• Ce matin, j'ai rigolé en voyant la caricature de Garnotte, parue dans le Devoir.

     

           

    On sait que nos cousins français sont également dans l'effervescence électorale. Moi-même, j'ai assisté hier à l'investiture d'André Frappier, le candidat de Québec solidaire dans Crémazie, dans le nord de l'Île de Montréal. Ancien président du syndicat des postiers (STTP), c'est aussi un homme engagé socialement, de très longue date. Si les électeurs de cette circonscription peuvent connaîtrent ses qualités, ils pourraient obtenir beaucoup de son engagement, tant le secteur est frappé par une pauvreté endémique.

    Pour en revenir à l'élection française et les parallèles avec la nôtre à venir, c'est surtout la comparaison qu'a fait le candidat libéral Pierre Arcand envers Mario Dumont. Il l'a comparé à Jean-Marie Le Pen, rien de moins. Tout l'art subtil de l'auto-peluredebananisation. Ça a créé un tollé, on l'a entendu amplement hier. M. Dumont en a profité pour déchirer sa chemise et demander à hauts cris des excuses de l'ancien patron de Corus, un nouveau venu en politique.

    En dehors du brouhaha habituel provoqué par le chef de l'ADQ, lorsqu'on s'intéresse à lui, il faut dire que la comparaison est un peu lourde. Dumont, en chef de parti fascisant? Pas vraiment. Pourtant, quelques traits communs peuvent être soulignés entre Dumont et Le Pen... en dehors des caractères les plus repoussants du chef du Front National. Allons, faisons-nous plaisir.

    -Comme le Front National, l'ADQ est lié directement et très intimement de son chef, comme s'il s'agit de leur propriété personnelle. Si je me rappelle bien, l'ADQ a eu un temps comme nom officiel "ADQ-équipe Mario Dumont". Le Front National est si dépendant de son chef que sa succession est assurée par sa fille Marine...

    -Le chef du Front National prétend que son parti est de centre-droit... Mario Dumont aussi, alors que les partis respectifs sont davantage à droite du spectre politique. Peut-être que le FN est à l'extrême-droite, mais le caractère ultra-libéral de l'ADQ le place dans une frange très éloignée du centre, comme son chef .

    -Les deux chefs ne jurent que par des politiques économiques néo-libérales. En jetant un coup d'oeil à leur programme économique, ça saute aux yeux...

    -Les deux chefs sont habitués à être à la remorque de l'actualité, en prenant des poses très fermes, tout en gardant l'ojectif de tabler sur la grogne et le vote de protestation envers les partis dits "traditionnels", ceux ayant eu l'expérience du pouvoir. C'est pourquoi on leur attribue souvent la qualité "d'opportuniste".

    -Les deux partis font des surenchères nationalistes, en se campant dans la défense de l'identité contre les dangers de l'assimilation extérieure...les événements suivant le dépôt des normes de vie d'Hérouxville nous l'a démontré pour Dumont, lorsque celui-ci s'est montré comme le défenseur du Québec "profond"... quitte à créer des antagonismes du type urbain-rural. Il s'agit également de la tactique du Front National.

    Autrement, Dumont est loin d'être un Le Pen, je ne le vois pas comme un chef fascisant, un raciste ou un homme violent (Le Pen a déjà été condamné pour coups et blessures envers une élue socialiste). Mais tout de même, le Dumont et Le Pen me font le même effet lorsque je les vois à la télévision: ouach!

    Anecdote: lors de la grande Marche des Peuples du 21 avril 2001, tenu lors du sommet des Amériques de Québec, où je clopinais avec ma pancarte du Parti de la démocratie socialiste (je marchais avec une canne, suite à une fracture de la cheville droite en janvier), on avait croisé une dizaine de militants de l'ADQ... avec leur banderole et des t-shirts à l'effigie de leur chef! On les avait interpellé, on se demandait quelle était le but de leur présence... à la marge des sondages, c'est le moyen qu'ils avaient trouvé pour publiciser leur parti! Opportunisme, disiez-vous?


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  •        SKINNY PUPPY

     

    Ça me démangeais de placer un mot sur un de mes groupes préférés, Skinny Puppy. J'ai connu le groupe quelque part en 1989, avec l'album "VIVISECTVI". Ce groupe hors norme, auquel la plupart des bands techno-industriels ou dark wave doivent énormément, c'est une de mes influences les plus évidentes, quand on me connaît un peu.

     

                                          

     

    Je ne serai jamais un bon biographe... je préfère vous référer aux spécialistes: http://en.wikipedia.org/wiki/Skinny_Puppy J'espère que ça sera suffisant pour vous.

    Tout à l'heure, j'ai facilement retrouvé la vidéo de la chanson "Testure", une des plus marquantes de leur carrière. Les paroles m'étaient revenues en tête. C'est probablement les paroles les moins évidentes que vous aurez lues. La façon de composer de Nivek Ogre, leur chanteur, n'a jamais fait aucun doute sur sa créativité engagée... Le lien: http://www.youtube.com/watch?v=6A2-jtw3qAI

    Testure

    in nervous convulsion crouches infant ape trembling in mothers shit cage eyes tear less filled with contempt clinic mask experiment with life and death smell lingering noxious mixed scent anxiety omnipotent doctor grinds the cage door revealing loves primal instinct taken away the tiny face terrified rant and rave smash your head against the cage vacuum clicks on high conscious of the pain pass off as humane white coat seems so clean most dirt bleached out of greed force the point of habit eyes burn in a rabbit push the pain test button spines cut trip mucous inflection more die. pills each day what goes around comes back stronger tap into the brain break the skull again smash price research rat lab rent pain in flesh more ill drug store sales sharpen the knife emphasis on money new disease everyday end is seen and coming reseach turns it's back to gain crush the spine genocide kitten drags its dead limb continuing all suffering it will come back and win shock paralyse turn trauma burns out the will to live the lying message 5 year genocide 1945 suicide vivisect vi

    La cause principale de Skinny Puppy est la fin de l'expérimentation médicale sur les animaux, la vivisection. Depuis la découverte de ce groupe, je me suis intéressé à cette cause. La vivisection est une fraude médicale monumentale. Je vous invite à visiter ce site: http://www.stopvivisection.info/rubrique.php3id_rubrique=22

    À+!


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  • Après quelques jours d'attente, me voilà de retour sur mon blogue. J'ai reçu mon nouvel ordinateur hier, un beau Pentium IV, avec le double de la capacité de mon défunt Pentium III. À la moitié du prix payé en 2002...

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    Certaines soirées auraient été plus longues sans ce merveilleux outil qu'est Internet, j'ai renoué avec la lecture intensive, surtout depuis ma découverte de la série « L'Assassin royal » de Robin Hobb. Depuis plusieurs années, je vend les livres de cette série, inspirée de Tolkien, je me suis dit qu'il me fallait découvrir les aventures de FitzChevalerie. Une histoire très prenante, avec des personnages bien définis, une connaissance extraordinaire du suspense de la part de l'auteure. À mon humble avis, c'est supérieur à la série d'Anne Robillard, « Les Chevaliers d'Émeraude ». Je suis au cinquième livre de la série, après deux semaines...

     

    Encore une incongruité de Renaud-Bray

     

    Rappelez-vous, chers lecteurs, je ne manque pas de parler de mon employeur, lorsque celui-ci me décourage avec ses décisions franchement déconcertantes. Mais d'abord, je vous annonce qu'une autre tuile s'est abattue sur la tête de Monsieur Renaud. Ben oui, le CA de l'entreprise a décidé de fermer une autre succursale, mais pas celle que l'on s'attendait.

     

    Une des succursales de la région de Québec va fermer ses portes dans deux semaines. Une ancienne succursale du groupe Garneau, sise à Place Québec, un centre d'achat agonisant en plein centre de la haute-ville, va disparaître du paysage. Cette fermeture va entraîner la perte d'une douzaine d'emplois. Il est évident qu'il s'agit d'une petite succursale, mal placée dans un centre commercial vide, mais comme nos patrons ont souvent manqué de pif dans ce qu'ils entreprennent, la situation s'est dégradé, sans qu'ils cherche à savoir rentabiliser leurs investissements. Il faut encore souligner comment le fonctionnement « familial » d'une entreprise de format moyen n'amène que des inepties commerciales. Tant que persistera la confiance immodérée de notre bon patron envers ses beaux-frères et belles-sœurs, embauchés dans le secteur commercial à ces seuls titres, on continuera à vivre de pareilles situations. Je peut même avancer la fermeture prochaine des succursales « Le temps des livres », celle de la rue Saint-Hubert et qui sait, une ou deux autres, au gré des humeurs du CA et des inepties du secteur commercial.

     

    « Osti de job de poseux d'collant! » (Rémi des Invincibles, dernière épisode de la première saison, http://www.youtube.com/watch?v=H0tBSj48Nqo )

     

    Vous savez, deux semaines auparavant dans ce blogue (1er février), j'évoquais la joie immense que nous avons à placer puis à enlever des maudits autocollants « Coup de Cœur »... comme notre bon patron a réfléchi à sa stratégie avec le dernier livre de Guy Corneau, le voilà qu'il a décidé avant-hier...de remettre à nouveau les « Coups de cœur » sur les centaines d'exemplaires en magasin! J'imagine mon bon patron, lorsqu'il a pris sa décision...

     

    -Placez les collant, là...non non! Enlevez-les! Guy Corneau, je l'aime pas, c't'un osti péteux d'broue...Non, comment ça, ça se vend pas?!? Remettez des « Coups de Cœur », tabarnak! Remettez-les, gang de p'tits câliss!

     

    Je travaille vraiment pour un employeur formidable...

     

    Tout ça pour vous dire, de tout cœur, BONNE SAINT-VALENTIN POUR LES HEUREUX EN COUPLE!

     

    Ça va être le fun, pelleter de la neige à deux ce soir, gang de chanceux...

                                          


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  • Je travaille depuis plusieurs années sur la pensée néo-libérale, afin de construire et parfaire ma connaissance de cette idéologie, aux antipodes de mes convictions. J'ai accumulé les livres et les lectures sur ses postulats et ses prémisses, de façon à pouvoir observer et réagir comme un néo-libéral. Il m'arrive souvent, un peu par automatisme, à penser immédiatement comme un néo-libéral convaincu, face à un événement divers. C'est plutôt facile et même lassant à la longue, le schéma de la pensée dans lequel se raccrochent les adeptes de cette pensée est si simple, voire simpliste. L'État ne doit avoir aucun emprise sur une question quelconque, chacun doit agir  en tant qu'individu sans repère que les siens, le libre marché et le laissez-faire peut corriger toute forme d'imperfection. Peu importe la question, c'est toujours le même schéma qui prévaut.

     

    Idem pour les problèmes environnementaux... sauf que les néo-libéraux en ont plein les bras avec cette question. À la longue, je me suis rendu compte qu'autant les partisans du néo-libéralisme pouvaient être à l'aise à combattre toute forme de pensée collectiviste, en s'appuyant sur la multiplicité des errances du socialisme et de ses avatars, autant au niveau politique, social, juridique et évidemment économique. Mais lorsque s'est présenté la question environnementale, les voilà qu'ils ont poussé les hauts cris et ont remis davantage de coups sur cette nouvelle forme de pensée « liberticide ». En effet, pour les néo-libéraux, le progrès ne peut être inspiré autrement que par celui de la richesse et de la production, calculé en chiffre et comptabilisé en dollars. Toute forme d'entrave à la production ne peut être néfaste pour la liberté, tous les moyens sont alors  utiles pour démontrer la possibilité de la tyrannie, dissimulée derrière toute pensée bienveillante...autre que le libéralisme. Alors, la défense de l'environnement par des législations contraignantes, envers les entreprises coupables de polluer, ne constituent qu'une autre facette de la grande tyrannie étatique à démettre une fois pour toute.

     

    C'est la fameuse lettre écrite par Stephen Harper en 2002, lorsqu'il était député de l'Alliance canadienne, qui m'a rappelé le fond profondément anti-écologiste des néo-libéraux. Le PLC de Stéphane Dion a fait une belle manœuvre, certes très « politicienne », en la republiant et en lui demandant de se mouiller sur les programmes environnementaux, que les conservateurs ont aboli l'an dernier. Dans le but de solliciter des bailleurs de fonds des milieux les plus rétrogrades, Harper, encore près du courant libertarien[1] dans lequel il a milité de nombreuse année, a été très loin dans sa critique des moyens employés par le gouvernement libéral. En voici des extraits :

    “Dear Friend, we're on a roll, folks! The Canadian Alliance is once again setting the agenda in the House of Commons. (...)But we can't just relax and declare victory. We're gearing up for the biggest struggle our party has faced since you entrusted me with the leadership. I'm talking about the “battle of Kyoto” - our campaign to block the job-killing, economy-destroying Kyoto Accord.
    It would take more than one letter to explain what's wrong with Kyoto, but here are a few facts about this so-called “Accord”:
    - It's based on tentative and contradictory scientific evidence about climate trends.
    - It focuses on carbon dioxide, which is essential to life, rather than upon pollutants.
    (...)- The only winners will be countries such as Russia, India, and China, from which Canada will have to buy “emissions credits.” Kyoto is essentially a socialist scheme to suck money out of wealth-producing nations.

    Pour lire le reste de la lettre :  http://www.canada.com/story.html?id=24b534b3-32a1-4eb7-9a72-6b1b27999651


    Comme vous pouvez le constatez, notre actuel premier ministre canadien en avait long sur le cœur envers une législation, si petite et si peu significative concrètement, mais combien symbolique comme geste. L'accord de Kyoto, c'est beaucoup trop, aux yeux des néo-libéraux. Pour eux, il n'y a rien de plus simple que de faire agir l'économie capitaliste : privatiser l'environnement, la rationalité marchande permettra de protéger les ressources naturelles, puis les lois du marché feront le reste, les consommateurs s'intéresseront uniquement aux produits écolo, l'avenir de la planète sera sauvée...


    Le discours anti-écologiste du néo-libéralisme ne date pas d'hier. Gérard Bramouillé, économiste et professeur à l'Université d'Aix-Marseille, a publié un pamphlet intitulé «La peste verte » (Les Belles Lettres, collection Iconoclastes, 1991), dans lequel il dénonce toute forme de pensée écologiste politique. Pire, il dénonce l'amalgame des courants de défenseurs de l'environnement comme un risque de totalitarisme à venir (stalinienne, bien sûr). Ou du moins, le discours écologiste ne sert finalement qu'à établir une autre bureaucratie omnipotente, comme le dénonce continuellement les néo-libéraux chez tous les gouvernements moindrement d'inspiration sociale-démocrate. En voici un extrait :


    « ...l'écologie n'est qu'une remise en forme, pour un retour en force, des débris d'une idéologie démentie. Déstabilisée par l'Histoire, cette idéologie politico-bureaucratique fait désormais appel à la Géographie pour perdurer. Les hommes de l'État ne s'y sont pas trompé. Il ont vite compris le parti qu'ils pouvaient tirer de la verdissure : une nouvelle justification de leur parasitisme pour les bureaucrates, un nouvel argument permettant aux technocrates de continuer à décider ce qui est bien pour nous, sans nous demander notre avis, une nouvelle opportunité de récupérer des voix pour les politiciens. Pour les uns, comme pour les autres, l'occasion était trop belle de détourner l'attention de leur incapacité à gérer l'imprévisible, en affirmant leur volonté de maîtriser l'hypothétique. Et ils ne l'ont pas manqué. Après l'économie dirigée, voilà l'écologie administrée (...) après des ministères de l'économie ou de l'industrie, les États-nations créent de véritables ministères de l'écologie; les Plans verts succèdent aux Plans de développement économique et social, etc.(...) Mais, si son centre de gravité se déplace du développement à l'environnement, sa logique profonde reste la même, et ses résultats n'ont aucune raison d'être moins mauvais. Cette logique ne laisse pas d'autres choix que l'obéissance ou la punition. »


    Sur le site du webzine Le Québécois libre (quebecoislibre.org), principal lieu de diffusion de la pensée libertarienne francophone, le thème anti-écologiste est à l'honneur. Je prend comme exemple, parmi tant d'autres, un texte avec un titre évocateur « La police écologiste, c'est pour demain », on retrouve l'extrait suivant :


    « Ce mouvement écologiste ne vise finalement rien d'autre qu'à se substituer au marxisme comme « alternative » du capitalisme. L'idéologie est différente mais les moyens sont identiques: coercition étatique, distinction entre les bons citoyens qui obéissent à l'idéologie et les mauvais citoyens mis au ban de la société. Tous les ingrédients d'une dictature douce sont là. L'État est entré dans les lieux privés ouverts au public (entreprises, restaurants, magasins etc...), il s'apprête désormais à entrer dans votre salon, à envahir votre cuisine et à violer votre intimité là où vous n'alliez que seul jusqu'à présent. » (lien : http://www.quebecoislibre.org/010804-14.htm ). Vous en lirez des « vertes », en tapant « écologie » dans le moteur de recherche du site...


    Une chose est certains, vous verrez comment ils réagissent, lorsque vous glissez la maxime suivante : On n'hérite pas de la planète, on l'emprunte à nos enfants.


    La pensée néo-libérale va continuer pendant longtemps à imaginer les logorrhées, afin de faire croire qu'il n'existe pas de problème climatique, et que seule la liberté individuelle incarnée dans l'enrichissement sans fin des « créateurs de richesse », une fois libéré définitivement des carcans de l'État, va permettre le sauvetage automatique de la planète. La « main invisible » du marché à la rescousse de l'environnement!

     

    Allez raconter ça aux sinistrés de la Nouvelle-Orléans... allez voir la responsabilité environnementale des libres entreprises pétrolières en Alberta, avec les sables bitumineux...


     


              

     







    [1] Un libertarien, terme encore considéré comme un néologisme dans la langue française, désigne un individu encore plus critique envers l'État qu'un néo-libéral. Le libertarien milite pour une société sans État, où tous les services sont privatisés, où toute forme de relation sociale n'est pas tributaire d'une sociabilité  d'origine politique, mais bien selon le schéma fourni par le marché. Toute forme de relation est donc réfléchie selon le schéma d'une transaction purement intéressé, selon l'avantage que l'échange apporte à l'un envers l'autre. Vous trouverez des exemples de cette façon de penser dans la majorité des textes de l'Institut économique de Montréal (IEDM.org). Je reviendrais sûrement sur cette question.



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  • Une nouvelle m'a fait sursauter ce matin, dans le Devoir:



    ExxonMobil a réalisé un bénéfice net de 39,5 milliards $US



    Le groupe pétrolier américain ExxonMobil a dégagé sur l'ensemble de l'année 2006 un bénéfice net record de 39,5 milliards de dollars américains, en hausse de 9 % par rapport à l'exercice précédent, a-t-il indiqué hier.



    Hors éléments exceptionnels, le bénéfice annuel s'élève à 39,09 milliards de dollars, «un record, porté par de solides résultats dans chaque secteur d'activité», a commenté le p.-d.g. du groupe, Rex Tillerson, cité dans un communiqué. Le chiffre d'affaires annuel a atteint 377,6 milliards en hausse de 1,8 % sur l'année précédente.

    Au quatrième trimestre, le bénéfice net ressort toutefois en baisse de 4 % à 10,25 milliards, «de plus faibles performances dans le secteur du gaz naturel et au niveau des marges de raffinage n'ayant été qu'en partie compensés par une hausse des résultats pour le pétrole brut et des marges dans la chimie», a expliqué M. Tillerson.

    Les bénéfices records des compagnies pétrolières font l'objet d'un débat aux États-Unis où plusieurs associations et élus plaident pour un impôt exceptionnel afin de financer des initiatives de réduction de la consommation d'énergie.

    L'Impériale

    La filiale canadienne, la pétrolière Impériale a déclaré pour sa part un bénéfice annuel record de 3,04 milliards de dollars canadiens en 2006, mais ses profits au quatrième trimestre ont glissé de 1,2 milliard en 2005 à 794 millions en 2006.

    La production record au projet de Cold Lake a contribué au rendement exceptionnel de la société, de même que la performance plus solide des activités de mise en marché, de raffinement et de pétrochimie.

    Toutefois, le géant attribue la baisse de ses profits au quatrième trimestre au déclin de ses ventes de gaz naturel et de brut. De surcroît, la baisse de 130 millions de ses gains sur le dessaisissement d'actifs, la hausse de 110 millions de ses programmes d'option d'achat d'actions et l'effet négatif de la vigueur du dollar canadien ont aussi miné les résultats.

    Pour l'ensemble de l'année, le bénéfice net par action dilué équivaut à 3,11 $, par rapport à 2,53 $ en 2005. Le chiffre d'affaires total de 2006 correspond à 24,79 milliards, comparativement à 28,21 milliards en 2005.





     



    Inutile d'ajouter que ces profits, Exxon les doivent à une certaine présence en Irak... je vais revenir prochainement là-dessus.

        


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