• Louis Theroux, l'excellent documentariste de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la BBC">la BBC</st1:PersonName>, a réalisé en janvier dernier un documentaire très révélateur sur le système carcéral américain, simplement en visitant une prison de triste renommée, San Quentin. Il a passé quelques temps à rencontrer directement les détenus dans leur environnement immédiat, de la même manière qu'il le fait dans ses reportage pour son émission « Weird Week-Ends ». Je vous invite à le regarder, ça en vaut amplement l'heure passé devant votre ordinateur.


    votre commentaire
  •  

    Je me suis esclaffé, lorsque j'ai vu cette caricature, ma foi très évocatrice, des problèmes que subi le chef du Parti libérale du Canada, M. Stéphane Dion. Plus les mois passent, plus il semble que le choix de la majorité des délégués, lors de la course à la chefferie de l'an dernier, soit devenu un énorme boulet pour ce parti. Il n'y a pas si longtemps encore, je percevais ce parti un peu comme fut le parti de la démocratie-chrétienne en Italie, un parti inamovible des gouvernements de coalition, tant sa position au centre lui assurait perpétuellement une place au centre de l'appareil d'État, un peu comme un parti d'État où la population ne peut choisir que ses élus, non pas tant celle de l'idéologie. Avec la poussée à droite du Parti conservateur, définitivement débarrassé de son étiquette et de ses personnalités progressistes, le PLC aurait dû se trouver une identité naturelle à la gauche de son principal concurrent. Or en appuyant le budget le mois dernier, afin d'éviter les élections inévitables qui s'en suivraient, le PLC et son chef se sont discrédités, d'autant plus qu'une élection aurait couronné un gouvernement conservateur majoritaire, selon les derniers sondages.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    C'est bien cela dont on se passerait, un gouvernement Harper majoritaire. Arrogant et insensible devant les demandes sociales, l'actuel gouvernement serait tenté, une fois majoritaire, de faire du Canada une autre Australie, une succursale des États-Unis au plan diplomatique, un clone du même pays au plan social. Tant que le Québec n'aura pas obtenu son indépendance, chose dont ça ne s'annonce pas pour l'immédiat, nous subirions de plein fouet des politiques influencées par des valeurs qui nous sont particulièrement étrangères.

    <o:p> </o:p>

    Pourtant, ce n'est quand même pas si désagréable de voir Stéphane Dion, ci-devant ministre responsable de la « clarté référendaire » et de la poussée centralisatrice de ce pays, patauger dans les problèmes internes et entourés de ses anciens adversaires de la course, tous plus pressés de prendre sa place (jamais vu un type aussi peu subtil que Michael Ignatieff, dans le genre...). Sa tartufferie verte ne semble pas convaincre les plus jeunes électeurs de l'ouest, de plus en plus sensibles à l'appel du Parti vert. Au Québec, le problème du PLC se situe à un autre niveau. Le parti a des cadres vieillis, dont l'horizon politique se limite à une défense d'un Canada révolu, celui de Pierre-Elliot Trudeau. La défense en un statu quo constitutionnel dont les Québécois ne veulent plus et le scandale des commandites les a discrédités, sauf dans leur électorat naturel, lequel d'ailleurs ne semble plus certainement acquis, comme en fait foi l'élection de Thomas Mulcair, sous la bannière du NPD dans le comté d'Outremont. Le Bloc québécois demeure ainsi le principal parti représentant les Québécois, malgré l'échéance référendaire repoussée. C'est bien tant mieux ainsi, tant que le PC demeure cantonné dans les bastions du conservatisme que sont la région de Québec, Lotbinière et Beauce-Appalaches.

    <o:p> </o:p>

    Maintenant, il ne plus qu'à évaluer le temps que fera M. Dion à la tête de son parti politique. Quelques mois, un an? À moins bien sûr d'un revirement majeur, mais encore là...


    votre commentaire
  • Suite a la suggestion que Libereco a laissé sur mon dernier texte, concernant la pertinence d'un boycott des Jeux de Pékin, je me suis rappelé de cet événement, survenu il y a quarante ans. En fait, je n'étais pas né en 1968 mais comme plusieurs d'entre vous, cette photo vous rappelle sûrement quelque chose...

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Cette image des deux athlètes américains sur le podium, levant leur poing ganté de noir, a fait une forte impression dans le monde. Tommy Smith et John Carlos ont protesté ainsi, pour soutenir que : "If I win I am an American, not a black American. But if I did something bad then they would say 'a Negro'. We are black and we are proud of being black. Black America will understand what we did tonight.", tel que l'a exprimé Smith en conférence de presse, suite à son geste sur le podium. Lui et son comparse avaient remporté respectivement la médaille d'or et de bronze du <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter w:st="on" ProductID="200 mètres">200 mètres</st1:metricconverter>, aux Jeux de Mexico. Leur geste soulignait ainsi ce qu'il voulait dire. Le poing symbolisait la protestation, à la manière des Black Panthers, une organisation politique à laquelle les deux athlètes ne faisaient pourtant pas partie. La tête baissée durant l'hymne nationale signifiait le deuil. Le fait qu'ils aient enlevé leurs chaussures symbolisait la pauvreté des enfants noirs.

    <o:p> </o:p>

    Évidemment, ça a mal réagi. Le président du Comité olympique international a exclu les deux athlètes et ils ont été expulsés du Village des athlètes, comme des malpropres. Ils seront également bannis à vie de toute compétition régie par le CIO. De retour chez eux, Smith et Carlos ont eu d'innombrables menaces de mort et ont dû subir des années de vache maigre en continuant leurs études, avant de faire carrière au football professionnel. Aujourd'hui, Smith et Carlos sont honorés par un monument rappelant ce geste hautement symbolique, de même que d'autres bâtiments et rues à leur nom.

    <o:p> </o:p>

    J'ai évoqué le troisième homme sur la photo. Il s'agit de l'athlète blanc, sur la deuxième marche du podium. L'Australien Peter Norman n'a pas été qu'un spectateur passif. Tout juste avant leur entrée sur le podium, il avait été prévenu par les deux autres champions du geste qu'ils allaient faire. C'est lui leur aurait suggéré de porter chacun un gant, l'un d'entre eux avait oublié sa paire. En observant la photo, les trois athlètes portent un large macaron sur leur survêtement, soulignant la cause africaine-américaine. Par la suite, Norman a été sévèrement blâmé pour son appui mais n'a pas été expulsé. De retour dans l'Australie conservatrice de l'époque, on a continué à le critiquer pour son geste noble. Cela lui a coûté sa sélection aux jeux suivants de 1972, les officiels préférant ne pas faire de vague supplémentaire en le choisissant.

    <o:p> </o:p>

    Peter Norman est décédé en 2006, d'une crise cardiaque. Tommy Smith et John Carlos se sont déplacés en Australie et ont été des hommes qui ont transporté son cercueil, jusqu'à son dernier repos.

    <o:p> </o:p>

    Peut être qu'à défaut de voir le boycott de ces Jeux de Pékin, il se trouvera d'autres athlètes qui honoreront la mémoire de Peter Norman, en posant un geste discret ou même très concret, afin de souligner la dérive totalitaire de ce régime. Un régime dictatorial, dont nos gouvernements et entreprises se sont trop longtemps laissés bercés par de vaines promesses de démocratie.

    <o:p> </o:p>

    Ces Jeux de Pékin ont la même odeur de souffre que ceux de Berlin, en 1936. Ceux-là, doit-on s'en rappeler, avaient servis de vitrine du IIIe Reich et du « triomphe de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Volonté">la Volonté</st1:PersonName> ».


    votre commentaire
  • Ça y est, je plonge.

     <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

    Hésitant sur l'efficacité du boycott des Jeux Olympiques de Pékin, tant les autres ont eu des effets assez limités (les Jeux de Montréal par les pays africains, ceux de Moscou suite à l'invasion soviétique de l'Afghanistan, ceux d'Atlanta par les pays de l'Est), je prend finalement le parti du boycott. La Chine soi-disant communiste, menée par un parti unique pseudo-révolutionnaire, a non seulement envahi un pays indépendant il y a quelques décennies, dont il cherche à assimiler en détruisant sa culture et en le colonisant, mais est devenu par le fait même un pays impérialiste. La multiplication de ses échanges avec les autres pays émergeants se font de façon inégalitaires et s'apparente à ce que nous reprochons aux entreprises multinationales. De plus, la production intérieure du pays est en parti réalisé dans un contexte de quasi-esclavage, avec un pratique de bas salaire et de travaux forcés de prisonniers politiques, menant à la perte de millions d'emplois à travers le monde victimes de la délocalisation des entreprises occidentales en territoire chinois. D'ailleurs, il faudrait se pencher sur l'effet pervers de cette production à bon marché, non seulement sur l'ensemble de l'économie, mais également sur l'environnement, tant la Chine (et l'Inde) ont passé sur un mode accéléré de leur production, menant ainsi à une surexploitation des ressources naturelles, dont le pétrole.

     

    Ce pays n'est pas soumis par une démocratie, mais bien par une dictature policière, dont les échanges économiques grandissants ont renforcé davantage l'appareil de répression et les privilèges de la minorité dirigeante enrichie selon le principe du capitalisme d'État, plutôt que le bien commun. Les Jeux Olympiques devraient servir à se questionner sur la nature de nos échanges économiques avec des pays de cette sorte. Nos gouvernements occidentaux ont cautionné des actions contre des États pour beaucoup moins. Je pense à l'actuel blocus de Cuba, ou encore l'étouffement du Nicaragua sandiniste. De plus, le gouvernement chinois se rend coupable d'échanges soutenus avec le Soudan, dans le contexte de l'action meurtrière et barbare au Darfour, encouragé en sous-main par l'État soudanais.

     

    On a laissé scandaleusement les gouvernements et les entreprises conclurent des affaires avec une dictature. Au nom de la santé économique et des affaires, on a laissé grandir une dictature monstrueuse à la puissance économique inégalée, dont nous pouvons craindre l'influence néfaste même sur nos politiques étrangères et intérieures, tant les gouvernements peuvent être tenté d'ajuster ces politiques avec un partenaire aussi néfaste. Profitons de cet événement, pour indiquer à la Chine qu'elle ne peut continuer dans cette voie éternellement.

     

     (cliquez sur la bannière...)

     

    Une ligue de broche-à-foin! 

    Pas très édifiantes, ces images de la bagarre générale entre les Joueurs des Remparts de Québec et des Saguenéens de Chicoutimi. Cependant, on ne peut rester insensibles, devant les gestes posés par le gardien de but des Remparts, Jonathan Roy, fils du coach et propriétaire du même club, l'ancien joueur professionnel Patrick Roy. Comme vous le voyez sur ce vidéo, il s'agit ni plus ni moins d'une agression, sanctionnée par le code criminel. La victime ne voulait pas se battre et a agit de façon civilisée, devant l'illuminé qu'est cet individu.

     

    Si la LJMHQ ne s'emploie pas à punir de pareils gestes, c'est sa crédibilité qui va en prendre un coup. Antichambre de la LNH, cette ligue se doit de serrer la vis aux goons du cru, afin de préserver le lustre toujours précaire de ce sport que j'aime. On peut concevoir que les bagarres ont fait la marque du hockey professionnel et semi-professionnel, mais elles n'ont plus leur place dans le hockey junior.

     

    S'cusez...

     

    J'ai été un peu paresseux ces derniers temps... je tente toujours de conserver la régularité de ma production sur ce blogue, mais quand il fait beau une journée de congé, je ne reste pas à la maison...

     


    3 commentaires
  • J'ai regardé ce documentaire de la BBC, sur Google Vidéo. On peut voir ce qui s'est passé en Allemagne, lors du Mundial de 2006, jusqu'où les attitudes imbéciles peuvent aller. C'est devant ces images que je me console d'être un partisan du Canadien, même quand il perd.

     

    Vous remarquerez cette volonté manifeste des hooligans britanniques de vouloir en découdre avec les partisans des autres clubs. Dans le roman Football Factory de John King, on peut lire les aventures de l'un d'entre eux, dont le seul intérêt dans la vie est d'aller se battre avec son groupes (sa firm) la fin de semaine venue. Tout un autre monde s'ouvre ainsi à nous. Je vous préviens : certaines images sont très violentes.

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires