• Je me doutais bien qu'à l'été, pratiquement à notre porte, j'allais revivre un peu les mêmes désagréments avec mon voisinage, particulièrement avec le bloc d'en face. Quand je suis déménagement à mon appartement actuel il y a deux ans et demi, je savais que le quartier était moins tranquille que mon précédent. Hochelaga-Maisonneuve, c'est une réputation assez peu enviable, comme secteur, pourtant, ça s'améliore. Il n'a qu'à voir le type de commerces nouvellement inaugurés sur Sainte-Catherine, ou encore la construction de condominiums dans le secteur. Ouais, certains parleraient de « gentrification », mais certains projets comme la Biscuiterie, dans les murs de l'usine Viau-Dare contient un bon pourcentage de logements à prix abordable.

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    Pour revenir avec mes voisins d'en face, ils représentent pour plusieurs d'entre eux le lieu commun concernant le sous-prolétariat, ou dans un langage bien québécois, les béesses. On dirait que les locataires des six logements et leurs amis ont un seul but dans la vie, du moins à ce que j'en observe, de ma fenêtre de mon salon : se rassembler sur la galerie et ses marches des logements du rez-de-chaussée, puis glander en buvant de la bière et fumant des joints de pot. Comme si ça n'était pas suffisant, il y en a au moins deux d'entre eux qui vendent de la drogue, je ne saurait vous dire laquelle ou lesquelles mais ils sont loin d'être discrets. Les voitures défilent dans ma petite rue à sens unique, provoquant même parfois une congestion, c'est tout dire! On retrouve au minimum cinq à sept personnes à toute heure du jour ou de la soirée, dont l'âge varie entre la jeune vingtaine et la cinquantaine bien avancée.

     

    S'ils étaient un peu plus discrets, je n'en ferait même pas mention dans mon blogue. Déverser son fiel sur des plus pauvres que soi en fantasmant sur la coupure totale de leur chèque d'aide sociale, ce n'est pas mon truc. Je laisse ça aux fascistes et aux fanatiques aigris d'André Arthur. Le problème avec mes voisins, tout béesses qu'ils soient, avec leurs amis et leurs chiens, c'est qu'ils n'ont aucun sens du respect du voisinage. Ça crie, ça s'engueule, les chiens jappent, la musique est forte (du mauvais rap, la plupart du temps), ça klaxonne en voiture, etc. Encore hier, vers onze heure et demi avant que je me couche, le bruit n'avait pas diminué, en comparaison avec sept heure. Ce n'est pas encore cet été, que je vais laisser tomber les bouchons de mousse dans mes oreilles... Je vous raconte pas tout ce qu'il se dit, on croirait revivre du Michel Tremblay : en mettant un peu d'attention, on peut cerner chacun de ces individus, selon leur (manque) d'éducation et leur (absence de) civisme. À première vue, c'est un peu pathétique. On dirait que chacun se fait une fierté de se promener en bédaine, en bombant le torse, quand il y a des femmes parmi eux. Une chose est certaine, on assiste là à une forme de mimétisme : chacun a le crâne rasé et porte une casquette de base-ball, le plus souvent à l'envers. Les plus jeunes portent le look hip-hop, mais en plus cheap.

     

    Quand je les voit le soir, à mon retour du travail, je suis tenté de maugréer contre eux, de leur vie facile, de leur je-m'en-foutisme, de leurs multiples niaiseries... et puis ça me passe. Le sous-prolétariat a existé dès l'avènement de la société industrielle, Karl Marx en faisait amplement mention dans ses livres. Je crois même que c'est lui qui a forgé le terme, en allemand « lumpenproletariat ». Que puis-je faire de plus, lorsque le phénomène est directement associé au type de société capitaliste dans lequel on se maintien? L'aide sociale permet, certainement pas efficacement, à calmer cette partie de population déclassée, souvent depuis des générations. Que ces béesses vivent avec des expédients divers, ça ne me dérange pas. Eux aussi, à leur manière, font rouler l'économie. En fait, mes voisins me dérangent parce que ce sont des cons, voilà. Des sales cons de vendeurs de drogue, sans respect pour personne. Qu'ils obtiennent de l'aide sociale, tant pis. Pour certains dans les ministères associé aux affaires sociales, c'est une façon d'assurer une certaine paix sociale, dans le contexte néo-libéral où l'on accepte un taux « naturel » de chômage. Si c'est ce que ça doit coûter, pour assurer à moi et aux autres résidents de ma rue que ces sales cons d'en face ne viennent pas nous cambrioler, alors je l'accepte. C'est ça ou le début d'une dictature, laquelle se refusant de reconnaître l'existence d'une classe sociale liée au capitalisme. Parlez-en aux gens de l'Amérique latine...

     

    Quand j'avais entendu le Gilles Taillon se targuer avec son cheuf à l'ADQ, durant les dernières élections, que leur gouvernement remettrait 25 000 assistés sociaux au travail dans les neuf premier mois de leur mandat, je m'était esclaffé. C'est que ces assistés valides pour le travail...travaillent déjà! C'est l'économie parallèle, jamais comptabilisé mais réelle, bien implantée dans la vie sociale. De plus, le Taillon ne semblait pas se rappeler de l'épisode où le gouvernement de Robert Bourassa avait tenté la même chose, dans les années 80. On avait engagé des inspecteurs de l'aide sociale, les fameux « Boubou Macoutes » (un dérivé des miliciens du dictateur d'Haïti de l'époque, Jean-Claude Duvalier, les Tontons Macoutes), dont leur coût d'opération et d'efficacité avaient amplement dépassé les prévisions budgétaires et surtout, réduit à néant l'économie que le gouvernement espérait faire sur le dos des assistés sociaux.

    Je termine mon article, en entendant le putain de moteur sans silencieux de la voiture d'un de ces sales connards, stationnée juste sous ma fenêtre. Je me dit qu'un de ces jours, un de mes autres voisins de la rue aura certainement un jour moins de patience que moi...

     

                                            


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  • Vendredi dernier, j'ai eu la surprise d'avoir été distancé sur un sujet de mon blogue. Depuis quelques semaines, j'avais l'intention d'écrire un texte sur l'une des innovations les plus improductives que mon employeur, la chaîne de librairies Renaud-Bray, a persisté à implanter dans toutes ses succursales. Il s'agit d'une radio interne, Radio Renaud-Bray. Dans le journal culturel Voir de cette semaine (14-20 juin 2007), de l'édition montréalaise, la chanteuse Lhasa de Sela a été citée longuement, sur son appréciation très mitigée de cette stratégie commerciale. Elle a très bien exprimé un sentiment que partage, de façon presque unanime, les employés des succursales. J'ai écrit « presque », du fait de la présence dans les magasins de quelques flagorneurs prêts à dire ce que nos bons patrons veulent entendre. La flagornerie est ce qui coulera cette entreprise...enfin, je ne pouvais omettre de vous faire part de cette article du Voir, afin que vous puissiez en juger par vous-même.

     

    Note musique

    Olivier Robillard Laveaux 

     

    De plus en plus de chaînes commerciales diffusent dans leurs succursales une programmation musicale préétablie, où maisons de disques et distributeurs paient afin qu'on fasse jouer leurs artistes. Dans une lettre adressée à Voir, Lhasa de Sela se prononce contre la Radio Renaud-Bray qui a fait son apparition dans tous les magasins de l'entreprise. "Autrefois, quand j'entrais chez le Renaud-Bray de mon quartier, le disquaire me disait: "J'ai quelque chose à vous faire écouter!" et me mettait un disque qui, plus d'une fois, a changé ma vie", explique la chanteuse. "Ceci n'est plus possible chez Renaud-Bray parce que, désormais, dans toutes leurs succursales, ils ne font passer que la nouvelle Radio Renaud-Bray. Les disquaires, tous des mélomanes passionnés, n'ont plus qu'à allumer leurs ordinateurs. Ils n'ont plus le pouvoir de communiquer leur enthousiasme et leur savoir pour nous faire découvrir de la musique. Dans un monde où les radios (à quelques exceptions près) ne passent que de la musique "formatée" de plus en plus homogène, la musique indépendante, non commerciale, a de moins en moins de possibilités de trouver son public. Les magasins de disques sont devenus des méga-entrepôts impersonnels. Renaud-Bray a été pour moi un des derniers endroits qui laissaient une place à l'échange de nos découvertes. J'ai déposé une plainte il y a six mois, la première fois que j'ai remarqué ce changement. Je crois que si les patrons de Renaud-Bray se rendaient compte que leurs clients tiennent à ce que les disquaires gardent la liberté de nous faire entendre leurs découvertes, à ce lien personnel et vivant entre nous, ils pourraient leur rendre leur juste rôle dans leurs magasins. Mais il faut qu'on soit plus nombreux à se faire entendre. S'il vous plaît, si vous tenez vous aussi à ces petites choses (qui ne le sont pas), prenez une minute pour déposer une plainte la prochaine fois que vous passerez chez Renaud-Bray."

     

    Quand j'ai eu terminé de lire ce texte, je me suis exclamé « Brave et honnête Lhasa! ». Je lui souhaite néanmoins de ne pas subir le genre de sournoiseries dont mes patrons sont capables, dont le boycott de ses disques. Remarquez que la dernière fois, avec les Zapartistes, la porte-parole de Renaud-Bray avait été trop loquace, lorsqu'elle avait laisser sous-entendre que le diffuseur du groupe d'humoristes subirait des représailles. Elle ne travaille plus chez Renaud-Bray, depuis le mois dernier, je pense qu'elle est passé à la trappe à son tour... mes bon patrons et leurs valets se sentent-ils surveillés?

     

    La radio de Renaud-Bray, j'avais l'intention de la dénoncer, depuis que nos patrons se sont lancé sur un projet voué à l'échec une première fois, en 2002. à l'époque, on voulait brider le choix des disquaires, il paraît que ça dérangeait notre président. La première tentative n'avait donc pas été concluante, il a fallu qu'un autre flagorneur pilote à nouveau l'idée, pour voir le résultat qu'on connaît aujourd'hui. Comme l'écrit Olivier Robillard Laveaux, ce sont effectivement les diffuseurs qui imposent leurs choix musicaux. Et quels choix! À ma succursale, je peux vous assurer que RIEN du répertoire musical imposé par l'ordinateur aurait été celui de notre chef disquaire et de son équipe. Pire, lorsque le disquaire décide de « skipper » une chanson, le responsable de cette radio peut le détecter sur son ordinateur et peut ainsi achaler le directeur de la succursale, qui verra à ce que le fautif reçoive la consigne, avec la menace habituelle de sanction. La seule sanction possible serait d'empêcher le disquaire de mettre la musique qu'il désire, dans la seule période possible, entre 9h00 et 10h00 le matin....Alors, nous sommes obligé de nous farcir les mêmes platitudes que les stations de radio CITF ou CITE diffuse en boucle depuis leur début. Dans mon jargon bien personnel, j'appelle ça de la musique de « matante », mais je ne voudrais pas heurter quelques sensibilités... Ce sont d'ailleurs des techniciens de l'entreprise derrière ces stations, habillés à leurs couleurs, qui nous ont installé le matériel.

     

    Alors, comme l'exprime Lhasa de Sela, les disquaires pouvaient faire connaître toute sorte d'artiste valant la peine d'être connu. Comme je n'écoute pas de radio, sauf la première chaîne de Radio-Canada, je ne peux être très au fait de ce qu'il se produit de bon. Idem pour de très nombreux clients, désormais, ils ne verront pas la différence avec ce qu'il entendent dans les salles d'attente de dentiste. Du Céline Dion, comme si on avait besoin d'en rajouter en promotion, quand ses disques se retrouvent même à la caisse du supermarché, à côté de la gomme balloune...du Francis Cabrel d'il y a vingt ans...du Dalida, du Pierre Lapointe dont on n'est plus capable d'entendre l'imitation de Kermit la grenouille, des tounes du très mauvais album de chanson en duo avec Claude Dubois et j'en écrirais long sur les autres cochonneries de centre d'achat. Le pire, ce sont les pubs qui reviennent sans cesse, avec la voix altérée aux Qaaludes de l'animateur typique de CITE, qui nous annonce des choses insignifiantes comme « celui qui est considéré comme un trésor national, Claude Dubois »...vraiment, il faut que Renaud-Bray trouve son compte (en dollars!) pour imposer une stratégie commerciale aussi imbécile.

     

    Comme si ce n'étais pas suffisant et Lhasa de Sela l'ignore, les disques disponibles sur les portes d'écoute sont également soumis à la règle. Le choix est déterminé par les membres de l'équipe commerciale, en relation avec les diffuseurs. Vous n'aurez donc plus à douter des choix du disquaire, ça l'emmerde forcément de voir l'album de Dubois sur un poste d'écoute, mais il n'a pas un mot à dire sur cette décision.

     

    Comme les « Coups de Cœur » sur les livres, comme les palmarès trafiqués, Radio Renaud-Bray s'inscrit également dans une stratégie globale très discutable. Faisant peu de cas des choix et des demandes de la clientèles et encore moins de son personnel dans les succursales, les responsables du secteur commercial s'emploient à imposer l'offre, au détriment de la logique de la demande. Comme dans le secteur de la godasse et de la guenille de luxe, Renaud-Bray impose la mode, le ton de la saison, la couleur, etc. Évidemment, c'est de connivence avec les diffuseurs, selon les quantités dont nous sommes obligés de disposer. C'est pourquoi on retrouve des « Coups de Cœur » sur des livres nuls, comme le roman de Janette Bertrand. Le prochain livre de Nelly Arcan est déjà consacré « Coup de Cœur », soyez-en assuré : mes bon patrons la voient dans leur soupe... même si elle écrit un roman merdique.

     

    Comme Lhasa, je vous lance l'invitation à adresser vos plaintes à mon employeur et de lui dire tout le mal que vous pensez de ses choix musicaux. Ce n'est pas grave pour le responsable de la radio, il ne perdra pas grand'chose, c'est le fils cadet de mon bon patron...bon, c'est vrai que le fils aîné a été « éloigné », suite à ses cafouillages monumentaux de l'an dernier. Quand il s'agit de l'emploi de centaines de personnes, qui dépendent de la direction commerciale de quelques sagouins nommés non pas pour leur compétence, mais bien pour leur obséquiosité et leur lien de parenté ou d'amitié, ça vaut la peine d'en dire du mal un peu...

     

    Ah oui...je suis toujours surveillé sur ce blogue, c'est pourquoi je n'ose être sévère sur mes jugements. Vous comprendrez ma retenue...

     

                                        

                                         NON aux "Coups de Coeur"!


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  • Je reviens tout juste du nouvel appartement de mes amis Julie et Benoît, après leur avoir aidé à déménager leur ménage. Ouf, on a eu le temps qu'il fallait, il ne nous est pas tombé de flotte sur la tête mais...le soleil nous a sérieusement plombé le crâne, en milieu d'après-midi. J'avais jugé que ce déménagement ne sera pas très long, mes amis n'ont pas d'enfant, seulement cinq minous. Et ceux-là, qu'est-ce qu'ils ont laissé, comme poil!  Avec l'accumulation on aurait pu faire un autre chat! Autant Benoît que moi, nous avons sous-évalué le stock à transférer. Heureusement que le couple déménageait qu'à un coin de rue de là, j'aurais passé certainement plus de huit heures à soulever des boîtes et des meubles. Notre sous-évaluation provenait du stock en double que mes amis avaient entreposé dans le cabanon. J'ai eu la surprise plus tard, après avoir vidé l'appartement. Quand j'ai écris « en double », ce n'est pas seulement une figure de style... Enfin, c'est terminé, je me sens pas si en mauvais état, à part une ampoule sous le pied droit et des raideurs dans les avant-bras. Mes amis nous ont très bien reçu, (il y avait aussi le grand Hugo, un collègue de Benoît), avec la traditionnelle pizza et la bière. On a gardé la bonne humeur tout le long, j'étais très motivé à travailler physiquement, peut-être que mon métier n'est pas très exigeant sur ce plan, sauf quand je place des livres ou que je refait un cube de présentation. Comme je lançait au gars durant la journée, après avoir descendu le frigo par l'escalier : « On n'est pas si mal, pour des pousseux de crayons! ». Je n'ai certainement pas regretté d'avoir passé un après-midi si laborieux.

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    Pendant que je compose ces quelques lignes, lavé et sentant le propre, sans plus de poils de chat partout, je déguste une petite bière légère (ça se maintien!), en attendant que ma bouffe soit cuite. Je sors au bar le Passeport ce soir, pour retrouver Judyth et Mike dans une occasion spéciale. La fille de Mike se marie tout à l'heure...à cet endroit, et c'est son père qui va célébrer son union avec Richard, son fiancé. Je vais arriver là-bas un peu plus tard, lorsque le bar va être ouvert pour tous. Pour ceux qui l'ignore, c'est un des endroits les plus anciens du milieu underground, le bar a fêté son 25e anniversaire l'an dernier, si je ne me trompe. L'endroit est fréquenté par les trippeux de musique darkwave (VNV Nation et consorts), beaucoup de goths(surtout des filles, yééé!) et bien d'autres. Je vais en écrire un peu là-dessus demain.

     

    Knuckles!

    Ben oui, il est de retour! Un clic sur l'image, pour l'animation :

                                     


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  • Cet article s'adresse à un individu en particulier. J'ignore son nom, mais j'ai pris soin de noter sa plaque d'immatriculation : 377 BKG. La voiture est une Honda de couleur noire, une Civic, la berline. Une belle voiture, bien entretenue. L'individu lui-même est une homme d'une trentaine d'année, un barbu. Je ne l'ai pas vu très longtemps. Ah, c'est vous? Vous avez retrouvé votre numéro de plaque ici, en vérifiant si quelqu'un a finalement remarqué votre manège? Je le pensais bien, vous n'étiez pas à votre premier passage dans mon quartier, Hochelaga-Maisonneuve. Vous sembliez nerveux, en passant dans votre voiture au ralenti sur la rue Sainte-Catherine, pour vous faire remarquer par la fille au coin de la rue Saint-Clément. Vous aviez raison de ne pas vous attarder. Il ne fallait pas vous faire voir ainsi, c'est un peu gênant, n'est-ce pas? Solliciter une prostituée dans mon quartier, c'est pourtant assez commun, mais vous voir dans le rôle d'un client, ce n'est pas tellement génial. On pourrait penser toute sorte de chose sur vous, à savoir que vous êtes un pervers, que vous êtes trop moche, pour vous faire une petite amie, vous êtes un perdant de nature, etc. Loin de moi l'idée de vous lancer des quolibets, vous avez déjà à faire avec votre conscience. Surtout si vous trichez votre conjointe.

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    J'évoque votre passage, parce que je trouve ça assez moche. La prostitution, c'est le dernier recours, avec la mendicité. Quand on en est rendu à se vendre sur le coin de la rue, je ne pense pas qu'il s'agissait là d'un objectif de carrière. Pourtant, en tant que client, ça ne semble pas vous déranger outre mesure. Vous n'êtes pas le seul, évidemment. Même que dans certains cas où j'ai été témoin, la fille semblait moindrement enjouée de voir de vos semblables attirés vers elle. Un matin en particulier, la petite maigrichonne, qui faisait le trottoir régulièrement à mon coin de rue l'an dernier, semblait heureuse de voir deux de ses habitués, deux gars travaillant dans la construction, qui sont venu la ramasser dans leur camion. Il m'est arrivé de voir quelques travailleurs venir chercher des filles, l'après-midi, avec le camion de leur compagnie. C'est facile pour eux, mon secteur est constamment parcouru par deux ou trois femmes. Vous le saviez probablement de réputation, avant de faire votre manège. Aviez-vous remarqué la maigreur de la jeune femme que vous avez embarqué, l'autre jour? Je ne pense pas que c'est dû à un problème d'anorexie. Bien sûr, elle avait une meilleure mine que plusieurs autres. Mais je suis d'avis qu'elle a le problème le plus courant, pour en être rendu à vouloir se faire payer pour assouvir vos instincts. Ces derniers vous inhibent de vos remords et vous font oublier les raisons qui l'ont amené là, bien sûr. C'est pour cela que je ne suis pas surpris de voir un type en pleine séance de fellation, au volant de sa voiture stationnée dans une rue perpendiculaire à la rue Sainte-Catherine (Théodore ou Leclaire), par une femme ramassée pas très loin. Incroyable, que ces instincts poussent à une telle absence de pudeur...

     

    Au cas ou vous ne le saviez pas, les prostituées de mon coin ont en commun d'avoir de graves problèmes de drogue, dans la très grande majorité. Je suis certain de mon affirmation. J'habite le coin, je marche beaucoup, d'un commerce à l'autre, j'ai eu amplement l'occasion de les observer et même de leur parler. Je pense à une en particulier, assez grande, avec les cheveux blonds très courts. Celle-là, pour en avoir vu d'autres, c'est la coke. Même quand il pleut, je la voie se dandiner, au coin de Viau et Sainte-Catherine, près des cabines téléphoniques. Les pires, ce sont les deux harpies que j'ai croisé, pas loin de chez moi, un soir que je rentrais à pied. Après les avoir vu, j'ai eu la confirmation de la présence du Crystal Meth à Montréal. Oui, cette dope qui démolie son utilisateur en moins d'un an. Il fallait voir le tableau, les deux hurlaient à la lune, en pleine rue, à une heure du matin. J'ai eu l'occasion de les revoir en plein jour, elles leur manque des dents, ont les cheveux défaits et n'ont plus que la peau sur les os. Si vous les croisez, lors de votre prochain passage dans mon quartier, j'espère qu'elles vous rappellera les risques que vous encourez, en servant un pareil commerce. 

     

    En fait, j'espère ne plus jamais vous revoir. Aussi, souhaitez de ne pas me rencontrer.

                                                


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  • Le titre indique bien mon état d'esprit. Après trois jours à Québec, il était temps que je revienne, la fatigue m'a atteint. Même après avoir passé la soirée d'hier chez moi à regarder des films, j'ai eu envie de faire la même chose ce soir et surtout, mes chers amis, de vous écrire quelques mots. Bien sûr, je suis toujours là au rendez-vous, je n'ai pu trouver ni du temps, ni même un ordinateur cette fin de semaine afin de décrire l'état d'esprit que j'avais dans la Vieille Capitale. Et ce soir, je suis devant mon ordinateur, au lieu d'être devant la scène des Foufounes Électriques, à gueuler en regardant Conflict...ben oui, j'ai décidé de manqué le show de ce groupe mythique...bah, il revient en août, pour le Punk-Fest, alors pourquoi se forcer à aller écouter un groupe, alors qu'on est à la moitié de sa capacité?

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    Quoi écrire sur cette fin de semaine à Québec? Beaucoup de chose et bien peu... Je me suis bien amusé dans les bars, j'ai quelques anecdotes en réserve, sur le « night-life » de cette ville. Je vous en écrit une, pour vous démontrer que je ne raconte pas n'importe quoi. Des années d'assiduité à la Fourmi Atomik (malheureusement défunte depuis quelques années, lorsque la façade du bâtiment s'est effondré sur la terrasse, entraînant sa fermeture ainsi que du d'Auteuil, situé au-dessus) m'ont laissé plein d'optimisme, afin de trouver un endroit pour s'enivrer un peu et péter beaucoup de broue... Ce n'est pas pour rien, malgré le virage à droite remarqué à Québec, que j'aime bien passer quelques temps de mes vacances annuelles là-bas.

     

    Connaissez-vous le pub irlandais Nelligan, sur la rue Saint-Jean? Ça vaut le détour. Il s'agit, pour les anciens de l'Université Laval comme moi, de l'ex-Bar l'Étrange. Il a changé plusieurs fois de proprios, mais je ne l'ai découvert que l'an dernier, lors de la Coupe du Monde de soccer. C'est là que j'allais voir les matches, diffusés à RDS et présentés dans le bar, toujours bondé de monde. C'est là aussi que j'ai vu l'élimination de l'Allemagne, moi le seul partisan de cette équipe (juré!), alors que tous encourageaient la Squadra Azzura (l'Italie)...bref, j'ai traîné ma gang jusque là, en croyant aller dans la même place cool que j'ai aimé l'été dernier.

     

    Ce soir là, je crois que j'ai perdu toute crédibilité, pour ma supposé aptitude à faire découvrir les charmes de la ville de Québec. Il a fallu qu'à cet endroit, on tombe sur le waiter le plus gelé qu'on ai pu observer... Pas méchant, le type. Un Irlandais aux cheveux longs, à la langue française hésitante, dont on ne comprenait à moitié ce qu'il nous débinait, tout droit sorti d'un revival hippie quelconque. Lorsqu'il s'est décidé à venir nous voir, car il était seul au bar à assurer le service, il a pris la commande de notre groupe, mais deux clients à la fois...on était huit. Pire encore, il était tellement dans les vapes qu'il n'arrivait pas à trouver la bonne pompe des marques de bière qu'on avait commandé. Lorsque chacun a eu sa pinte, ça faisait au moins une demi-heure qu'on était installé à la table. Il a fallu se convaincre mutuellement à rester dans cette place, du fait qu'il n'avait pas vraiment d'autre place à aller en ce jeudi soir. Bien sûr, mon premier choix était le Sacrilège, situé plus bas, mais c'étais archi-plein. La prochaine fois, c'est certain, j'insisterai pour y aller.

     

    Ce soir, je vais me taper un ou deux films, en faisant l'activité la plus reposante qu'il soit, coudre à la main des patches de groupes sur son linge...

     

    Quelques mots encore, sur Skinny Puppy...

     

    J'ai encore une raison de bénir le site Youtube. Un spectateur du show que je suis allé voir a placé quelques images sur ce merveilleux site. J'ai maintenant un témoignage de première main... comme on dit en anglais: "Enjoy!"

     

     


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