• La souveraineté et connaître Einsturzende Neubauten...

    J'ai négligé un peu mon blogue, cette semaine. Pourtant, ce n'est pas les sujets et les thèmes d'actualité qui ont manqué. Je pense notamment à la démission d'André Boisclair, inévitable, après sa gaffe de la semaine dernière. Le retrait de la vie politique d'Anthony Blair, le premier ministre de Grande-Bretagne. La tentative d'OPA sur Alcan, par l' entreprise étrangère Alcoa. Aujourd'hui même, c'est la Fête des Mères, je pourrais écrire des trucs sur ma mère et l'importance qu'elle a encore aujourd'hui, dans ma vie (je pense à toi, Môman, même si je suis à deux cents et quelques kilomètres de toi!). Enfin, rien ne vaut une bonne conversation téléphonique...

     

    J'ai quand même une bonne raison d'avoir délaissé mon activité d'écriture habituelle. Vous connaissez mes textes un peu long, souvent à forte connotation politique, j'aurais passé la semaine à écrire rien que du mal sur le « blairisme »... C'est drôle, je n'ai pas cessé pour autant d'utiliser mon clavier d'ordinateur. J'ai passé beaucoup de temps à discuter sur MSN que cette semaine, et pour cause. Celle avec qui je discute, ben...disons que j'ai très hâte de la rencontrer. Jusqu'à maintenant, je crois être en présence d'une fille pas mal dans mon genre...on va avoir beaucoup à se raconter de vive voix, je le pressent...

     

    Une bonne décision, et sa suite...

     

    La démission d'André Boisclair a été largement commenté sur les autres blogues de ce site. Je n'y couperais pas. Quand il a annoncé sa démission, il a réalisé une prédiction que j'avais faite dimanche dernier. « Il ne passera pas la semaine », que je me suis dit. Hé bien! Pour une fois que j'ai eu du pif, aussi bien m'en vanter ici. Maintenant, je ne suis pas fâché non plus de la tournure des événements, concernant ce parti politique qu'est le PQ. Même si je ne suis plus membre ni électeur de ce parti depuis plus de dix ans. Je m'explique.

     

    D'une part, la façon que Boisclair menait le PQ ressemblait étrangement à celle de Pierre-Marc Johnson, surtout dans la mise à l'écart de la raison d'être de ce parti, l'indépendance du Québec. Cette tentation, purement électoraliste, aurait fait un tort considérable à la cause. Comme Johnson avant lui, voire même René Lévesque, avec ce que l'Histoire a retenu comme étant le « Beau risque », lorsque le chef du Parti québécois a appuyé tacitement l'élection des progressistes-conservateurs de Bryan Mulroney en 1984, Boisclair a essuyé les critiques les plus dures, de la part de ceux appelés les « purs et durs ». En fait, on ne devrait pas les blâmer, ceux-là, pour avoir bouffé encore une fois un chef du parti. Quand on pense que c'est ce même groupe qui a mené à la fin de la carrière politique d'un Lucien Bouchard, ce n'est pas moi qui va les condamner.

     

    D'autre part, le retour de Pauline Marois à la politique active, éventuellement à la tête du PQ, maintenant que Gilles Duceppe s'est désisté et restera chef du Bloc québécois, va permettre de réanimer ce parti et peut être reprendre le terrain du nationalisme québécois, perdu en grande partie aux mains de ce parti fourre-tout qu'est l'Action démocratique du Québec. Penser un instant à la possibilité de réformer le fédéralisme, par l'autonomisme ou l'affirmation nationale, c'est perdre royalement son temps. Le retour de Pauline Marois va possiblement rendre confiance aux électeurs nationalistes à la souveraineté, chose dont André Boisclair a été tout à fait incapable, dès le moment où il est devenu chef de ce parti, à l'automne 2005. C'est une politicienne redoutable, une sociale-démocrate convaincue, que je respecte davantage que son ex-collègue. Elle pourra redonner du lustre à l'idée de la souveraineté, même si je ne voterai pas pour elle ni pour son parti, lors des prochaines élections.

     

    Je suis indépendantiste, membre de Québec solidaire. Je ne crois pas à la vision de la souveraineté du Québec proposée par le Parti québécois, qui est une fin, alors que celle de Québec solidaire est un moyen. Un moyen d'émancipation nationale, certes, mais surtout celui de développer des politiques autrement libératrice que celle du néo-libéralisme, dont on retrouve les traces sur tous les programmes des partis représentés à l'Assemblée nationale. Un projet politique, avec un horizon autrement plus intéressant que la simple gestion du quotidien ou de la mise sous tutelle de la société par l'entreprise privée, au nom de la « création de richesse ». La souveraineté de mon pays, je la veux. Mais pas pour recréer ce que je déteste avec le Canada : l'injustice sociale érigée en système, la suprématie de la grande bourgeoisie d'affaire, le laisser-faire économique, la dégradation de l'environnement au nom de la prospérité, la concentration des pouvoirs politiques autour de la personne du Premier ministre et son cabinet, etc. C'est pourquoi je milite pour l'indépendance, mais selon la vision qui animait ceux à la base de cette lutte. L'indépendance, ce n'est pas uniquement une histoire de drapeau. Encore moins des revendications geignardes, comme le prétend le fils à papa, qui se prend pour quelqu'un d'intéressant, parce qu'il s'appelle Trudeau...

     

    Pour la majorité des électeurs, la souveraineté est la cause menée par le PQ, la chute de celui-ci amènerait pratiquement à la mise au rancart à long terme de cette cause. Alors, aussi bien que ce parti politique demeure bien en vie et qu'il revienne à l'avant-scène, pour le bien de la cause. En attendant qu'enfin, les électeurs comprennent que la souveraineté n'est pas la chasse-gardée de ce parti, ni un concept unique. Et puis, sincèrement, l'ADQ n'est qu'une coalition hétéroclite d'intérêts séparés, de nationalisme fortement teinté d'exclusivisme, de néo-libéralisme, de la vision étroite du petit-bourgeois sans envergure, d'individualisme égoïste et forcené, bref de la pensée de rase-mottes, dite du « gros bon sens » mais surtout remplie de préjugés détestables. Voir ce parti en position de prendre le pouvoir me rend peu optimiste sur l'avenir de mon propre pays, de même que le mien...moi qui semble représenter tout ce que déteste les membres de ce parti...

     

    Einstürzende Neubauten                             

    Selon le moteur de traduction Babel Fish, cela veut dire « reconstructions en baisse », en allemand. Mais surtout, c'est le nom d'un groupe de musique industrielle, pour ne pas dire LE groupe à la base de ce genre de musique. J'ai trouvé quelques vidéo clips des chansons de ce groupe, dont j'ai eu la chance de voir la prestation au Spectrum, en décembre 1998. Pour vous faire connaître ce groupe, j'ai joint quelques fichiers Youtube...

    Vous remarquerez l'utilisation d'instruments inventés par le groupe, permettant des effets sonores ahurissants, mélangés avec ceux d'un groupe rock. Avec la voix caverneuse de leur chanteur, Blixa Bergeld, et la particuliarité de la langue allemande avec cette musique, Le groupe a installé durablement sa marque dans ce genre musical, peu connu au Québec, en dehors des milieux underground. En spectacle, vous le verrez bien dans les extraits, le moindre détail est exploité...

    Pour en savoir plus long sur le groupe:

    http://www.neubauten.org/

     

          

     

     

     


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