•                                  

    De retour chez moi, avec un mal de tête... je me sens pas très en forme pour écrire de quoi, et pourtant, ça me vient à l'esprit...

     <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Vous ai-je déjà expliqué pourquoi j'ai choisi de nommer ce volet de mon blogue « Le subversif »? Vous connaissez un peu mon amour immodéré pour le punk, surtout la tendance revendicatrice et absolument non-commerciale. L'inspiration m'est venue un soir, un peu avant que je me décide à démarrer cette page. Je venais de présenter à un de mes amis un excellent clip en spectacle de Subhumans, un de mes groupes préférés. On s'était fait une soirée Youtube, avec de la bière et bien des trucs débiles à regarder sur ce célèbre site. La chanson s'appelle « Subvert City ». La chanson m'est restée en tête, surtout le refrain. Vous allez comprendre : http://www.youtube.com/watch?v=zOOu8cFzypcN'hésitez pas à lever le volume de vos hauts-parleurs de votre ordinateur, très fort! J'ai vu ce groupes l'année dernière en mars, aux Foufounes Électriques. Je n'en suis pas revenu de l'énergie contagieuse que dégageait le groupe et surtout Dick, le chanteur. C'est plutôt rare d'avoir la chair de poule en regardant un spectacle comme celui-là. L'extrait de Youtube a été pris durant cette tournée. Si vous voulez en savoir plus long sur ce groupe, voici quelques liens :http://fr.wikipedia.org/wiki/Subhumans

    http://www.citizenfish.com/

    Pour les disques... toute la discographie, sans exception! Mais le grand hymne punk par excellence se retrouve sur "From the Cradle to the Grave", c'est la chanson-titre...15 minutes pour chavirer votre existence.

     

    La qualité comme candidat a un nom : Janvier Grondin!

                                                Janvier GRONDIN

                                              S'il n'existait pas, il aurait fallu l'inventer...

    Qui est Janvier Grondin? Il a été le député adéquiste du comté de Beauce-Nord, en banlieue de Québec, et il se représente maintenant. Il a de grosse chances d'être élu, je connais le secteur...je suis originaire de Lévis, pas trop loin de là. Contrairement à ses très silencieux collègues Sylvie Roy (Lotbinière) et Sylvain Roy (l'élu à la partielle dans Vanier en 2004, grâce aux appuis des rétrogrades Jeff Filion et Frédéric Têtu), le Janvier s'est fait connaître par ses grandes connaissances de la cause environnementale. Lors d'une commission parlementaire sur les changements climatiques, il a voulu savoir ce qu'il se passait avec le trou dans la couche d'ozone, il a alors demandé : « Le trou est-tu réparé, aujourd'hui? ». Pour le bien que je pense de ce parti, je souhaite le retour de Janvier Grondin sur les banquettes arrières de l'Assemblée, pour faire honte à son chef de temps en temps avec ses inepties...


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  • Je suis arrivé à cet extrait du roman « Samedi » de Ian McEwan, tout à l'heure dans l'autobus qui me ramenait chez moi. C'est ma lecture actuelle.

     

    Il détourne le regard et ralenti avant de tourner dans l'impasse bordée d'anciennes écuries où se trouve le garage de sa voiture. Comme il devait être confortable, en d'autre temps, de jouir d'une situation prospère en croyant qu'une force surnaturelle omnisciente avait attribuée à chacun son statut dans l'existence. Sans savoir que cette croyance servait surtout à perpétuer la prospérité en question- une forme anosognosie, terme psychiatrique utile pour désigner la perception incorrecte de son état par le patient. Et maintenant que nous croyons avoir ouvert les yeux, où en sommes-nous? Après les expérimentations désastreuses du siècle défunt, après tant de comportements abjects et de cadavres, on considère avec un agnosticisme gêné les idéaux de justice et de redistribution des richesses. Plus de grandes idées. Le monde doit s'améliorer, s'il le peut, à tout petit pas. La plupart des gens adopte une vision pragmatique- l'obligation de balayer les rues pour gagner sa vie apparaît comme un simple manque de chance. Notre époque n'est pas visionnaire. Les rues doivent être propres. Que les moins chanceux retroussent leurs manches. (pages 102-103)

     

    J'ai relu le passage deux fois, tant je ne pouvait être qu'interloqué. C'est justement ce que je trouve incompatible avec mes convictions. L'illustration de cette résignation érigée en dogme, devant laquelle nous devons nous plier. N'est-ce pas ce que nous raconte la Presse et, quand il ne nous rabat pas la tête avec la déchéance de Britney Spear, le Journal de Quebecor? Alain Dubuc ou Nathalie Elgraby. Mieux encore, adopter la vision du self-made man, le grand héros de l'Amérique d'avant le krash de 1929. Écraser les autres, ne pense qu'à toi-même. Comme l'écrivait Ayn Rand, la pseudo-philosophe des libertariens, le salut de l'humanité viendra lorsque chacun ne s'occupera que de soi même et prendra comme modèle son personnage John Galt, le grand riche et égoïste que tant d'Américains se sont inspirés... elle appelait ça l'objectivisme. Pour elle, l'altruisme était chez l'individu qui en faisait preuve un signe de sa dégénérescence...

     

    Une demi-heure auparavant, je descendais les escaliers roulant de la station Sauvé, de la ligne orange. En bas m'attendais une petite fille, 7 ou 8 ans, avec un petit récipient carré. Sa mère était là, tout près, assise au sol, adossée contre le mur à ma gauche, un enfant plus jeune au bras. J'ai donné ce que j'ai pu en passant, je ne voulait pas m'attarder plus longtemps, j'ai dû hocher la tête, pour me maudire de ma lâcheté, de ne pas rester davantage, de ne pas chercher à aider, de mon incapacité à en faire plus pour mon prochain. Je me disais que dans le monde réel du modèle de société idéalisé par les Dubuc et Elgraby, il y aurait eu trois ou quatre petites filles en bas des escaliers de la station Sauvé, peut-être de plusieurs autres stations du métro, avec leurs mères et les plus petits autour d'eux.

     

                                           

     

    Rien que pour être dans une ambiance propice, j'avais le dernier album de Napalm Death dans mon discman. Cette chanson jouait, un peu avant que je prenne le métro. En voici les paroles:

     

                                                  

    Persona non grata

    Trodden down like shit underfoot
    Be the downside to others upsides
    Last one to the table - just starve

    You'll get what you're given

    This is set in stone from the ivory towers
    Perception above all -
    When you're face down in the dirt

    Irreversibly persona non grata -
    A figure off ill distinction
    Persona non grata -
    The place for blame diversion

    No matter the plaudits I earn
    The whoring and scoring for points
    To strive to be superficial
    I'll live by your status

    This is knowing your place beneath the ivory towers
    Not a going concern
    But a lowly beast of burden
     
     
     

    Un dur retour chez soi, en somme.


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  • J'ai assisté, hier après-midi à l'UQÀM, à la conférence de Dorval Brunelle, professeur de sociologie et directeur de l'Observatoire des Amériques, un institut de recherche universitaire voué notamment à l'analyse des différents traités de libre-échange. Ça m'a permis de revoir mes conceptions, déjà assez négatives, envers le concept de libre-échange. Comme prévu, cette notion, si chère aux néo-libéraux, pour qui le commerce se doit d'être au-dessus des principes démocratiques, va demeurer pour moi un aspect des plus repoussants de la mondialisation.  

    Avec la question de départ, « Peut-on rompre avec l'ALENA? » (Accord de libre-échange de l'Amérique du Nord), nous avons pris connaissance de l'inquiétante dérive que nous fait peser cet accord, dans la suite du 11 Septembre. Dans le cadre de l'ALENA, un des objectifs premiers est d'assurer en tout temps l'approvisionnement énergétique des États-Unis. L'Accord oblige le Canada et le Mexique à maintenir  cet approvisionnement, même si ces pays n'arriveraient pas à subvenir à leurs besoins domestiques. Un autre aspect de l'ALENA était qu'il a servi d'abord et avant tout de modèle à ce que devait être l'AMI (accord multilatéral sur les investissement), soit un cadre juridique qui devait être ensuite adopté par les États, afin de placer les intérêts commerciaux au-dessus des législations gouvernementales. Ainsi, c'est pour protéger les intérêts des entreprises américaines que certaines législations ou règles commerciales ont été amendées. La crainte de poursuites onéreuses, facilitée par l'attitude conciliante des gouvernements conservateurs et libéraux, a permis d'importants reculs, notamment la réforme de l'assurance-chômage, devenue « l'assurance-emploi » et le programme peu efficace que l'on connaît. Une des raisons ayant mené à l'édulcoration de ce programme est son ajustement, ou plutôt son nivellement par le bas, avec le semblant de programme existant aux États-Unis. 

    En somme, le programme avoué de l'ALENA a été d'imposer les fameux programmes d'ajustements structurels du Fond monétaire international aux pays signataires, sans l'apport du FMI. Par le biais du libre-échange, on a démantelé bon nombre de programme et amener les États à privilégier les investissements étrangers, au détriment du bien-être de la population. Les gouvernement Mulroney et Chrétien ont mis tout en œuvre pour amener cet accord à sa réalisation, convaincus du bien-fondé de la théorie de l'écoulement, voulant que les conditions optimales de création de richesse amènent celle-ci à un niveau tel, les populations ne pourront s'opposer à une prospérité leur rapportant davantage que sous un État interventionniste. Est-ce cette richesse que nous voyons autour de nous? Peut-être, mais il semblerait qu'elle est très peu partagée, allez savoir pourquoi... 

    Mais nous n'avons pas encore vu le pire. Une suite à l'ALENA, le nouveau Partenariat sur la sécurité et la prospérité, dont la prochaine ronde de négociation est en mars prochain à Ottawa, va mettre en place ce qu'on appelle « l'intégration continentale », ou encore l'implantation d'un ajustement structurel majeur du Canada et du Mexique au niveau de la sécurité. Dans un autre langage plus militant, c'est l'organisation de la sécurité de l'Empire américain. Depuis le 11 septembre, les pressions ont été très fortes pour obliger les deux États voisins des États-Unis pour augmenter leurs dépenses militaires. Depuis, ce sont les systèmes de défense et la sécurité intérieure des deux pays qui sont convoités par les responsables américains, afin de les mettre à leur niveau... et surtout à leur merci. Par ailleurs, n'allez pas croire que la population a voulu un assujettissement de leur sécurité au profit du voisin américain (et néanmoins étranger, devant lequel on n'aurait rien à dire...). C'est par les deux grandes organisations patronales des États-Unis et du Canada, la Business Round Table et le Conseil canadien des chefs d'entreprise qu'ont été menées les actions de lobby menant à ces rondes de négociation. Les très grandes entreprises des deux pays (vous le verrez, à lire les noms constituant le conseil d'administration du CCCE... pas des petits boss de PME, là!) ont comme projet de créer une zone sécuritaire et parfaitement intégrée à leurs besoins, peu importe la conjoncture. On pourrait s'en réjouir, sachant que les grands patrons se soucient tellement de notre bien qu'ils prennent le soin de nous soustraire au processus de décisions. Au cas où vous en doutiez, outre les représentants des gouvernements, des armées et des entreprises, aucun autre acteur sociaux ne participent à ces négociations. 

    Une déclaration de Thomas D'Aquino, l'inévitable président du CCCE, nous illustre très bien sur ce qu'il adviendra de notre dépendance aux intérêts des États-Unis, déjà très importants avec l'ALENA. Il parlait de la souveraineté canadienne comme une « sensiblerie nationaliste » qu'on aurait intérêt à se défaire... on a les conceptions de la démocraties bien différentes, que l'on soit chef d'entreprise ou libraire pas riche. En espérant que ça ne vous trouble pas trop votre sommeil de cette nuit, je laisse ces quelques liens :

    http://www.spp-psp.gc.ca/menu-fr.aspxC'est le lien officiel du gouvernement canadien, sur le partenariat.

    http://www.ceocouncil.ca/fr/view/?document_id=403&type_id=1La version très optimiste de nos grands chefs d'entreprises, devant un partenariat aussi peu légitime envers nos institutions. 

    http://www.canadians.org/francais/index.htmlLe Conseil des Canadiens est un organisme menant la lutte à ce partenariat, vous trouverez davantage d'information que je pouvais en placer moi-même, sur ce blogue. 

    Encore du bruit pour rien

     On a fait tout un plat pour bien peu de chose contre une candidate de Québec Solidaire, Dominique Ritchot. Un adéquiste de Québec a révélé sur son blogue que la militante a soi-disant « approuvé » un attentat contre un représentant de compagnie pétrolière, en lui faisant un procès par association, en utilisant Youtube et en montant l'affaire en flèche. La jeune droite néo-libérale de Québec, en mal de sensation forte, s'est montré fière de son coup. Pourtant, elle a trouvé bien peu de chose, pour faire du tort à Québec Solidaire. Évidemment, notre « ramassis de terroristes » n'a pas embarqué dans l'affaire, malgré le fait rapporté ad nauseam par les medias, en manque de scandale cette fin de semaine. David Gagnon, le petit malin qui s'est fait une gloire en étant cité sur Radio-Canada, va plutôt permettre de se faire remarquer comme un type mélangeant tout et n'importe quoi. Un peu comme ses maîtres à l'IEDM et parmi les jeunes bloguistes nostalgiques de Thatcher et Reagan au Québec. Son site antagoniste.org est représentatif de ce qu'on retrouve chez nos voisins du Sud, dans la partie la plus militante et gueularde du Parti républicain et de son président Doublevé Bush. 

    Je connais un peu Dominique. Il faut connaître son côté caustique et son humour bien à elle. Je peut assurer qu'elle a le cœur à la bonne place et qu'elle est bien engagée dans Québec Solidaire. Aucun nostalgique de la Rote Armee Fraktion ou des Brigades rouges ne se retrouvent dans notre parti, n'en déplaise aux gueulards de Québec. Pour ça, il existe bien d'autres groupes, lesquels par ailleurs nous haïssent amplement en nous traitant de traîtres et de vendus. Nous sommes la « gauche caviar », pour bien des adversaires de la frange gauchisante, peu organisée et dogmatique dont on ne fait pas trop de cas, tant elle est négligeable. Je pense notamment au PCR, le Parti communiste révolutionnaire, rassemblant les maoïstes, jeunes et vieux, toujours fidèles au Petit livre rouge et à la violence armée. Si les enragés de l'ADQ veulent de la sensation forte, ils peuvent toujours les inviter sur leur blogue à se battre dans les ruelles du quartier Vanier. Ça les fera peut-être passer leur envie de casser du gauchiste.

      

                                

                                          Ce n'était pas à Québec qu'on les a vu, ceux-là? Ils gueulaient "Libarté!"


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  •                                                 

    Je le sais, je m'acharne sur l'ADQ... mais a-t-on dit à leur équipe des communications que leur nouveau logo EST AFFREUX?!? Quand je l'ai vu ce matin, sur une pancarte, alors que j'attendais l'autobus, j'ai resté un peu saisi...et là, en plus, il y avait la tête du chef, toujours aussi peu avenante, la tête du téteux de boss. Rarement une pancarte m'aura inspiré une envie de la transformer un peu, avec de la peinture en "spray"... laid comme ça ne se fait pas, l'ADQ m'a fait oublier les pancartes libérales et la pose "menton dans la main" à la Criquette Rockwell des candidats. On aurait dû leur dire, le look "bras de chemise", pour faire croire à l'activité, c'est une vieille tactique que Jean Chrétien et son PLC utilisait en 1993.

    Exemples:

                      

     

    Quelle pose! 

    L'autre logo de l'ADQ, il était en vigueur depuis... le début de ce parti? Il y a des coups de pied qui se perdent! Regardez bien:

                                              

                                             Pas mal plus de gueule, même si c'est l'ADQ...

    Une annonce

    Je devrais vous annoncer un scoop, peut-être demain, à propos de mon employeur. Ça va peut-être vous intéresser. Renaud-Bray a un souci très parcimonieux de sa réputation, vous verrez bien. Je n'en fait pas plus maintenant. Ouhouh, le suspense!


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  • J'ai reçu un autre appel de Bernard, dimanche après-midi. Il avait une bonne nouvelle à m'apprendre, Québec Solidaire va remplir son objectif de présenter 125 candidats et candidates aux prochaines élections. Contrairement à l'élection de 2003, du temps de l'UFP, notre parti est mieux connu et nous avons plusieurs membres intéressés à faire le saut, en se portant candidat et à faire une campagne en bonne et due forme. C'est ce qui va se passer dans le comté où je me suis présenté la dernière fois. Mais ça sera quelqu'un d'autre, cette fois-ci. Ma candidature aurait été formelle, un autre camarade du comté a l'intention de faire plus, je ne peut que laisser le passage libre et travailler dans mon comté, ainsi que sur ma maîtrise.

                                                    

                     Soyons lucides, votons Solidaire!

    La campagne électorale de Québec Solidaire est lancée depuis dimanche. Sans doute nous allons voir la campagne la plus importante de la gauche depuis des lustres. Imaginez le chemin parcouru, nous sommes parti d'une division d'un maigre pourcentage de vote entre plusieurs partis (PCQ, PDS, RAP), puis l'unification de ces votes avec l'UFP, maintenant avec Québec Solidaire c'est l'essort de la gauche au Québec. Certe, on ne s'attend pas à faire de grands résultats, peut-être nous aurons au moins un(e) candidat(e) élu(e), mais je n'attend pas beaucoup de cette élection. Notre parti n'a qu'un an d'existence, même si notre présence est avantagée par la persistance des autres partis à se faire une compétition à droite du spectre politique, ce n'est pas à cette élection que nous allons faire les résultats les plus éclatants. Pourtant, faire passer le vote de la gauche à plus de 1% (le résultat de l'UFP en 2003) est une victoire en soi. Peut-être les électeurs de sensibilité de gauche, dégoûtés de la compromission perpétuelle du PQ avec les idées néo-libérales, finiront par voter cette fois-ci avec leur coeur, plutôt qu'essayer d'éviter le retour inévitable des libéraux au gouvernement.


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