• Quelques commentaires sur l'actualité internationale.

    Les élections françaises

     

    Le second tour des élections présidentielles françaises mettra au prise, selon les commentateurs, une confrontation classique gauche-droite, entre Ségolène Royal (Parti socialiste) et Nicolas Sarkozy (Union pour un Mouvement populaire, droite). Les électeurs de France auront donc fait oublier la mauvaise surprise d'avril 2002, où Jean-Marie Le Pen, chef du parti d'extrême-droite, le Front national, avait passé au second tour. Cette fois-ci, les électeurs de Le Pen semblent avoir déserté en partie leur cantonnement à la marge, en choisissant de voter pour Nicolas Sarkozy, dont je ne n'apprécie en rien ni le programme électoral, ni le personnage (vous en savez déjà quelque chose, si vous lisez ce blogue régulièrement...). En effet, le chef de l'extrême-droite a perdu environ un million d'électeurs, en passant de 16 à 11%. On estime qu'ils sont passé très majpritairement à l'UMP, séduits sans aucun doute par le discours de « ruptures » et les accents ultra-nationalistes et xénophobes de Sarkozy. « La France, tu l'aimes ou tu la quittes », a-t-il répété durant sa campagne.

     

    Si j'étais un électeur français, quel candidat aurait eu mon vote au premier tour? Question un peu inutile pour l'observateur, en regardant mon avatar actuel...C'est le logo de la LCR, la Ligue communiste révolutionnaire, le parti d'Olivier Besancenot. J'ai choisi cet avatar surtout pour le slogan, « 100% à gauche ». C'est un parti trotskiste, plutôt moderne en comparaison avec les autres tendances de la même nature, comme Lutte ouvrière et le Parti des travailleurs, loin d'être sectaire, comme la Ligue trotskiste de France (LTF). Besancenot a obtenu plus de 4% des voix exprimées, devançant les autres candidats à gauche du Parti socialiste, dont les plus connus comme José Bové, Marie-Georges Buffet (PCF) ou Arlette Laguiller (LO). Au niveau national, il est arrivé en cinquième place.

     

    Ce premier tour a permis de constater qu'il est temps, pour la gauche française, de réunir ses forces derrière un candidat plus rassembleur et un programme commun, plutôt que se présenté divisé comme les deux dernières fois. C'est pourquoi je souhaite que les efforts amorcés durant cette élection vers la candidature unique, qui ont malheureusement avortés, auront plus de succès la prochaine fois. Si on l'a réussi ici, avec Québec solidaire (et en 2002 avec l'UFP), si la gauche allemande l'a fait avec Die Linke (fusion de la gauche sociale-démocrate, du PDS (Parti de la démocratie socialiste) et d'autres tendances), pourquoi pas les Français?

     

    Je n'inclus pas Ségolène Royal, comme représentante de la gauche française. Pourquoi? Disons que son discours ne m'impressionne guère, en fait, quand on a évoqué la présence de François Bayrou et son parti, l'Union pour la démocratie française (UDF, centre-droit, bientôt le Parti démocratique) comme le parti du centre, on omettait de désigner Ségolène Royal elle-même comme centriste. Je retiens surtout cette personnalité comme centriste que son parti, traversé par de multiples tendances de gauche, mais trop marqué par l'opportunisme. Il était question, durant cette élection, des « éléphants » du PS. Il s'agissait des politiciens de carrière, qui ont souvent fait preuve de bradage des éléments du programme du parti, au profit de manœuvres peu conforme à l'idéal socialiste. Je pense aux autres candidats à l'investiture présidentielle, comme Dominique Strauss-Kahn ou Laurent Fabius, voire même François Hollande, le conjoint de Ségolène Royal. Avec des personnalités comme ceux-là, on ne peut reprocher aux électeurs de gauche en France de se méfier et voter pour les candidats de la « gauche de la gauche ».

     

    Évidemment, l'électeur français imaginaire que je personnifie voterais pour la candidate du Parti socialiste au second tour, pour faire barrage à ce monsieur Sarkozy, le candidat non seulement de la droite, mais de l'ensemble de la classe des affaires françaises, le fameux CAC 40, le MEDEF (Mouvement des entreprises de France, la principale organisation patronale) et de la vieille aristocratie de la propriété foncière. Comme la droite semble avoir rejeté son héritage gaulliste et s'être aligné sur le néo-libéralisme thatchérien, j'espère que les électeurs feront le choix vers la candidate Royal plutôt que ce Sarkozy, un être imbu de lui-même, qui ne provoquerait qu'un immense gâchis irréparable, dans une société vouée à la division et dont elle pourrait bien s'en passer.

     

    Quelques liens utiles :

    La LCR :http://www.lcr-rouge.org/

    Olivier Besancenot : http://besancenot2007.org/
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Besancenot
    Die Linke : (ben oui, c'est en allemand...) : http://www.linksfraktion.de/
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_de_gauche_(Allemagne)
     

           

     
    L'animation de Mark Fiore : la tuerie de Virginia Tech.
     

    Mark Fiore a fait du triste événement de la semaine dernière une animation qui donne à réfléchir. Comme plusieurs parmi nous, on se demande dans quel monde vivent ces amoureux du fusil pour faire de la surenchère, suite à un événement pareil. J'ai évoqué l'autre jour ce type, comme d'autres à la National Rifle association, prétendre que le droit de se défendre aurait pu permettre aux étudiants de freiner Cho Seuing-Hui, le tireur fou. Dans une société civilisée, on ne s'attend pas à en venir à porter des armes, surtout pas dans une institution vouée à l'éducation. Je persiste dans cette vision du monde. L'animation de Fiore va dans le même sens.

     

    Cliquer sur l'image :

     
    Regard bref sur la mort de Boris Eltsine.
     

    On a appris l'autre jour la mort de l'ancien président russe, Boris Eltsine. Il vient d'être porté en terre. Les voix en majorité en Occident l'ont salué pour avoir mis fin à la Guerre froide et pour avoir rétabli la démocratie en Russie en rompant avec l'URSS, menant celle-ci à son éclatement. On l'a donc encensé comme un grand démocrate et tout le toutim. En Russie même, les avis sont partagés, entre les encenseurs et les détracteurs. Je suis de cette seconde catégorie. À mon humble avis, Boris Eltsine, en provoquant la chute précipitée de l'URSS, alors dans la voie de la démocratisation avec la glasnost menée par le secrétaire général du Parti communiste d'Union soviétique d'alors, Mikhail Gorbatchev, a provoqué davantage de chaos et de troubles, menant la Russie et cette région à une situation pas tellement plus encourageante. Certes, il y avait eu ce putsch manqué, mené par les caciques du PCUS, soucieux de freiner les efforts de Gorbatchev et des réformateurs, vers un socialisme à visage humain. Normalement, la glasnost, si elle avait été poursuivie, aurait mener vers un résultat dont on ne saura jamais les issues, mais elles auraient eu le mérite de ne pas provoquer autant de misères qu'on connu les Russes et les anciens soviétiques des autres républiques de l'ex-empire.  Mais Eltsine, en allant à fond de train dans la libéralisation tout azimut, suite à la chute de l'URSS et du système soviétique, a mené davantage le pays vers les temps des troubles. Rappelons-nous les années 90 en Russie, c'était l'inflation galopante qui réduisait la majorité de la population à une pauvreté endémique et le bradage du bien commun par les oligarques, les anciens dirigeants communistes d'URSS, convertis subito-presto au capitalisme. Le successeur désigné d'Eltsine, Vladimir Poutine, dirige le pays comme autrefois on le faisait, depuis plus de sept ans à la tête de ce pays, d'une main de fer. Et que dire du martyr du peuple tchétchène, jetant celui-ci dans l'intégrisme musulman. Les dernières manifestations, réprimées dans la violence la plus abjecte, laissent voir vers quel genre de société la Russie est devenue. Lors des funérailles d'Eltsine, certains commentateurs russes se sont même permis de dire qu'avec la dépouille du premier président de la Russie, on n'enterrait pas l'idée de la démocratie elle-même.

     

     

               Manifestants anti-Poutine en Russie

     

    Je n'écrirais pas davantage sur un type dont je n'ai pas tellement apprécié son rôle dans l'Histoire, maintenant qu'il n'est plus de ce monde. Je me contenterais de ramener cette image plus réjouissante, lors d'une conférence commune entre Boris Eltsine et l'ancien président américain William Jefferson Clinton. C'est le fameux fou rire...

    http://www.youtube.com/watch?v=w9fRUh9RVTg

     

    C'était il n'y a pas si longtemps, à cette époque, il n'était pas question de reprise de la Guerre froide, ni de guerre en Irak, en fait, il n'y avait pas de George W. Bush à la présidence...on s'ennuie de ce temps-là.


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