• Je suis revenu du travail et j'ai accroché sur une chanson, parue sur une compilation goth. Du groupe Dark Sanctuary, une des pièces s'intitule "Cet enfer au paradis". J'ai porté attention sur les paroles, chanté de façon admirable par une chanteuse à la voix inoubliable. Le groupe est originaire de France et fait une musique aux frontières du techno, du folklore et du metal.

                                          

    Pour entendre un extrait:

    http://www.dark-sanctuary.com/mp3/dledo/Cet_Enfer_Au_Paradis_[sample].mp3 

    Les paroles valent la peine d'être lues:

    Je ne sais que faire de cette vie,
    Dans cet enfer au paradis,

    J'ai perdu mes ailes et ma liberté,
    A cause de celle que j'ai tant t'aimé,

    Des larmes de glace sont comme des espoirs,
    Lentement ils s'effacent de ma mémoire,

    J'aurais tant voulu ne jamais exister,
    Ni jamais avoir cru pouvoir aimer,

    J'ai tant de haine contre ceux qui ont,
    Créé mes peines et mes passions,

    Je crie de douleur, j'ai mal et j'ai peur,
    J'aimerais tant pouvoir
    encore la revoir,

    J'ai beau crier, elle ne m'entend pas,
    J'ai beau pleurer, elle ne m'aimera pas.

     

    Les élections sont déclenchées, yééé!

    Je ne suis pas revenu chez moi immédiatement du travail. On s'est réuni, l'équipe de communication pour notre candidat de Québec Solidaire. On en a profité pour visiter notre local électoral, très grand et parfaitement placé au centre du comté. On ne s'attend pas à ce que les autres partis nous laisse la vie facile, notamment le PQ, du fait que la candidate est la députée depuis plusieurs mandats. Pire, notre comté voisin est celui du péquiste nous haïssant le plus, Nicolas Girard, le petit voyou qui a remplacé Boisclair comme député, le temps que son chef manie la langue de bois des économistes au États-Unis. Des autres candidats, c'est à voir, peut-être que les libéraux ont l'ambition de faire un balayage de toute l'île, sauf Harelville bien entendu. Arrogants comme ils sont dans leur lancée, je ne doute pas qu'ils ont cette arrière-pensée. C'est quand même ce parti qui doit défendre leurs "réalisations" et démontrer qu'ils étaient prêt, en 2003...

    Quand à l'ADQ, qu'ils se maintiennent dans les sondages en ameutant les racistes inavoués, les xénophobes et les ignorants sur la question des accomodements raisonnables, ça en dit long sur le manque de profondeur de ce parti. De la profondeur, ce parti en a bien, mais son chef n'est pas trop intéressé de nous présenter son beau programme. Pour le rappel, à l'automne 2002, on aurait pu prédire un gouvernement adéquiste, tant ce parti surfait sur une sympathie populaire l'amenant à au-delà de 40% dans les sondages. C'est quand il nous a dévoilé sa nature fondamentalement néo-libérale qu'il a dégringolé dans les intentions de vote, pour finir les élections avec moins de 20% des voix et la défaites de toutes ses vedettes (Marie Grégoire, Pierre Bourque...) sauf le chef, bien entendu.

    Une fois n'est pas coutume, je souhaite la victoire à UN LIBÉRAL! À mes lecteurs de Rivière-du-Loup, votez pour Jean D'Amour, un candidat crédible, travaillant, intelligent et sympathique. Et écologiste! Renvoyez donc Mario Dumont où il devrait être, à sa ferme!


    Jean D'Amour, candidat

    libéral dans Rivière-du-Loup

     

    Ça se pourrais-tu que je sois allergique à l'ADQ?

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  • Je suis toujours en train de lire la série "L'assassin royal" de Robin Hobb, j'avais écrit précédemment l'impression extraordinaire que j'en retire. L'excellence de l'écriture et de la description des personnages donne à cette série et à sa prolifique auteure une notoriété que j'estime aussi forte que Tolkien, rien de moins. Je suis déjà au sixième livre, "La Reine solitaire" et ce matin, en me rendant au travail en métro, l'extrait suivant m'a quelque peu ému...

    C'est un dialogue entre le héros, FitzChevalerie, et son acolyte, le fou ou le prophète blanc:

    "Tu as donc fait tout ce chemin pour éviter que les Six-Duchés ne tombent aux mains des Pirates rouges."

    Il m'adressa un regard curieux, puis se mit à sourire de toutes ses dents d'un air stupéfait. "C'est l'idée que tu t'en fais? Que nous nous acharnons à simplement sauver les Six-Duchés?" J'acquiesçai et il secoua la tête. "Fitz, Fitz! Je suis ici pour sauver le monde. La prise des Six-Duchés par les Pirates rouges ne serait que la première pierre qui déclenche l'avalanche." Encore une fois, il inspira profondément. "Je sais que les massacres des Pirates rouges te semblent une catastrophe, mais les malheurs qu'ils infligent aux tiens ne sont pas davantage qu'un bouton sur les fesses du monde. Si ce n'étais que ça, si ce n'était qu'une bande de barbares qui s'emparent de la terre d'autrui, il ne s'agirait que de la mécanique ordinaire de l'existence. Non: ils constituent la première tache de poison qui se dissémine dans une rivière. Fitz, oserai-je te le révéler? Si nous échouons, la dissémination s'accélérera. La forgisation* est en train de devenir une coutume, que dis-je, un amusement pour les puissants. Regarde Royal et sa "justice du Roi": il a déjà succombé. Il fait plaisir à son corps à l'aide de drogues et s'insensibilise l'âme à coups de divertissements brutaux; oui, et il propage la maladie à ceux qui l'entourent et qui finissent par ne plus tirer de satisfaction que de compétitions où le sang coule, jusqu'au moment où les distractions n'offrent plus d'intérêt que si des existences sont en jeu. La vie elle-même est avilie; l'esclavage se répand car, s'il est acceptable de tuer un homme pour le plaisir, n'est-il pas plus judicieux de le monnayer?"

    *Forgisation: (extrait de Histoire de la guerre des Pirates rouges, de GEAIREPU, dans le 12e tome de la série)

    La « forgisation » constitue peut-être l'arme la plus efficace que les Outrîliens employèrent contre nous pendant la guerre des Pirates rouges. Si la technique nous en reste inconnue à ce jour, les effets n'en sont que trop familiers à beaucoup. Le terme qui la désigne vient du village de Forge, bourgade minière qui la première subit cet abominable fléau : des Pirates rouges attaquèrent de nuit et tuèrent ou prirent en otage la majorité de la population ; dans une demande de rançon qu'ils envoyèrent au château de Castelcerf, ils exigeaient de l'or sous peine de relâcher les prisonniers. Cette sommation n'avait aucun sens aux yeux du roi Subtil, alors souverain, et il refusa de payer. Alors, mettant leur menace à exécution, les pirates rendirent la liberté aux captifs apparemment indemnes et reprirent la mer le soir même.
    Toutefois on s'aperçut bientôt que, par quelque magie mystérieuse, les villageois n'étaient plus eux-mêmes. Ils se rappelaient leur identité et la famille à laquelle ils appartenaient, mais ne semblaient plus y attacher d'importance ; ils avaient perdu tout sens moral, ne songeaient plus qu'à satisfaire leurs besoins immédiats et n'hésitaient pas à voler, tuer et violer pour y parvenir. Certains furent « capturés » par les leurs et l'on fit de vains efforts pour leur rendre leur ancienne personnalité ; aucun ne la recouvra jamais.
    La tactique de la forgisation servit à de nombreuses reprises au cours de la guerre, avec pour résultat de laisser à demeure sur notre sol une armée hostile, constituée de nos proches, qui ne coûtait rien, ni émotionnellement ni financièrement, à Kebal Paincru et ses pirates. La tâche démoralisante et déshumanisante d'exécuter les forgisés revint à notre propre peuple, et cette blessure demeure vive aujourd'hui. La ville de Forge ne fut jamais rebâtie
    .

    La notion de "forgisation" m'avait inspiré ce que j'entend par une certaine forme de barbarie latente, l'atomisation complète des individus, tenu dans un égoïsme le plus radical. C'est ce que me fait craindre le néo-libéralisme, appliqué en tant qu'idéologie et poussé dans ses extrémités. De même, une pareille poussée de l'égoïsme fait tomber un à un les piliers de notre civilisation, devant les nouvelles menaces qui se dressent, notamment la poussée de l'extrémisme religieux et l'avidité sans limite des multinationales, devant lesquelles nous somme obligés de se soumettre, en tant que travailleurs et citoyens.

     

                                    


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  • J'ai reçu un autre appel de Bernard, dimanche après-midi. Il avait une bonne nouvelle à m'apprendre, Québec Solidaire va remplir son objectif de présenter 125 candidats et candidates aux prochaines élections. Contrairement à l'élection de 2003, du temps de l'UFP, notre parti est mieux connu et nous avons plusieurs membres intéressés à faire le saut, en se portant candidat et à faire une campagne en bonne et due forme. C'est ce qui va se passer dans le comté où je me suis présenté la dernière fois. Mais ça sera quelqu'un d'autre, cette fois-ci. Ma candidature aurait été formelle, un autre camarade du comté a l'intention de faire plus, je ne peut que laisser le passage libre et travailler dans mon comté, ainsi que sur ma maîtrise.

                                                    

                     Soyons lucides, votons Solidaire!

    La campagne électorale de Québec Solidaire est lancée depuis dimanche. Sans doute nous allons voir la campagne la plus importante de la gauche depuis des lustres. Imaginez le chemin parcouru, nous sommes parti d'une division d'un maigre pourcentage de vote entre plusieurs partis (PCQ, PDS, RAP), puis l'unification de ces votes avec l'UFP, maintenant avec Québec Solidaire c'est l'essort de la gauche au Québec. Certe, on ne s'attend pas à faire de grands résultats, peut-être nous aurons au moins un(e) candidat(e) élu(e), mais je n'attend pas beaucoup de cette élection. Notre parti n'a qu'un an d'existence, même si notre présence est avantagée par la persistance des autres partis à se faire une compétition à droite du spectre politique, ce n'est pas à cette élection que nous allons faire les résultats les plus éclatants. Pourtant, faire passer le vote de la gauche à plus de 1% (le résultat de l'UFP en 2003) est une victoire en soi. Peut-être les électeurs de sensibilité de gauche, dégoûtés de la compromission perpétuelle du PQ avec les idées néo-libérales, finiront par voter cette fois-ci avec leur coeur, plutôt qu'essayer d'éviter le retour inévitable des libéraux au gouvernement.


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  •  

    Je viens de l'apprendre: le nouvel album de Skinny Puppy, "Mythmaker", est paru il y a plus de deux semaines. Une nouvelle preuve de mon éternelle distraction, ou encore mon absence de chez les disquaires dignes de ce nom. Ben non, on n'a pas cet album à ma succursale de Renaud-Bray. Connard d'acheteur du bureau-chef!!!

    Pour entendre des extraits, j'ai trouvé ce lien: http://www.spv.de/eng/skinnypuppy/discography.html

             

     

    À la première écoute des extraits, c'est déjà différent de l'album précédent. C'est ce que j'aime de sa part, chaque album de Skinny Puppy a sa propre âme, sa propre atmosphère. Il ne reste plus qu'à souhaiter le passage du groupe à Montréal, au Spectrum, avant que ce dernier se fasse démolir... les deux autres fois que j'ai vu le groupe, en 1992 et 2005, c'était à cet endroit.

    Pour relancer mon amie Miss50cents, avec sa chanson préférée de Skinny Puppy, "Warlock" (le remix de "Worlock"), je voulais placer un lien Youtube en conséquence...et je suis tombé sur un des vidéo-clips les plus violents qu'il m'ait été permis de voir... http://www.youtube.com/watch?v=P0qPn0HzzqA

    Vous êtes prévenu. Ce vidéo a été interdit de diffusion en 1989. Il ne fait pas partie de la compilation parue en 1997. Vous allez savoir rapidement pourquoi. Je l'avais complètement oublié et je ne m'attendais vraiment pas à ça. Enfin, presque...


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  • Le dilemme de ce matin : vais-je me représenter ou non aux prochaines élections? Avouez que ce n'est pas le même choix entre les œufs miroirs et les œufs brouillés.

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    Hier soir, j'ai reçu un appel de Bernard, un camarade de Québec Solidaire. Il était tard et je m'apprêtais à visionner « La constance du jardinier ». Bernard est l'ami qui ne m'appellerais pas pour rien, surtout à 21h30. J'aurai dû m'en douter, c'était pour me demander un service, le même qu'en 2003, du temps de l'UFP :

    -Ça te tentes-tu de te présenter pour Québec Solidaire?

     

    La question à 100 francs. Je me suis présenté pour l'UFP, dans un comté autre que le mien, un comté du nord de l'Île de Montréal, ayant voté très majoritairement pour le Parti libéral à tous les élections, peu importe les circonstances et les années. L'expression habituelle, pour qualifier le comté (je le nomme pas, pour me garder un semblant d'anonymat sur mon blogue), c'est la suivante :

     

    -Ici, tu places une boucle rouge à un cochon et il va se faire élire.

     

    Ça en dit long sur ce comté. Aucune chance de faire élire autrement qu'un candidat du PLQ, peu importe si c'est un gros dégueulasse crapuleux et corrompu, genre Béranger Lessard du temps de Vision Montréal. Heureusement, le député actuel de l'endroit, tout libéral qu'il est, n'est pas le pire des politicailleurs, il est même plutôt sympa. Je l'ai rencontré à mon ancienne succursale Renaud-Bray, comme client. Il avait du goût dans ses lectures et comme personne, je dois admettre qu'il a ce qu'il faut pour se faire élire ailleurs que dans ce comté archi-sûr pour le PLQ. Quand on se fait élire avec près des trois quarts des voix, c'est un peu gênant pour l'élu. Et ses qualités personnelles, qu'est-ce qu'on en fait?

     

    Mon score, dans ce comté, a été à l'image de la campagne de l'UFP : un gros 1%. Trois cent et quelques voix, pour un gars habitant le quartier Rosemont, avec un programme de gauche et indépendantiste, dans un coin du nord-ouest de Montréal. Je me suis classé 4e sur les six candidats, tout de même! J'ai battu le candidat du Parti marxiste-léniniste du Québec et, mieux encore, le candidat du Parti Égalité/Equality Party, le parti des anglos fâchés. D'ailleurs, ce dernier monsieur ne parlait pas un mot de français, un vrai anglophone d'ancien régime. Il avait pourtant fait un semblant de campagne...

     

    Maintenant, le dilemme. Se présenter dans un comté, surtout celui-là, assez loin de mon domicile, ce n'est pas évident pour s'y rendre, quand on est un piéton. J'ai ma maîtrise à terminer, voyez-vous. Il faut que je fasse un travail considérable, soit recueillir 100 signatures valides d'électeurs du comté. Ça constitue une charge, je me rappelle comment ce n'était pas l'évidence même. En fait, il faut solliciter au moins 125 signatures, pour être certain de son coup. Plusieurs électeurs ont le don de ne pas changer leur adresse, ou ne sont pas inscrits sur la liste électorale du DGQ. C'est pourquoi j'avais fait du porte-à-porte auprès des propriétaires des maisons unifamiliales, pour être certain de la validité de mes signatures recueillies. Ça prend quelques soirées, pour remplir cette obligation. Je me rappelle que ce n'était pas si pénible. C'est certain que certain type m'ont refusé de signer, car ils étaient opposés à ce qu'un candidat comme moi se présente, le gars à gauche et blablabla les maudits jeunes-sur-le-BS-faudrait-une-dictature-pour-nettoyer-la-racaille... On m'a demandé notamment si j'étais un « séparatiste », vous voyez le genre, avant de me claquer la porte au nez. Mais en général, j'ai eu de très agréables surprises. Je me souviens d'avoir sonné à la porte d'une grosse piaule cossue, le monsieur qui me répond avait l'air du libéral typique, toujours en cravate même à table pour souper, chez lui... il avait souri, puis il a signé ma feuille, en me félicitant de mon engagement. « C'est beau, le jeune, bonne chance dans tes démarches! » en accompagnant le geste avec quelques tapes à mon épaule. Inutile de dire comment la soirée passe vite, avec un si bel encouragement. J'avais aussi remarqué comment des personnes seules avaient le besoin de parler, quand je me présentait chez elles pour leur demander leur signature...

     

    J'écris là-dessus, ça me démange d'appeler Bernard pour lui dire que ça me tente en maudit. Comme ma candidature est du type « de visibilité », je n'ai pas à faire une campagne active, peut-être placer quelques affiches et c'est tout. Du reste, c'est rendre service à mon parti et aux possibles électeurs de Québec Solidaire dans ce comté, les trois cent et quelques et peut-être plus. C'est le porte-à-porte pour les signatures, la rencontre avec le DGQ du comté, puis c'est tout. On attend ensuite les résultats le soir des élections, avec les camarades du Parti. Vais-je faire « mieux » que la dernière fois, avec Québec Solidaire, un parti mieux connu que l'UFP en 2003?

     

    Ça va peut-être me faire renouer mes cravates et porte mes chemises blanches repassées... c'est comme ça que j'avais fait mon tour dans ce comté... on va laisser faire le look punk-metal pour quelques soirs et je vais m'attacher les cheveux.

     

    Ça augure pour une candidature « Oktobre pour député de... ».

     

    Nick Cave

     

     

    Au moment d'écrire ce texte, je me suis mis le cd «No more shall we part » de Nick cave and the Bad Seeds, au lieu d'écouter Lucide Bouchard nous raconter ses vingt ans à Radio-Canada, à la suite de l'émission de Le Bigot. Quel album! Si vous voulez entendre le meilleur crooner, loin des platitudes fifties-sixties des clones de Frank Sinatra et de Dean Martin, il faut se procurer cet album, un incontournable. Je suis allé le voir en spectacle, lors de la tournée de cet album. J'en suis encore marqué.

     

    Je laisse les paroles de la chanson « The sorrowful wife », celle que j'écoute présentement.

     

                                                             

    Nick Cave And The Bad Seeds - The Sorrowful Wife Lyrics

    I married my wife on the day of the eclipse
    Our friends awarded her courage with gifts
    Now as the nights grow longer and the season shifts
    I look to my sorrowful wife

    Who is quietly tending her flowers
    Who is quietly tending her .....

    The water is high on the beckoning river
    I made her a promise I could not deliver
    And the cry of the birds sends a terrible shiver
    Through me and my sorrowful wife
    Who is shifting the furniture around
    Who is shifting the furniture around

    Now we sit beneath the knotted Yew
    And the bluebells bob around our shoes
    The task of remembering the telltale clues
    Goes to my lovely, my sorrowful wife
    Who is counting the days on her fingers

    Who is counting the days on her .....
    Come on and help me babe
    Come on now
    Help me babe
    I was blind
    The grass here grows long and high
    Twists right up to the sky
    White clouds roll on by
    Come on now and help me babe
    I was blind
    I was a fool babe
    I was blind
    Come on now
    A loose wind last night blew down
    Black trees bent to the ground
    Their blossoms made such a sound
    That I could not hear myself think babe
    Come on now
    And help me babe
    Help me now

    I was blind
    I was a fool


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