarades à Québec solidaire en parlent parfois, des gens gagnant un salaire de 10.50$, dont les imprévus poussent à aller chercher de la bouffe dans des banques alimentaires. Mais ce dont je vous parle, la pauvreté immédiate et frappante de mon voisinage, la paupérisation de mon entourage, ce n'est pas du domaine des « vrais affaires ». En fait, c'est plutôt cette histoire rapportée par les quotidiens de Quebecor, cette cabane à sucre investie par des musulmans, où un groupe s'est fait tasser, pour laisser la place à la prière, ces même clients ont demandé à ce que l'on ne leur serve pas de lard... à lire et entendre les réactions envers ce fait divers, je crois avoir passé à côté de la compréhension des « vrais affaires ». J'ai même lu quelque part, sur un blogue de ce site, qu'il faudrait tous les renvoyer chez eux, les musulmans, peu importe s'ils sont pratiquants ou non. Un autre s'est mis à appuyer les bombardements en Irak et suggérait de bombarder les mosquées. C'est donc ça, les vrais affaires? De ce constat, je retiens donc qu'on s'intéresse davantage aux dérapages des accommodements envers les activités religieuses de tel ou tel groupe, que d'autres cas m'apparaissant plus importants, tels que ceux évoqués plus haut.
     
    Je ne suis pas indifférent envers l'intégrisme religieux, ni envers les activités de certains prosélytes insidieux, jouant sur les indispositions du groupe majoritaire pour insérer certaines modifications sociales. Par provocation et pour afficher mon opposition à toute forme d'intégrisme, une des patches ornant mon bomber indique « Death to the Taliban ». J'ai conservé ma foi mais aussi, je ne remet pas en question la séparation de L'État et de la religion. Mais si on attend une réaction du gouvernement à l'image de la réaction épidermique dont j'ai été témoin hier, j'espère bien qu'elle ne se produira pas. Il existe une commission parlementaire à cet effet, et un processus reconnu pour arriver à baliser ces risques de dérapages et le travail de sape de la part de véritables intégristes. C'est la commission Taylor-Bouchard. Il est facile de présenter son point de vue, en produisant un mémoire et le défendre devant les commissaires. C'est la voie la plus indiquée pour arriver à ses fins. J'ai bon espoir que cette commission amènera un débat civilisé et donnera des conclusions satisfaisantes pour tous. Mais faire partie d'une vague de xénophobie, où on verra encore des agressions physiques envers des gens étrangers à ce débat, comme ça s'est déjà produit trop souvent, suite à des encouragements écrits dans les blogues ou des lettres ouvertes dans les journaux, ça, je ne l'accepterait jamais.
     
    Sur les objectifs affirmés de cette commission :
    http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Fevrier2007/08/c6387.html
     

    En attendant, il reste la pauvreté à combattre, si les gens se sentent plein d'énergie dans leur révolte comme celle d'hier, il serait plus intéressant de la canaliser dans cette lutte pas mal plus édifiante. Il existe une foule d'organisme dans lesquels on peut donner de son temps. Je suis certain qu'elle peuvent aider à voir la vie sous un jour meilleur, que de ruminer continuellement sur les accommodements envers les minorités religieuses.

     

                                
     

    Être responsable


    C'est avec un plaisir évident que j'ai appris la décision de Télé-Québec de ne pas diffuser l'entrevue de Pierre « Doc » Mailloux, réalisée par Richard Martineau, pour son émission les Francs-Tireurs. Le type a apparu tel qu'il est, un provocateur de conflit, un diffuseur de préjugés et un suppôt du racisme. Faire état de son importance, c'est déjà trop pour ce genre d'individus. Il existe déjà une foule de vendeurs de haine au Québec, plus ou moins influents, doit-on leur accorder également toute l'attention? Non, on les laisse faire les cons dans leurs sous-sols. Mailloux est peut-être une personnalité publique, il n'est pas nécessaire que l'on en fasse davantage pour lui, qu'il se plante lui-même, à son micro, auprès de son auditoire qu'il méprise royalement.
    http://www.cyberpresse.ca/article/20070320/CPARTS/70320049

    http://www.cyberpresse.ca/article/20070320/CPARTS/70319228/0

     

                                       


    votre commentaire
  •                                 http://www.inforacisme.com/
     
    Je ne voulais pas laisser passer cette occasion pour publiciser cette semaine contre le racisme. Sans doute, nous avons encore du chemin à faire, avant d'éradiquer les préjugés basés sur les origines des gens. Même ici, dans la métropole, on ne peut faire abstraction des préjugés, quand je les entend de la bouche de l'un et l'autre. Le racisme, la xénophobie, ça me touche et je supporte très mal ces attitudes. Quand j'entend aussi de la bouche des démagogues radiophoniques que c'est encore du gaspillage et qu'on devrait passer à autre chose, ça me dégoûte tout autant. On semblerait avoir oublié le fameux sondage de cet hiver, dans le Journal de Montréal/Québec. Un de mes rêves est de pouvoir dire avec plus d'assurance : « Ici, au Québec, on ne retrouve plus de racisme, tous et toutes vivent enfin en harmonie ». Aussi bien écrire, à la suite, les paroles de Raymond Lévesque, « Quand les hommes vivront d'amour... », en ajoutant en rouge « mais nous, nous serons morts mon frère... », je ne crois pas voir ça de mon vivant, malheureusement.
     

    Pourquoi je réagis si mal, envers les préjugés raciaux? Certes, on devrait dire « ben oui, c'est normal », mais ça va plus loin que ça, pour moi. Pas que j'ai souffert du racisme, vous aviez bien un doute que je suis de la majorité  des gens de ce beau Québec, un « pur laine », comme on dit souvent. En fait, je vais vous étonner : j'ai été de ceux ayant ces préjugés raciaux, pour ne pas dire carrément raciste. Xénophobe? Assurément. Si ma réaction est toujours assez virulente, devant le préjugé racial, c'est peut être que je reviens sur mes propres paroles d'autrefois, ce dont je me désole encore et toujours. Si je peut faire une comparaison, c'est souvent chez les ex-fumeurs, que l'on retrouve les plus intolérants au tabagisme. C'est à peu près semblable, je n'ai pas trouvé de meilleure illustration.

     

    Comment me comparer, du temps où j'avais cette attitude? Imaginez un ti-cass de Québec, qui n'a pas connu grand'chose que son patelin, un peu l'attitude du « X », le fan des démagogues à la Jeff Fillion et André Arthur, toujours près à chialer contre tel ou tel truc, essentiellement si c'est politiquement correct. Ça explique en partie la raison pour laquelle cette catégorie de gens ne m'est pas sympathique. Je n'ai pas été très loin, je n'ai pas fait jusque dans le militantisme (ça existait, le mouvement skinhead fasciste montait en force au Québec, à cette époque) mais j'ai gaffé énormément, en me faisant connaître ainsi. Je pense avoir été très mal dans ma peau, durant cette période, d'ailleurs je n'ai pas été élevé dans les préjugés, loin de là. Ce sont ces comportements qui ont achevé ma relation amoureuse avec un fille extraordinaire. C'est le prix que j'ai payé, de tant de bêtises. Mon ami Louis-David, qui joue de la batterie dans mon groupe, se rappelais de cette période, il m'a connu à cette époque. Quand on s'est retrouvés, c'est une des choses que je me suis obligé de préciser, je me souvenais qu'il me percevais ainsi. Inutile de préciser que tous mes amis, sans exception, me préfèrent comme je suis aujourd'hui.

     

              
     

    Une anecdote, sur ma façon de reprendre ceux qui ont des préjugés raciaux. L'été dernier, mon ami Martin m'avais invité à souper chez lui et sa copine de l'époque, à Lévis. Il possède sa maison et nous étions installés dans sa cours arrière, après avoir souper, autour d'un feu de camp. Un peu plus tard, un de ses collègue de travail et sa copine s'est ajouté à nous. On ne se connaissais pas, mais assez rapidement, l'occasion s'est présenté pour me faire cataloguer comme gauchiste : « Hey, toé, t'est de la go-gauche, d'la façon que tu parles! ». Le gars était abonné à Radio-Pirate, la radio du web de Jeff Fillion, il me l'a précisé, allez savoir pourquoi. J'expliquais simplement qu'il était important pour la région de Québec, d'accueillir plus d'immigrants et faire en sorte de les garder. Suite à ses récriminations, il a fallu que je lui explique que ses attitudes et ses préjugés pourrait lui nuire, tôt ou tard. Je l'ai entretenu sur ces attitudes, qu'elles peuvent se muer en quelque chose de pire, des « vérités », qui vont transformer sa xénophobie en haine des différences et un refus de l'immigration, et pourquoi pas le racisme, cette croyance en la supériorité d'une race sur une autre. Haïr, c'est un sentiment qui amène une forme d'autodestruction, car la haine agit très négativement sur le corps qui en souffre. J'en ai fait l'expérience, à de multiple reprises. La soirée s'est quand même bien terminé, le gars n'était pas méchant, seulement, ses sources d'information ne semblaient pas être très variées.

     
    Pour finir...
     
    Mon amie Juliette m'avait laissé ces slogans, pour suivre la prière des AA que je vous ai fait présenté le 12 mars dernier. Je voulais vous les faire connaître.
     
    1-     L'important d'abord
    2-     Agir...aisément
    3-     Pensez, méditez, pensez
    4-     Par la grâce de Dieu

    5-     Vivre et laisser vivre

     

                                            

    votre commentaire
  • J'ai un ami, Éric, un ancien Montréalais expatrié à Gatineau, pour suivre sa copine et continuer ses études là-bas. On s'est connu avec Renaud-Bray, dans nos confrontations avec notre bon patron et ses quelques-uns de ses zouaves. Il ne va pas pour le mieux, justement. Il vit un deuil, le club vidéo où il travaillais a fermé ses portes et sa conjointe l'a laissé. Quand je lui racontais ce que je devenais, il m'a bien compris, j'ai trouvé que je me trouvait pas si mal, mais bon... Éric garde le moral, ça c'est certain, avec le texte qu'il m'a fait parvenir, ainsi qu'à ses correspondants et correspondantes. Je voulais partager son optimisme contagieux avec vous. J'ai demandé sa permission, avant de vous faire connaître sa vision.

    Salut à tous,
     
        Un petit mot sur les élections, parce que j'ai reçu un courriel 
    de Anne-Hélène et son exaspération devant la chose publique m'a 
    heurté, car je crois qu'elle celle-ci témoigne d'une fatigue 
    généralisée. Pour moi, l'élection est encore et toujours un terrain 
    de lutte primordiale au développement de notre autonomie, à notre 
    capacité de décider qui nous sommes, à nous nommer nous-mêmes en 
    fonction de nous. Je partage le sentiment d'impuissance qui habite 
    mon amie, mais l'indignation est essentielle à la transformation. 
    dans le cas des élections, il ne s'agit pas d'un faux débat, c'est un 
    vrai débat. À savoir, est-ce que l'offre politique nous interpelle? 
    Le PQ est-il le véhicule pour les progressistes? Sommes-nous de 
    dangereux rêveurs? Dangereux parce que nous manquons de réalisme, 
    parce que n'étant jamais satisfait nous exigeons toujours plus 
    d'humanisme, de créativité, de passion et de justice sociale.
     
       Il faut relire l'Homme révolté de Camus. L'Homme (ou la femme) 
    révolté n'a pas pour fonction de prendre le pouvoir, car l'humanisme 
    peut rapidement se transformer en terreur, dixit la révolution 
    jacobine et la révolution d'octobre.Notre rôle est oppositionnel. 
    Personellement, je ne crois pas que QS ou les verts feraient beaucoup 
    mieux que le PQ-PLQ dans l'immédiat, et ce, parce que la gauche ne 
    peut pas gouverner seule au Québec dans les conditions actuelles. 
    L'existence de QS force le PQ à s'actualiser, à renouer avec sa base, 
    à chercher de nouveaux modes d'expressions, c'est déjà ça de gagné! 
    La puissance du rêve anime notre société; l'imaginaire est ce que 
    nous sommes et nous sommes notre imaginaire, elle est notre produit 
    et elle est notre identité. Nous sommes ce que nous pensons que nous 
    sommes. Par exemple, je suis québécois parce que je m'identifie aux 
    mythes québécois, à son langage, ses référents, son imaginaire 
    social. Je pourrais tout autant être canadien, pourtant, j'ai choisi 
    d'être québécois, tout est une question de choix. Nous sommes ce que 
    nous voulons être, et dans les conditions actuelles, le Québec veut 
    être compétitif, veut être développement durable et bonne conscience 
    à rabais, veut être semi-nation non avouée, peuple à demi vaincu 
    obnubilé par son obsession pour le pouvoir d'achat. Libre à nous 
    d'engager la lutte pour transformer cet imaginaire, à ce que je sache 
    nous sommes toujours vivants, ce n'est donc pas la fin de l'histoire.
     
       À cet effet, Québec Solidaire est une bouffée d'air frais dans le 
    paysage politique québécois, car il est le seul parti qui propose une 
    gouvernance en fonction de citoyens charnels par opposition aux 
    personnes (im)morales (belle création imaginaire en effet!) qui 
    soutiennent le PLQ et l'ADQ surtout, et dans une moindre mesure, le 
    PQ. Québec Solidaire est une fenêtre ouverte sur le possible, sur une 
    redéfinition de nous-mêmes, c'est un langage nouveau ou le PIB, le 
    taux de croissance, la dette et le déficit ne sont pas les seuls mots 
    signifiants du vocabulaire. C'est un programme politique ou 
    l'environnement, la collectivité, le bien commun, la solidarité et la 
    justice ne sont pas que des signifiants détournés, mais plutôt les 
    pièces fondatrices d'un nouveau langage social. Qu'il prenne le 
    pouvoir ou non, peu importe, ce n'est pas sa fonction immédiate, sa 
    fonction est d'ordre langagière. Le jour ou ils seront au pouvoir, il 
    faudra probablement s'opposer à eux aussi, voilà le paradoxe du 
    citoyen libre.
     
       La capacité imaginative de l'individu, l'imaginaire radical, est 
    cette faculté qui transforme continuellement la société. Les 
    élections ne sont pas la fin du politique, elles en sont le 
    commencement. Votez pour qui vous voulez, mais assumez vos choix, le 
    Québec vous ressemble. Cette société est la vôtre, à vous donc de 
    l'imaginer aux couleurs de votre fantaisie. À nous de mettre en 
    oeuvre notre imagination et vivre de poésie. Soyons de dangereux 

    rêveurs!

     

    Éric

     

    C'est sa demande à la fin qui m'a incité à vous transmettre ce message. "Soyons de dangereux rêveurs!". C'est justement le genre de revendication qui m'allume aujourd'hui.

     

    Joyeuse Saint-Patrick, ne déconnez pas trop avec la boésson ce soir!

     

           

     

    Ben oui, j'ai de l'irlandais en moi, par ma mère...


    votre commentaire
  • J'admet être amèrement déçu de la couverture médiatique de la campagne électorale actuelle, mais encore plus de cette montée de l'ADQ. Cette croyance désormais acquise chez bon nombre d'électeurs que ce parti et surtout son chef, Mario Dumont, représentent leurs intérêts me laisse perplexe. Je n'ai pas l'impression d'avoir vu le même débat que ces électeurs, alors que Mario Dumont a démontré son incapacité à assumer le poste qu'il convoite. Il ne reste qu'à se demander à quoi servent ces « combats de coqs », si ce n'est que pour valoriser celui qui va sortir un lapin de sa manche le plus rapidement, pour impressionner ses électeurs. Vivement un siège pour Québec solidaire, afin que l'on ne puisse plus éviter de débattre en profondeur, la prochaine fois, en présence d'un représentant de la gauche.

     <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

    Peut-être que ce choix envers l'ADQ se justifie, par le dégoût envers le bipartisme, la gestion sans vision de l'actuel gouvernement, le type de souveraineté proposé par le Parti québécois, allez savoir. Peut-être qu'il se justifie aussi par la volonté de voir le Québec se transformer en une société pas très loin de ce qu'elle a été, une société conservatrice, dont la religion serait cette fois-ci la création de la richesse, et l'évangile serait fourni par les idéologues de tout poil de l'IEDM et consort, agissant en curés du capitalisme sauvage. Mais est-ce suffisant pour élire un parti dont le seul atout est son chef, un politicien très habile, avec un programme autrefois néo-libéral mais désormais plutôt flou, et une cohorte de candidats qui n'inspirent rien d'autre que de la méfiance, tant ils ont fait preuve d'opinions les plus révoltantes, lorsqu'ils ont été libre de s'exprimer. Même si Mario Dumont et son parti ne forment pas le prochain gouvernement, je ne tiens pas non plus à ce qu'ils forment l'Opposition officielle, devant un autre gouvernement libéral de Jean Charest. Ça m'incite à en faire beaucoup plus, du téléphone de pointage et du porte-à-porte pour mon candidat de Québec solidaire (c'est François Saillant, dans Rosemont), car avec une telle opposition, il est certain que nous assisterons à des reculs importants des mouvements sociaux, incapables d'avoir un quelconque appui auprès des ministères, devant une configuration parlementaire marquée à droite. L'ADQ, sans exagérer, est le parti qui a déjà eu pour but de mettre un terme à toute subvention et à toute reconnaissance des mouvement sociaux, cette fonction publique informelle permettant l'appui sur le terrain, pour les mesures d'aide de l'État, dans les milieux les plus difficiles. Pour un parti regroupant les réactionnaires les plus allergiques à l'action sociale et à ses manifestations, il va être intéressant de voir la recrudescence de ces mêmes manifestations qu'ils abhorrent. On va en faire, des marches de protestation, camarades...

     

                   

     

    À ce sujet, la seule consolation que j'ai aujourd'hui est de vous présenter le nouveau champion de la déclaration loufoque de l'ADQ. Vous avez sûrement remarqué, les adéquistes et leurs proches en politiques ont tendance à cultiver un défaut, c'est l'idée de la confrontation. Pas tous les adéquistes, je ne veut pas faire de généralisation, mais c'est une tendance notoire. Le Plateau de la go-gauche versus les régions, les personnalités connues versus le « vrai monde », les fonctionnaires versus les contribuables, les « syndicaleux » versus les entrepreneurs, les « ethnies » versus les « vrais Québécois », les intellos versus le monde qui parle « des vrais affaires », les gauchistes à pancartes versus les créateurs de richesse, etc. Mais la meilleure, c'est la confrontation entre les « baby-boomers » et la génération montante. Je l'ai remarqué, dans la critique anti-système de certains adéquistes, il est notoire qu'on inclus le conflit de génération. Le monsieur d'aujourd'hui a fait cette même dichotomie générationnelle.

     

    Victor Bilodeau, candidat de l'ADQ dans Pontiac, s'est trouvé très intelligent d'écrire en septembre 2006, dans une publication d'Aylmer (http://www.bulletinaylmer.com/archive/2006-09-20/lettres.html) une lettre ouverte sur l'injustice que commettent les baby-boomers, par leur simple présence...Peu représentative de sa qualité de docteur en philosophie, cette lettre contient la perle suivante :

    -« C'est un cercle vicieux, plus on est endetté plus on s'enlise. Les taxes et les impôts nous écrasent et le poids des dettes se fait sentir. (...) Les boomers pour leur part n'ont pas ce problème. Depuis leurs naissances qu'ils détournent les ressources de la société à leur avantage, eux qui prétendent au monopole de la solidarité, eux qui n'ont même pas eu le courage se reproduire après avoir eu tout cuit dans le bec au niveau professionnel. Voilà qu'ils deviennent des cas de Liberté 55 avec grosse pension. Voilà une solution nous devrions saisir les fonds de leur régime de retraite et de la Régie des Rentes du Québec et payer la dette qu'ils nous ont gracieusement laissée avec. »

     

    Cela ne fait pas 10-15 ans qu'il l'a écrit, le monsieur Bilodeau, c'est l'automne dernier, misère! Une chose que j'ai définitivement renié de mon errements du passé, de ma jeunesse un peu poche, c'est bien ce genre de discours, représentatif d'un manque de maturité évident. Mes parents sont de ces baby-boomers injustement traités de profiteurs par ce monsieur. Et je profite à mon tour de leur travail de toute leur vie, sans quoi je serais actuellement pas mal plus dans la dèche. Nous profitons tous de leur travail, ces gens de la génération du baby-boom, à des degrés divers. On n'est peut-être pas aussi riche qu'on voudrait l'être, mais à comparer d'où cette génération a démarré dans la vie, le chemin parcouru est immense. Et je ne me trouve pas si mal, même en étant un petity libraire mal payé.

     

    Pour paraphraser un slogan à la mode autrefois : Faisons payer les retraités! C'est dans le programme de l'ADQ, ça?

     

    Si ce monsieur Bilodeau est élu, il va peut être essayer de se confondre avec les rideaux de la chambre d'assemblée, des années après avoir écrit une bêtise pareille...

     

                                         

                            Victor Bilodeau: vous êtes un baby boomer? Il ne vous aime pas...


    3 commentaires