• Le dilemme de ce matin : vais-je me représenter ou non aux prochaines élections? Avouez que ce n'est pas le même choix entre les œufs miroirs et les œufs brouillés.

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    Hier soir, j'ai reçu un appel de Bernard, un camarade de Québec Solidaire. Il était tard et je m'apprêtais à visionner « La constance du jardinier ». Bernard est l'ami qui ne m'appellerais pas pour rien, surtout à 21h30. J'aurai dû m'en douter, c'était pour me demander un service, le même qu'en 2003, du temps de l'UFP :

    -Ça te tentes-tu de te présenter pour Québec Solidaire?

     

    La question à 100 francs. Je me suis présenté pour l'UFP, dans un comté autre que le mien, un comté du nord de l'Île de Montréal, ayant voté très majoritairement pour le Parti libéral à tous les élections, peu importe les circonstances et les années. L'expression habituelle, pour qualifier le comté (je le nomme pas, pour me garder un semblant d'anonymat sur mon blogue), c'est la suivante :

     

    -Ici, tu places une boucle rouge à un cochon et il va se faire élire.

     

    Ça en dit long sur ce comté. Aucune chance de faire élire autrement qu'un candidat du PLQ, peu importe si c'est un gros dégueulasse crapuleux et corrompu, genre Béranger Lessard du temps de Vision Montréal. Heureusement, le député actuel de l'endroit, tout libéral qu'il est, n'est pas le pire des politicailleurs, il est même plutôt sympa. Je l'ai rencontré à mon ancienne succursale Renaud-Bray, comme client. Il avait du goût dans ses lectures et comme personne, je dois admettre qu'il a ce qu'il faut pour se faire élire ailleurs que dans ce comté archi-sûr pour le PLQ. Quand on se fait élire avec près des trois quarts des voix, c'est un peu gênant pour l'élu. Et ses qualités personnelles, qu'est-ce qu'on en fait?

     

    Mon score, dans ce comté, a été à l'image de la campagne de l'UFP : un gros 1%. Trois cent et quelques voix, pour un gars habitant le quartier Rosemont, avec un programme de gauche et indépendantiste, dans un coin du nord-ouest de Montréal. Je me suis classé 4e sur les six candidats, tout de même! J'ai battu le candidat du Parti marxiste-léniniste du Québec et, mieux encore, le candidat du Parti Égalité/Equality Party, le parti des anglos fâchés. D'ailleurs, ce dernier monsieur ne parlait pas un mot de français, un vrai anglophone d'ancien régime. Il avait pourtant fait un semblant de campagne...

     

    Maintenant, le dilemme. Se présenter dans un comté, surtout celui-là, assez loin de mon domicile, ce n'est pas évident pour s'y rendre, quand on est un piéton. J'ai ma maîtrise à terminer, voyez-vous. Il faut que je fasse un travail considérable, soit recueillir 100 signatures valides d'électeurs du comté. Ça constitue une charge, je me rappelle comment ce n'était pas l'évidence même. En fait, il faut solliciter au moins 125 signatures, pour être certain de son coup. Plusieurs électeurs ont le don de ne pas changer leur adresse, ou ne sont pas inscrits sur la liste électorale du DGQ. C'est pourquoi j'avais fait du porte-à-porte auprès des propriétaires des maisons unifamiliales, pour être certain de la validité de mes signatures recueillies. Ça prend quelques soirées, pour remplir cette obligation. Je me rappelle que ce n'était pas si pénible. C'est certain que certain type m'ont refusé de signer, car ils étaient opposés à ce qu'un candidat comme moi se présente, le gars à gauche et blablabla les maudits jeunes-sur-le-BS-faudrait-une-dictature-pour-nettoyer-la-racaille... On m'a demandé notamment si j'étais un « séparatiste », vous voyez le genre, avant de me claquer la porte au nez. Mais en général, j'ai eu de très agréables surprises. Je me souviens d'avoir sonné à la porte d'une grosse piaule cossue, le monsieur qui me répond avait l'air du libéral typique, toujours en cravate même à table pour souper, chez lui... il avait souri, puis il a signé ma feuille, en me félicitant de mon engagement. « C'est beau, le jeune, bonne chance dans tes démarches! » en accompagnant le geste avec quelques tapes à mon épaule. Inutile de dire comment la soirée passe vite, avec un si bel encouragement. J'avais aussi remarqué comment des personnes seules avaient le besoin de parler, quand je me présentait chez elles pour leur demander leur signature...

     

    J'écris là-dessus, ça me démange d'appeler Bernard pour lui dire que ça me tente en maudit. Comme ma candidature est du type « de visibilité », je n'ai pas à faire une campagne active, peut-être placer quelques affiches et c'est tout. Du reste, c'est rendre service à mon parti et aux possibles électeurs de Québec Solidaire dans ce comté, les trois cent et quelques et peut-être plus. C'est le porte-à-porte pour les signatures, la rencontre avec le DGQ du comté, puis c'est tout. On attend ensuite les résultats le soir des élections, avec les camarades du Parti. Vais-je faire « mieux » que la dernière fois, avec Québec Solidaire, un parti mieux connu que l'UFP en 2003?

     

    Ça va peut-être me faire renouer mes cravates et porte mes chemises blanches repassées... c'est comme ça que j'avais fait mon tour dans ce comté... on va laisser faire le look punk-metal pour quelques soirs et je vais m'attacher les cheveux.

     

    Ça augure pour une candidature « Oktobre pour député de... ».

     

    Nick Cave

     

     

    Au moment d'écrire ce texte, je me suis mis le cd «No more shall we part » de Nick cave and the Bad Seeds, au lieu d'écouter Lucide Bouchard nous raconter ses vingt ans à Radio-Canada, à la suite de l'émission de Le Bigot. Quel album! Si vous voulez entendre le meilleur crooner, loin des platitudes fifties-sixties des clones de Frank Sinatra et de Dean Martin, il faut se procurer cet album, un incontournable. Je suis allé le voir en spectacle, lors de la tournée de cet album. J'en suis encore marqué.

     

    Je laisse les paroles de la chanson « The sorrowful wife », celle que j'écoute présentement.

     

                                                             

    Nick Cave And The Bad Seeds - The Sorrowful Wife Lyrics

    I married my wife on the day of the eclipse
    Our friends awarded her courage with gifts
    Now as the nights grow longer and the season shifts
    I look to my sorrowful wife

    Who is quietly tending her flowers
    Who is quietly tending her .....

    The water is high on the beckoning river
    I made her a promise I could not deliver
    And the cry of the birds sends a terrible shiver
    Through me and my sorrowful wife
    Who is shifting the furniture around
    Who is shifting the furniture around

    Now we sit beneath the knotted Yew
    And the bluebells bob around our shoes
    The task of remembering the telltale clues
    Goes to my lovely, my sorrowful wife
    Who is counting the days on her fingers

    Who is counting the days on her .....
    Come on and help me babe
    Come on now
    Help me babe
    I was blind
    The grass here grows long and high
    Twists right up to the sky
    White clouds roll on by
    Come on now and help me babe
    I was blind
    I was a fool babe
    I was blind
    Come on now
    A loose wind last night blew down
    Black trees bent to the ground
    Their blossoms made such a sound
    That I could not hear myself think babe
    Come on now
    And help me babe
    Help me now

    I was blind
    I was a fool


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  •        SKINNY PUPPY

     

    Ça me démangeais de placer un mot sur un de mes groupes préférés, Skinny Puppy. J'ai connu le groupe quelque part en 1989, avec l'album "VIVISECTVI". Ce groupe hors norme, auquel la plupart des bands techno-industriels ou dark wave doivent énormément, c'est une de mes influences les plus évidentes, quand on me connaît un peu.

     

                                          

     

    Je ne serai jamais un bon biographe... je préfère vous référer aux spécialistes: http://en.wikipedia.org/wiki/Skinny_Puppy J'espère que ça sera suffisant pour vous.

    Tout à l'heure, j'ai facilement retrouvé la vidéo de la chanson "Testure", une des plus marquantes de leur carrière. Les paroles m'étaient revenues en tête. C'est probablement les paroles les moins évidentes que vous aurez lues. La façon de composer de Nivek Ogre, leur chanteur, n'a jamais fait aucun doute sur sa créativité engagée... Le lien: http://www.youtube.com/watch?v=6A2-jtw3qAI

    Testure

    in nervous convulsion crouches infant ape trembling in mothers shit cage eyes tear less filled with contempt clinic mask experiment with life and death smell lingering noxious mixed scent anxiety omnipotent doctor grinds the cage door revealing loves primal instinct taken away the tiny face terrified rant and rave smash your head against the cage vacuum clicks on high conscious of the pain pass off as humane white coat seems so clean most dirt bleached out of greed force the point of habit eyes burn in a rabbit push the pain test button spines cut trip mucous inflection more die. pills each day what goes around comes back stronger tap into the brain break the skull again smash price research rat lab rent pain in flesh more ill drug store sales sharpen the knife emphasis on money new disease everyday end is seen and coming reseach turns it's back to gain crush the spine genocide kitten drags its dead limb continuing all suffering it will come back and win shock paralyse turn trauma burns out the will to live the lying message 5 year genocide 1945 suicide vivisect vi

    La cause principale de Skinny Puppy est la fin de l'expérimentation médicale sur les animaux, la vivisection. Depuis la découverte de ce groupe, je me suis intéressé à cette cause. La vivisection est une fraude médicale monumentale. Je vous invite à visiter ce site: http://www.stopvivisection.info/rubrique.php3id_rubrique=22

    À+!


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  • Je travaille depuis plusieurs années sur la pensée néo-libérale, afin de construire et parfaire ma connaissance de cette idéologie, aux antipodes de mes convictions. J'ai accumulé les livres et les lectures sur ses postulats et ses prémisses, de façon à pouvoir observer et réagir comme un néo-libéral. Il m'arrive souvent, un peu par automatisme, à penser immédiatement comme un néo-libéral convaincu, face à un événement divers. C'est plutôt facile et même lassant à la longue, le schéma de la pensée dans lequel se raccrochent les adeptes de cette pensée est si simple, voire simpliste. L'État ne doit avoir aucun emprise sur une question quelconque, chacun doit agir  en tant qu'individu sans repère que les siens, le libre marché et le laissez-faire peut corriger toute forme d'imperfection. Peu importe la question, c'est toujours le même schéma qui prévaut.

     

    Idem pour les problèmes environnementaux... sauf que les néo-libéraux en ont plein les bras avec cette question. À la longue, je me suis rendu compte qu'autant les partisans du néo-libéralisme pouvaient être à l'aise à combattre toute forme de pensée collectiviste, en s'appuyant sur la multiplicité des errances du socialisme et de ses avatars, autant au niveau politique, social, juridique et évidemment économique. Mais lorsque s'est présenté la question environnementale, les voilà qu'ils ont poussé les hauts cris et ont remis davantage de coups sur cette nouvelle forme de pensée « liberticide ». En effet, pour les néo-libéraux, le progrès ne peut être inspiré autrement que par celui de la richesse et de la production, calculé en chiffre et comptabilisé en dollars. Toute forme d'entrave à la production ne peut être néfaste pour la liberté, tous les moyens sont alors  utiles pour démontrer la possibilité de la tyrannie, dissimulée derrière toute pensée bienveillante...autre que le libéralisme. Alors, la défense de l'environnement par des législations contraignantes, envers les entreprises coupables de polluer, ne constituent qu'une autre facette de la grande tyrannie étatique à démettre une fois pour toute.

     

    C'est la fameuse lettre écrite par Stephen Harper en 2002, lorsqu'il était député de l'Alliance canadienne, qui m'a rappelé le fond profondément anti-écologiste des néo-libéraux. Le PLC de Stéphane Dion a fait une belle manœuvre, certes très « politicienne », en la republiant et en lui demandant de se mouiller sur les programmes environnementaux, que les conservateurs ont aboli l'an dernier. Dans le but de solliciter des bailleurs de fonds des milieux les plus rétrogrades, Harper, encore près du courant libertarien[1] dans lequel il a milité de nombreuse année, a été très loin dans sa critique des moyens employés par le gouvernement libéral. En voici des extraits :

    “Dear Friend, we're on a roll, folks! The Canadian Alliance is once again setting the agenda in the House of Commons. (...)But we can't just relax and declare victory. We're gearing up for the biggest struggle our party has faced since you entrusted me with the leadership. I'm talking about the “battle of Kyoto” - our campaign to block the job-killing, economy-destroying Kyoto Accord.
    It would take more than one letter to explain what's wrong with Kyoto, but here are a few facts about this so-called “Accord”:
    - It's based on tentative and contradictory scientific evidence about climate trends.
    - It focuses on carbon dioxide, which is essential to life, rather than upon pollutants.
    (...)- The only winners will be countries such as Russia, India, and China, from which Canada will have to buy “emissions credits.” Kyoto is essentially a socialist scheme to suck money out of wealth-producing nations.

    Pour lire le reste de la lettre :  http://www.canada.com/story.html?id=24b534b3-32a1-4eb7-9a72-6b1b27999651


    Comme vous pouvez le constatez, notre actuel premier ministre canadien en avait long sur le cœur envers une législation, si petite et si peu significative concrètement, mais combien symbolique comme geste. L'accord de Kyoto, c'est beaucoup trop, aux yeux des néo-libéraux. Pour eux, il n'y a rien de plus simple que de faire agir l'économie capitaliste : privatiser l'environnement, la rationalité marchande permettra de protéger les ressources naturelles, puis les lois du marché feront le reste, les consommateurs s'intéresseront uniquement aux produits écolo, l'avenir de la planète sera sauvée...


    Le discours anti-écologiste du néo-libéralisme ne date pas d'hier. Gérard Bramouillé, économiste et professeur à l'Université d'Aix-Marseille, a publié un pamphlet intitulé «La peste verte » (Les Belles Lettres, collection Iconoclastes, 1991), dans lequel il dénonce toute forme de pensée écologiste politique. Pire, il dénonce l'amalgame des courants de défenseurs de l'environnement comme un risque de totalitarisme à venir (stalinienne, bien sûr). Ou du moins, le discours écologiste ne sert finalement qu'à établir une autre bureaucratie omnipotente, comme le dénonce continuellement les néo-libéraux chez tous les gouvernements moindrement d'inspiration sociale-démocrate. En voici un extrait :


    « ...l'écologie n'est qu'une remise en forme, pour un retour en force, des débris d'une idéologie démentie. Déstabilisée par l'Histoire, cette idéologie politico-bureaucratique fait désormais appel à la Géographie pour perdurer. Les hommes de l'État ne s'y sont pas trompé. Il ont vite compris le parti qu'ils pouvaient tirer de la verdissure : une nouvelle justification de leur parasitisme pour les bureaucrates, un nouvel argument permettant aux technocrates de continuer à décider ce qui est bien pour nous, sans nous demander notre avis, une nouvelle opportunité de récupérer des voix pour les politiciens. Pour les uns, comme pour les autres, l'occasion était trop belle de détourner l'attention de leur incapacité à gérer l'imprévisible, en affirmant leur volonté de maîtriser l'hypothétique. Et ils ne l'ont pas manqué. Après l'économie dirigée, voilà l'écologie administrée (...) après des ministères de l'économie ou de l'industrie, les États-nations créent de véritables ministères de l'écologie; les Plans verts succèdent aux Plans de développement économique et social, etc.(...) Mais, si son centre de gravité se déplace du développement à l'environnement, sa logique profonde reste la même, et ses résultats n'ont aucune raison d'être moins mauvais. Cette logique ne laisse pas d'autres choix que l'obéissance ou la punition. »


    Sur le site du webzine Le Québécois libre (quebecoislibre.org), principal lieu de diffusion de la pensée libertarienne francophone, le thème anti-écologiste est à l'honneur. Je prend comme exemple, parmi tant d'autres, un texte avec un titre évocateur « La police écologiste, c'est pour demain », on retrouve l'extrait suivant :


    « Ce mouvement écologiste ne vise finalement rien d'autre qu'à se substituer au marxisme comme « alternative » du capitalisme. L'idéologie est différente mais les moyens sont identiques: coercition étatique, distinction entre les bons citoyens qui obéissent à l'idéologie et les mauvais citoyens mis au ban de la société. Tous les ingrédients d'une dictature douce sont là. L'État est entré dans les lieux privés ouverts au public (entreprises, restaurants, magasins etc...), il s'apprête désormais à entrer dans votre salon, à envahir votre cuisine et à violer votre intimité là où vous n'alliez que seul jusqu'à présent. » (lien : http://www.quebecoislibre.org/010804-14.htm ). Vous en lirez des « vertes », en tapant « écologie » dans le moteur de recherche du site...


    Une chose est certains, vous verrez comment ils réagissent, lorsque vous glissez la maxime suivante : On n'hérite pas de la planète, on l'emprunte à nos enfants.


    La pensée néo-libérale va continuer pendant longtemps à imaginer les logorrhées, afin de faire croire qu'il n'existe pas de problème climatique, et que seule la liberté individuelle incarnée dans l'enrichissement sans fin des « créateurs de richesse », une fois libéré définitivement des carcans de l'État, va permettre le sauvetage automatique de la planète. La « main invisible » du marché à la rescousse de l'environnement!

     

    Allez raconter ça aux sinistrés de la Nouvelle-Orléans... allez voir la responsabilité environnementale des libres entreprises pétrolières en Alberta, avec les sables bitumineux...


     


              

     







    [1] Un libertarien, terme encore considéré comme un néologisme dans la langue française, désigne un individu encore plus critique envers l'État qu'un néo-libéral. Le libertarien milite pour une société sans État, où tous les services sont privatisés, où toute forme de relation sociale n'est pas tributaire d'une sociabilité  d'origine politique, mais bien selon le schéma fourni par le marché. Toute forme de relation est donc réfléchie selon le schéma d'une transaction purement intéressé, selon l'avantage que l'échange apporte à l'un envers l'autre. Vous trouverez des exemples de cette façon de penser dans la majorité des textes de l'Institut économique de Montréal (IEDM.org). Je reviendrais sûrement sur cette question.



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  • Une nouvelle m'a fait sursauter ce matin, dans le Devoir:



    ExxonMobil a réalisé un bénéfice net de 39,5 milliards $US



    Le groupe pétrolier américain ExxonMobil a dégagé sur l'ensemble de l'année 2006 un bénéfice net record de 39,5 milliards de dollars américains, en hausse de 9 % par rapport à l'exercice précédent, a-t-il indiqué hier.



    Hors éléments exceptionnels, le bénéfice annuel s'élève à 39,09 milliards de dollars, «un record, porté par de solides résultats dans chaque secteur d'activité», a commenté le p.-d.g. du groupe, Rex Tillerson, cité dans un communiqué. Le chiffre d'affaires annuel a atteint 377,6 milliards en hausse de 1,8 % sur l'année précédente.

    Au quatrième trimestre, le bénéfice net ressort toutefois en baisse de 4 % à 10,25 milliards, «de plus faibles performances dans le secteur du gaz naturel et au niveau des marges de raffinage n'ayant été qu'en partie compensés par une hausse des résultats pour le pétrole brut et des marges dans la chimie», a expliqué M. Tillerson.

    Les bénéfices records des compagnies pétrolières font l'objet d'un débat aux États-Unis où plusieurs associations et élus plaident pour un impôt exceptionnel afin de financer des initiatives de réduction de la consommation d'énergie.

    L'Impériale

    La filiale canadienne, la pétrolière Impériale a déclaré pour sa part un bénéfice annuel record de 3,04 milliards de dollars canadiens en 2006, mais ses profits au quatrième trimestre ont glissé de 1,2 milliard en 2005 à 794 millions en 2006.

    La production record au projet de Cold Lake a contribué au rendement exceptionnel de la société, de même que la performance plus solide des activités de mise en marché, de raffinement et de pétrochimie.

    Toutefois, le géant attribue la baisse de ses profits au quatrième trimestre au déclin de ses ventes de gaz naturel et de brut. De surcroît, la baisse de 130 millions de ses gains sur le dessaisissement d'actifs, la hausse de 110 millions de ses programmes d'option d'achat d'actions et l'effet négatif de la vigueur du dollar canadien ont aussi miné les résultats.

    Pour l'ensemble de l'année, le bénéfice net par action dilué équivaut à 3,11 $, par rapport à 2,53 $ en 2005. Le chiffre d'affaires total de 2006 correspond à 24,79 milliards, comparativement à 28,21 milliards en 2005.





     



    Inutile d'ajouter que ces profits, Exxon les doivent à une certaine présence en Irak... je vais revenir prochainement là-dessus.

        


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  • Nous avons appris la décision des employés de l'usine d'Olymel, à Vallée Jonction, en Beauce. 97% d'entre eux ont voté contre l'offre ultime de leur employeur, une offre d'une convention collective non-négociée, demandant un grave recul de conditions de travail. Cet odieux chantage, mené par Olymel et par la voix du "corporate bum" qu'est l'avocat patronal Lucien Bouchard, a été contrecarré par une volonté manifeste de travailleurs refusant de se faire plumer, au nom de la mondialisation. Travailler, oui, mais pas à n'importe quel prix.


                                          


                                           Employés d'Olymel, à Vallée-Jonction


    Je connais les habitants de la Beauce. Ce n'est pas le genre de personnes avec lesquels je suis à l'aise, après avoir vécu pas très loin de cette région. Des gens plutôt conformistes, attirés par le discours du libéralisme, la culture américaine et le matérialisme. Mais ce que j'ai apprécié de ces travailleurs de Vallée-Jonction, c'est leur pragmatisme. Ce ne sont pas des militants syndicaux menés par des idéaux abstraits, mais bien par le souci de la justice. Nul doute que rien ne garantissait le maintien des emplois par Olymel à cette usine. En fait, il n'aurait pas été étonnant de savoir qu'un peu plus tard cette année, ces mêmes emplois auraient été perdus, au profit de l'investissement réalisé en Alberta par cette entreprise. À entendre les membres du conseil d'administration, Olymel ne peut faire autrement, pour mener la compétition avec des joueurs internationaux, le discours habituel pour justifier l'injustice créée par le processus de la mondialisation des marchés. On a eu l'illustration de la signification des paroles de Michel Chartrand, en son temps:


    "Le capitalisme est un système sans coeur, amoral, asocial, anational et au-dessus de tous les gouvernements."


                                 


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