• Pour contrer la déprime.

    Je reviens d'aller voir un très beau film, juste à temps avant qu'il quitte le grand écran. C'est Babel, du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu, le même qui nous avait donné les excellents Amores Perros et 21 grammes. Je suis allé le voir avec mon amie Judyth, que je n'avait pas vu depuis quelques temps. On a été impressionnés. Ça me fait deux bons films vus en deux jours, hier, je me suis tapé le classique All the President's men, vous savez, le film sur les journalistes du Washington Post ayant fait tombé le président Richard Nixon en 1974. Ça manquait à ma culture, sincèrement.
     
    Voir deux films de cette qualité en peu de temps, ça ne pouvait que me faire du bien à mon moral. Du moins, ça change mes idées noires. Depuis mardi, je suis sujet à en avoir plus que ma part.
     
    Une de mes noires idées, c'est mon inutilité. Inutilité sociale, je me sens comme un « stock excédentaire ». Une bouche inutile. À quoi je sers, à ce système social où on ne jure que par le rendement et le calcul du profit? À quoi donc sert un bachelier en histoire? Surtout quand mon employeur rêve de me voir partir. Des autres employeurs, je ne voit qu'une succession de sales escrocs et exploiteurs, je ne suis plus vraiment intéressé à travailler dans le secteur privé, surtout si je ne bénéficie d'aucune protection syndicale. Alors, je ne sais pas trop où me placer, dans mon avenir immédiat. Cette année, mon revenu est au plus bas, étant donné que je n'ai pas le même contrat d'auxiliaire d'enseignement. Je ne sais pas comment je vais arriver dans l'avenir, mes dettes étudiantes atteignent 22 000$, pour une formation incomplète sans une maîtrise, que je n'arrive pas à terminer. Même si je la termine, vais-je m'en tirer avec un boulot décemment payé à court terme? Quand j'observe le marché de l'emploi, je crains que je ne suis plus dans le coup et que je sois condamné aux petits boulots mal payés, comme celui que j'occupe présentement. J'aimerais penser autrement, mais ces temps-ci, mon esprit me torture. Vous savez ce que signifie la dépression, même si je ne suis pas diagnostiqué comme dépressif, les symptômes m'accablent.
     

    Malgré mes accès de déprime, je ne suis pourtant pas à plaindre. Mon père me rapportait que le gendre de sa voisine, à Lévis, vient de perdre son seul œil valide. Il est atteint d'une maladie rare, menant la cornée à se décoller. L'homme a une famille et avait un excellent emploi à la société de transport de sa ville. Ça fait réfléchir, sur sa situation immédiate. J'ai la chance d'avoir toutes mes facultés intactes. Plusieurs ici m'ont complimenté sur ma culture générale, comme notre ami le Vieux Chat, hier. Il paraît que les écoles secondaires vont être en manque d'enseignants, je vais voir de ce côté, pour cet automne. J'ai une longue expérience du service au public, dans des conditions pas évidentes : comment avoir le tour avec une madame qui cherche un livre, quand elle vous voit arriver avec un t-shirt des Varukers, un pantalon militaire noir avec des patches de groupes et des bottes Doc Marten's qui vous montent au genou. Des années de pratique dans le corps, y'a pas une madame qui m'a retourné. Toujours des « merci! ». J'ai servi Michelle Charest, ben oui, la femme de notre premier ministre, elle voulait un guide de tourisme sur la Chine, lorsqu'elle et son mari ont été faire leur tour là-bas. Cette journée-là, je pense que j'avais un t-shirt des Entartistes, et je me suis permis de blaguer sur le fait que ça ne lui tentait sûrement pas de visiter que des usines... Alors, vous voyez que je peux faire bien des choses.

     

    Un des anciens assistants-directeurs de succursale, avec qui j'ai travaillé trois ans, est paralysé d'un côté du corps. Il claudiquait, un de ses bras est replié et a une motricité partielle, et pourtant il ne s'est jamais empêché de faire ce qu'il voulait faire. Il fallait le voir grimper dans un grand escabeau, pour remplacer un fluorescent au plafond. Quand je me désole, il m'arrive de penser à lui, que rien n'arrêtait. Il faudrait bien que je le revois, il est retourné vivre à Sainte-Foy, l'an dernier.

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>Un autre beau site de subversifs... http://www.exxposeexxon.com/
     
    Parmi les grands responsables des changements climatiques, les grandes compagnies pétrolières occupent le premier rang. Si je ne me trompe pas, la plus important est Exxon/Mobile. Il existe un site voué à la confondre, dans sa volonté manifeste de continuer à poursuivre l'extraction de pétrole, au détriment de l'environnement mondial. Au nom du sacro-saint profit.
     

    L'animation suivant vaut la peine d'être vue :

     

                   

     

    Aussi, j'ai découvert ce documentaire de la BBC, sur YouTube. Why we Fight met en relief l'escalade des dépenses militaires aux États-Unis, depuis les années 50, en lien avec le fameux "complexe militaro-industriel". Le film démontre comment le gouvernement américain a réussi à justifier un budget de la défense américaine dépassant... de très loin toutes les autres dépenses réunies de l'État américain, en trouvant le moyen d'intervenir militairement partout dans le monde! Le documentaire est en quatre parties et a une durée de plus d'une heure. Il vaut la peine de s'y attarder. On y apprend comment s'est instauré le mythe du combat pour la liberté, afin de justifier des dépenses militaires immenses, non seulement lors de cette guerre...mais de toutes les autres!

     

    http://www.youtube.com/watch?v=-xYeuzG24mo

     

    Ce qui m'inquiète beaucoup, c'est l'escalade avec l'Iran. L'histoire des marins britanniques m'a rappelé l'incident du Golfe du Tonkin, où les Américains auraient sciemment patrouillé un secteur maritime où ils n'avaient aucun autorisation, pour ensuite essuyer des tirs et ainsi justifier leur intervention. J'espère que je me trompe complètement.

     

                                            

     J'ai peur de lire ceci, comme message envoyé aux Iraniens (cliquer sur l'image, en haut):

    Liberation is coming, whether you want it, or not.

     

    Encore une mauvaise nuit de sommeil...


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