•                                          

    Je ne sais pas comment l'exprimer, aujourd'hui a été une journée assez difficile. Je doit admettre que je suis en train... non, je revis les prémisses d'une période sombre de mon existence. Je doit serrer les dents comme je ne l'avais rarement fait ces derniers temps. Bref, je le crains, je revis ma dépression. Écrire le mot me fait mal, pourtant c'est ce que je ressent. Je ne savait pas si ça pourrais être autre chose, le blues d'une hiver peu lumineux et trop froid, une lassitude envers mon travail, un dégoût prononcé sur ce qu'il se passe au Québec, en cette période électorale... il me faut me rendre à l'évidence, les voyants lumineux sont rouges.

    Je ne sais pas si plusieurs d'entre vous ont vécu la même chose, mais peut-être en vous en avez une idée ce dont il est question. Ce que je ressent, c'est un grand sentiment d'échec, à plusieurs niveaux. Les pensées sombres, noires comme vous ne souhaiteriez pas ressentir, surtout lorsque vous devez démontrer le meilleur de vous même, à vos collègues et vos amis. Pour donner une petite idée, sans le vouloir, vous êtes à composer une lettre de suicide, pendant que vous discutez avec un client sur les modalités d'une commande spéciale... je n'ose pas écrire davantage, la mâchoire me fait mal, à force de se crisper...

    J'écris cela en craignant le côté exhibitionniste de l'activité du blogue, mais je ne pouvais plus dissimuler plus longtemps à moi-même et à mes proches ce que je suis en train de revivre. D'autant plus que je ne souhaite pas revenir à la période de la médication, intensive. De l'effexor, à coup de 300mg par jour. Plus de deux ans à prendre des maudites pilules, prendre un surplus de poids de 25 livres, perdre sa libido, sa concentration, ses émotions, sa mémoire... je ne souhaite pas à personne de vivre ça, c'est un trop long chemin vers une guérison qui, je le crains, s'avère fragile. Pour vous donner une idée, on m'a déjà dit la chose suivante, quelques mois après ma rémission: "Tu sais que dans ce temps-là, on t'a trouvé bizarre, des fois?".

    Je dévoile beaucoup, ce soir... la pensée qui me reviens en écrivant ceci, c'est que je me montre vulnérable et faible, mes adversaires vont se réjouir, c'est aussi bête que cela. Je m'en fout, je sais comment nous sommes tous susceptibles de vivre une période dépressive, ça touche autant les yuppies que les prolétaires. Bien malin celui qui se crois au-dessus de ces problèmes. J'en ai voulu longtemps à ceux qui ont toujours une très forte assurance, les "gagnants", les "dynamiques", les "peoples"... jusqu'à ce que j'apprenne comment ceux-là en jettent de la poudre aux yeux, surtout à eux-mêmes. Dans le genre, ce sont les pires. Comme on se le disait, lors de notre conflit de travail chez Renaud-Bray en 2005, un rare avantage de notre classe d'exploités est de tomber de moins haut, lorsque l'adversité nous frappe. Les arrogants de ce monde vivent aussi mal leurs travers et dissimulent leurs angoisses de ne plus être à la mesure de ce qu'ils apparaissent. Une chanson de Plume Latraverse le rappelle bien:

    Le Feu D'la Rampe
    Ça, c'tait un type qui avait vraiment tout pour être heureux

    Son seul bad trip, c'est qu'y pouvait pas faire mieux

    Plein d'argent pis pleins d'relations

    Qu'est-ce que tu veux  d'mieux...pour être heureux?

    C'était toujours ben bourré d'monde autour de lui

    Toujours pleins d'flashes pour couleurer son ennui

    Les filles, les voyages, les bateaux

    Qui flottent quand l'champagne coule à flots

    Vraiment y avait... tout ce qu'il voulait

    Sa présence suscitait partout l'admiration

    L'ambulance partait à seule mention de son nom

    C'est pour ça qu'moé, j'ai rien compris

    Le lundi soir où j'ai appris

    Qu'y s'était mis l'feu d'la rampe

    En plein dans tempe                                    

    Pax !

    Elle est dédiée au petit "faiseux" qui m'espionne pour mon bon patron...

    Et la suite? Je travaille beaucoup, je ne sais pas trop par où commencer. Je me rappelle très bien comment c'était, la première fois, en août 2003. J'avais éclaté en public, je ne vous raconte pas. Puis ça été les attentes pour de l'aide. Celles-ci sont venues, mais je crois que je n'ai pas appliqué tout le programme, pour m'être rapproché aussi dangereusement et rapidement de cette impasse. Cette fois, je vais essayer de m'en tirer par moi-même, selon ce qu'on m'avait suggéré en thérapie. Rompre avec mes habitudes, avec les habitudes de pensée, les "schémas" qui nous emprisonnent dans une carapace qui devient lourde et inefficace. Je ne peut me permettre de revivre ce que j'ai vécu entre 2003 et 2005, des années perdues à jamais, sans être capable de continuer mes études.

    Voilà, je voulais vous faire part de ce qui me touchait plus personnellement. Je sais que mes proches me lisent et l'apprennent ainsi, il faut dire que c'est la première fois ce soir que j'affronte directement le retour de mes malaises intimes. Aussi bien que ça se fasse dans un minimum de formalité, c'est ce que peut m'offrir mon blogue. Ah oui... le blogue est d'ailleurs très conseillé, dans la démarche de rémission, on me l'avait déjà proposé en 2005.

                                             

                                                   Je vais m'en sortir...


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  • Je suis arrivé à cet extrait du roman « Samedi » de Ian McEwan, tout à l'heure dans l'autobus qui me ramenait chez moi. C'est ma lecture actuelle.

     

    Il détourne le regard et ralenti avant de tourner dans l'impasse bordée d'anciennes écuries où se trouve le garage de sa voiture. Comme il devait être confortable, en d'autre temps, de jouir d'une situation prospère en croyant qu'une force surnaturelle omnisciente avait attribuée à chacun son statut dans l'existence. Sans savoir que cette croyance servait surtout à perpétuer la prospérité en question- une forme anosognosie, terme psychiatrique utile pour désigner la perception incorrecte de son état par le patient. Et maintenant que nous croyons avoir ouvert les yeux, où en sommes-nous? Après les expérimentations désastreuses du siècle défunt, après tant de comportements abjects et de cadavres, on considère avec un agnosticisme gêné les idéaux de justice et de redistribution des richesses. Plus de grandes idées. Le monde doit s'améliorer, s'il le peut, à tout petit pas. La plupart des gens adopte une vision pragmatique- l'obligation de balayer les rues pour gagner sa vie apparaît comme un simple manque de chance. Notre époque n'est pas visionnaire. Les rues doivent être propres. Que les moins chanceux retroussent leurs manches. (pages 102-103)

     

    J'ai relu le passage deux fois, tant je ne pouvait être qu'interloqué. C'est justement ce que je trouve incompatible avec mes convictions. L'illustration de cette résignation érigée en dogme, devant laquelle nous devons nous plier. N'est-ce pas ce que nous raconte la Presse et, quand il ne nous rabat pas la tête avec la déchéance de Britney Spear, le Journal de Quebecor? Alain Dubuc ou Nathalie Elgraby. Mieux encore, adopter la vision du self-made man, le grand héros de l'Amérique d'avant le krash de 1929. Écraser les autres, ne pense qu'à toi-même. Comme l'écrivait Ayn Rand, la pseudo-philosophe des libertariens, le salut de l'humanité viendra lorsque chacun ne s'occupera que de soi même et prendra comme modèle son personnage John Galt, le grand riche et égoïste que tant d'Américains se sont inspirés... elle appelait ça l'objectivisme. Pour elle, l'altruisme était chez l'individu qui en faisait preuve un signe de sa dégénérescence...

     

    Une demi-heure auparavant, je descendais les escaliers roulant de la station Sauvé, de la ligne orange. En bas m'attendais une petite fille, 7 ou 8 ans, avec un petit récipient carré. Sa mère était là, tout près, assise au sol, adossée contre le mur à ma gauche, un enfant plus jeune au bras. J'ai donné ce que j'ai pu en passant, je ne voulait pas m'attarder plus longtemps, j'ai dû hocher la tête, pour me maudire de ma lâcheté, de ne pas rester davantage, de ne pas chercher à aider, de mon incapacité à en faire plus pour mon prochain. Je me disais que dans le monde réel du modèle de société idéalisé par les Dubuc et Elgraby, il y aurait eu trois ou quatre petites filles en bas des escaliers de la station Sauvé, peut-être de plusieurs autres stations du métro, avec leurs mères et les plus petits autour d'eux.

     

                                           

     

    Rien que pour être dans une ambiance propice, j'avais le dernier album de Napalm Death dans mon discman. Cette chanson jouait, un peu avant que je prenne le métro. En voici les paroles:

     

                                                  

    Persona non grata

    Trodden down like shit underfoot
    Be the downside to others upsides
    Last one to the table - just starve

    You'll get what you're given

    This is set in stone from the ivory towers
    Perception above all -
    When you're face down in the dirt

    Irreversibly persona non grata -
    A figure off ill distinction
    Persona non grata -
    The place for blame diversion

    No matter the plaudits I earn
    The whoring and scoring for points
    To strive to be superficial
    I'll live by your status

    This is knowing your place beneath the ivory towers
    Not a going concern
    But a lowly beast of burden
     
     
     

    Un dur retour chez soi, en somme.


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  • J'ai assisté, hier après-midi à l'UQÀM, à la conférence de Dorval Brunelle, professeur de sociologie et directeur de l'Observatoire des Amériques, un institut de recherche universitaire voué notamment à l'analyse des différents traités de libre-échange. Ça m'a permis de revoir mes conceptions, déjà assez négatives, envers le concept de libre-échange. Comme prévu, cette notion, si chère aux néo-libéraux, pour qui le commerce se doit d'être au-dessus des principes démocratiques, va demeurer pour moi un aspect des plus repoussants de la mondialisation.  

    Avec la question de départ, « Peut-on rompre avec l'ALENA? » (Accord de libre-échange de l'Amérique du Nord), nous avons pris connaissance de l'inquiétante dérive que nous fait peser cet accord, dans la suite du 11 Septembre. Dans le cadre de l'ALENA, un des objectifs premiers est d'assurer en tout temps l'approvisionnement énergétique des États-Unis. L'Accord oblige le Canada et le Mexique à maintenir  cet approvisionnement, même si ces pays n'arriveraient pas à subvenir à leurs besoins domestiques. Un autre aspect de l'ALENA était qu'il a servi d'abord et avant tout de modèle à ce que devait être l'AMI (accord multilatéral sur les investissement), soit un cadre juridique qui devait être ensuite adopté par les États, afin de placer les intérêts commerciaux au-dessus des législations gouvernementales. Ainsi, c'est pour protéger les intérêts des entreprises américaines que certaines législations ou règles commerciales ont été amendées. La crainte de poursuites onéreuses, facilitée par l'attitude conciliante des gouvernements conservateurs et libéraux, a permis d'importants reculs, notamment la réforme de l'assurance-chômage, devenue « l'assurance-emploi » et le programme peu efficace que l'on connaît. Une des raisons ayant mené à l'édulcoration de ce programme est son ajustement, ou plutôt son nivellement par le bas, avec le semblant de programme existant aux États-Unis. 

    En somme, le programme avoué de l'ALENA a été d'imposer les fameux programmes d'ajustements structurels du Fond monétaire international aux pays signataires, sans l'apport du FMI. Par le biais du libre-échange, on a démantelé bon nombre de programme et amener les États à privilégier les investissements étrangers, au détriment du bien-être de la population. Les gouvernement Mulroney et Chrétien ont mis tout en œuvre pour amener cet accord à sa réalisation, convaincus du bien-fondé de la théorie de l'écoulement, voulant que les conditions optimales de création de richesse amènent celle-ci à un niveau tel, les populations ne pourront s'opposer à une prospérité leur rapportant davantage que sous un État interventionniste. Est-ce cette richesse que nous voyons autour de nous? Peut-être, mais il semblerait qu'elle est très peu partagée, allez savoir pourquoi... 

    Mais nous n'avons pas encore vu le pire. Une suite à l'ALENA, le nouveau Partenariat sur la sécurité et la prospérité, dont la prochaine ronde de négociation est en mars prochain à Ottawa, va mettre en place ce qu'on appelle « l'intégration continentale », ou encore l'implantation d'un ajustement structurel majeur du Canada et du Mexique au niveau de la sécurité. Dans un autre langage plus militant, c'est l'organisation de la sécurité de l'Empire américain. Depuis le 11 septembre, les pressions ont été très fortes pour obliger les deux États voisins des États-Unis pour augmenter leurs dépenses militaires. Depuis, ce sont les systèmes de défense et la sécurité intérieure des deux pays qui sont convoités par les responsables américains, afin de les mettre à leur niveau... et surtout à leur merci. Par ailleurs, n'allez pas croire que la population a voulu un assujettissement de leur sécurité au profit du voisin américain (et néanmoins étranger, devant lequel on n'aurait rien à dire...). C'est par les deux grandes organisations patronales des États-Unis et du Canada, la Business Round Table et le Conseil canadien des chefs d'entreprise qu'ont été menées les actions de lobby menant à ces rondes de négociation. Les très grandes entreprises des deux pays (vous le verrez, à lire les noms constituant le conseil d'administration du CCCE... pas des petits boss de PME, là!) ont comme projet de créer une zone sécuritaire et parfaitement intégrée à leurs besoins, peu importe la conjoncture. On pourrait s'en réjouir, sachant que les grands patrons se soucient tellement de notre bien qu'ils prennent le soin de nous soustraire au processus de décisions. Au cas où vous en doutiez, outre les représentants des gouvernements, des armées et des entreprises, aucun autre acteur sociaux ne participent à ces négociations. 

    Une déclaration de Thomas D'Aquino, l'inévitable président du CCCE, nous illustre très bien sur ce qu'il adviendra de notre dépendance aux intérêts des États-Unis, déjà très importants avec l'ALENA. Il parlait de la souveraineté canadienne comme une « sensiblerie nationaliste » qu'on aurait intérêt à se défaire... on a les conceptions de la démocraties bien différentes, que l'on soit chef d'entreprise ou libraire pas riche. En espérant que ça ne vous trouble pas trop votre sommeil de cette nuit, je laisse ces quelques liens :

    http://www.spp-psp.gc.ca/menu-fr.aspxC'est le lien officiel du gouvernement canadien, sur le partenariat.

    http://www.ceocouncil.ca/fr/view/?document_id=403&type_id=1La version très optimiste de nos grands chefs d'entreprises, devant un partenariat aussi peu légitime envers nos institutions. 

    http://www.canadians.org/francais/index.htmlLe Conseil des Canadiens est un organisme menant la lutte à ce partenariat, vous trouverez davantage d'information que je pouvais en placer moi-même, sur ce blogue. 

    Encore du bruit pour rien

     On a fait tout un plat pour bien peu de chose contre une candidate de Québec Solidaire, Dominique Ritchot. Un adéquiste de Québec a révélé sur son blogue que la militante a soi-disant « approuvé » un attentat contre un représentant de compagnie pétrolière, en lui faisant un procès par association, en utilisant Youtube et en montant l'affaire en flèche. La jeune droite néo-libérale de Québec, en mal de sensation forte, s'est montré fière de son coup. Pourtant, elle a trouvé bien peu de chose, pour faire du tort à Québec Solidaire. Évidemment, notre « ramassis de terroristes » n'a pas embarqué dans l'affaire, malgré le fait rapporté ad nauseam par les medias, en manque de scandale cette fin de semaine. David Gagnon, le petit malin qui s'est fait une gloire en étant cité sur Radio-Canada, va plutôt permettre de se faire remarquer comme un type mélangeant tout et n'importe quoi. Un peu comme ses maîtres à l'IEDM et parmi les jeunes bloguistes nostalgiques de Thatcher et Reagan au Québec. Son site antagoniste.org est représentatif de ce qu'on retrouve chez nos voisins du Sud, dans la partie la plus militante et gueularde du Parti républicain et de son président Doublevé Bush. 

    Je connais un peu Dominique. Il faut connaître son côté caustique et son humour bien à elle. Je peut assurer qu'elle a le cœur à la bonne place et qu'elle est bien engagée dans Québec Solidaire. Aucun nostalgique de la Rote Armee Fraktion ou des Brigades rouges ne se retrouvent dans notre parti, n'en déplaise aux gueulards de Québec. Pour ça, il existe bien d'autres groupes, lesquels par ailleurs nous haïssent amplement en nous traitant de traîtres et de vendus. Nous sommes la « gauche caviar », pour bien des adversaires de la frange gauchisante, peu organisée et dogmatique dont on ne fait pas trop de cas, tant elle est négligeable. Je pense notamment au PCR, le Parti communiste révolutionnaire, rassemblant les maoïstes, jeunes et vieux, toujours fidèles au Petit livre rouge et à la violence armée. Si les enragés de l'ADQ veulent de la sensation forte, ils peuvent toujours les inviter sur leur blogue à se battre dans les ruelles du quartier Vanier. Ça les fera peut-être passer leur envie de casser du gauchiste.

      

                                

                                          Ce n'était pas à Québec qu'on les a vu, ceux-là? Ils gueulaient "Libarté!"


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  •                                              

    Néophyte dans le monde du blogue, ou encore volontairement inconscient des risques encourus en écrivant ses opinions, j'ai eu une surprise un peu désagréable jeudi dernier. Vous avez lu, dans quelques autres textes précédents, mes critiques envers mon employeur. Je ne suis pas le premier qui les exprime ouvertement, d'ailleurs on rapporte souvent le cas d'employés virés pour avoir écrit leurs opinions envers leur patron sur leur blogue. Par exemple :

    http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/07/18/404-petite-anglaise-viree-pour-son-blog

    http://www.lelezard.com/actu/2297/congedie-pour-avoir-blogue-sur-son-patron.html

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    La Presse en avait fait un article en janvier 2006, je l'ai retrouvé : http://www.cyberpresse.ca/article/20060117/CPACTUEL/601170525/1015/CPACTUEL

     

    Dans l'article, on a fait mention du côté « soupe au lait » des patrons envers l'exercice bloguiste de leurs employés à leur égard. Tellement soucieux de leur sacro-sainte image de gens éclairés, né pour être des leaders et la propagande habituelle, ils détestent donc lire des insanités des plébéiens blogueurs, sans s'interroger sur les motifs de l'existence de ces blogues. Il se trouve que le ou les miens sont également de ce type.

     

    Mon scoop était donc le suivant : j'ai appris jeudi que mon blogue est surveillé. Mon bon patron connaît, ou a une bonne idée de la personne qui a écrit sur lui dans ce blogue. Il y a donc une personne payée pour lire mes articles...à moins qu'il le fasse lui-même?

                                             

    Alors que l'entreprise traverse encore une mauvaise passe, un déficit de plusieurs millions de dollars, alors qu'on annonce la fermeture d'une autre succursale et la réduction des heures travaillées, alors que la déprime est généralisée chez les employé(e)s et que la direction navigue à vue d'œil et ne sait plus où donner de la tête...j'apprend qu'on me surveille! On m'a transmis que Renaud-Bray n'hésiterais pas à me poursuivre, afin de me faire taire, si je vais trop loin à son goût...C'est trop fort! Peut-être que je suis un petit naïf, je croyais l'entreprise préoccupée par les problèmes exposés précédemment. Mais non. L'image est plus importante, alors le petit employé de succursale qui ose faire du lèse-majesté, on mobilise de l'énergie afin de le contrer...

     

    Enfin, ce n'est pas honnête de ma part de poser ainsi, en David contre Goliath. Un genre de David pas certain de bien tirer avec sa fronde. J'ai appris, il y a quelques semaines, qu'un de mes articles a été lu par un employé d'une succursale de Québec, il a appris par ce biais la décision des coupures d'heures. Notre bon patron n'avait pas jugé bon de prévenir toutes les succursales. La commotion a été telle que la tension a monté d'un cran entre les employés et le directeur de l'endroit, celui-ci étant du même bois des flagorneurs d'entreprise, tellement peu sûr de lui qu'il a décidé de se faire dictateur, une tactique éprouvée pour maintenir l'ordre et l'obéissance. Je ne nie pas le problème que peut causer la divulgation d'information d'entreprise sur ce blogue, mais celle-ci est connue de tout le monde. Est-ce donc de ma faute si mon bon patron ne fait pas circuler l'information dans son entreprise, laissant aux employés le soin de la colporter...avec les résultats aussi peu réjouissants que ceux-ci?

     

    Je reconnais avoir une part de responsabilité dans cette situation. Si mes mots ont pu induire les gens en erreur, je n'ai pas agi dans ce but. Ce que j'écris, c'est en toute bonne foi et conviction. Je crois aussi à la liberté d'expression, qui est au-dessus du pouvoir des entreprises à faire régner l'omerta sur leurs employés. La loyauté à l'entreprise n'est pas synonyme de féodalité, nous n'avons pas à subir les représailles de patrons agissant à l'encontre des droits démocratiques reconnus par la Constitution. Si j'ai une mauvaise opinion de Renaud-Bray, j'ai le droit reconnu de la partager sur ce blogue. C'est mon employeur jusqu'à maintenant et mon désir est qu'il change de façon de faire, qu'il fasse davantage confiance en ses gens dans les succursales, plutôt que la catégorie de « faiseux » peu compétents entourant notre bon patron, dont les décisions et la façon de travailler nous affligent, tant elles sont trop souvent ineptes. Je ne souhaite pas que Renaud-Bray fasse faillite, ça serait un drame pour la diffusion de la littérature québécoise et la culture en général, même si mon opinion est plutôt mitigée dans sa façon de faire, avec la stratégie des "Coups de Coeur". Sans aucun doute, la suite d'une faillite serait le rachat de l'entreprise, évidemment par un concurrent beaucoup plus gros, du type Chapters-Indigo, Quebecor ou même Barnes and Noble, devant lequel les employés auront encore moins de pouvoir et de droits. Et la porte serait toute indiquée, pour la suite de ma petite carrière de libraire...

     

    À ce sujet...

    Je vous invite à visiter le site suivant : http://taisez-vous.org/

    C'est un regroupement de citoyens actifs pour la défense de la liberté de parole, devant le pouvoir inquiétant des entreprises à utiliser les tribunaux pour démolir les groupes de pression et les mouvements sociaux. La tactique est simple, l'entreprise poursuit pour un montant incommensurable une groupe d'opposants, de façon à pousser à les pousser à la ruine, par les frais juridique. C'est un bon moyen pour réduire à merci les manants et autre contesttataires de basse naissance avec trop de droits, au goût des Michel Kelly-Gagnon et autre Alain Dubuc de ce pays.

     

    À propos...

    Une bonne nouvelle pour terminer la soirée. On a appris hier (le 22 février) qu'un réactionnaire du pire acabit, Andy Srougi, militant acharné du groupe anti-féministe et rétrograde Father-4-Justice, a été déclaré « plaideur quérulent », soit qu'il ne pourra plus solliciter le système judiciaire, tant il a multiplié les poursuites en tout genre, notamment contre des avocats et des juges. Pour en lire plus sur la cause et le triste sire, cliquez sur le lien suivant : http://www.cyberpresse.ca/article/20070222/CPACTUALITES/702220816/1019/CPACTUALITES 

    Andy Srougi avait accumulé des preuves flagrantes que l'aide dont il a besoin n'est pas d'un avocat, mais bien d'une douche à l'eau froide et d'un psychiatre. Oups, vais-je être poursuivi?... Enfin, il existe une littérature à découvrir, celle du masculinisme, une idéologie née de la fusion entre la mysoginie et la nostalgie du patriarcat tout-puissant, d'avant la libération de la femme et l'avènement de son égalité en droit avec l'homme. À partir de ce lien, vous devriez avoir accès à leur prose et d'autres sites de ce genre de rétrograde se réclamant d'un autre âge... http://www.papataime.com/

     La satisfaction de cette nouvelle est la possibilité que le magazine de gauche À Babord! puisse se tirer d'une fâcheuse poursuite de la part de ce Srougi. En effet, le réactionnaire a intenté une poursuite contre le journal et la chroniqueuse Barbara Legault. Cette dernière a signé un article intitulé « Des hommes contre le féminisme », où est cité Andy Srougi et ses actions. Le Srougi les a poursuivi pour diffamation, pour un montant de 20 000$ en dommages moraux et 4 000$ en dommages exemplaires. La tactique était délibéré, Father-4-Justice avait l'intention de poursuivre tous ses opposants déclarés, afin de les réduire au silence. La poursuite avait pour but de détruire le magazine, perçu comme un organe de « féministes radicales ». Comme le précisait Srougi en décembre 2006 :

    «Le conseil d'administration de F4J a décidé d'entreprendre des poursuites contre tout organisme ou tout individu qui tente de diffamer F4J, a annoncé M. Srougi, au cours d'un entretien avec La Presse, hier. On a maintenant un avocat salarié dans nos rangs. D'autres personnes citées par À bâbord! vont poursuivre cette revue. En 2007, vous allez voir beaucoup, beaucoup de poursuites, surtout contre les groupes féministes radicaux.»LaPresse,7décembre2006. http://www.cyberpresse.ca/article/20061207/CPACTUALITES/612070766/1060/CPACTUEL


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  •                                                 

    Je le sais, je m'acharne sur l'ADQ... mais a-t-on dit à leur équipe des communications que leur nouveau logo EST AFFREUX?!? Quand je l'ai vu ce matin, sur une pancarte, alors que j'attendais l'autobus, j'ai resté un peu saisi...et là, en plus, il y avait la tête du chef, toujours aussi peu avenante, la tête du téteux de boss. Rarement une pancarte m'aura inspiré une envie de la transformer un peu, avec de la peinture en "spray"... laid comme ça ne se fait pas, l'ADQ m'a fait oublier les pancartes libérales et la pose "menton dans la main" à la Criquette Rockwell des candidats. On aurait dû leur dire, le look "bras de chemise", pour faire croire à l'activité, c'est une vieille tactique que Jean Chrétien et son PLC utilisait en 1993.

    Exemples:

                      

     

    Quelle pose! 

    L'autre logo de l'ADQ, il était en vigueur depuis... le début de ce parti? Il y a des coups de pied qui se perdent! Regardez bien:

                                              

                                             Pas mal plus de gueule, même si c'est l'ADQ...

    Une annonce

    Je devrais vous annoncer un scoop, peut-être demain, à propos de mon employeur. Ça va peut-être vous intéresser. Renaud-Bray a un souci très parcimonieux de sa réputation, vous verrez bien. Je n'en fait pas plus maintenant. Ouhouh, le suspense!


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