• De choses et d'autres.

    Il fallait bien que ça arrive, ce  moment où on ne sait plus où donner de la tête, tant les sujets foisonnent, autant dans l'actualité que dans ma vie quotidienne. Ce matin, j'avais envie d'écrire sur le départ de Fidel Castro, pour me rendre compte que je n'ai pas grand chose à dire de plus. 49 ans au pouvoir, il aurait dû laisser sa place avant, mais je suis de ceux qui appuient toujours le principe de la révolution qui a mené le mouvement du 26-juillet au pouvoir, il y a bien des années. Sur le contexte de la dictature, je reprend un commentaire entendu à Radio-Canada, en réplique aux détracteurs anti-castristes : oui, le régime est devenu une dictature, mais plusieurs autres régimes appuyés par les États-Unis, à travers le monde et en Afrique en particulier, n'ont aucune mesure en ce qui a trait de leur inhumanité. On reprend inlassablement les informations sur Cuba, pour mieux dépeindre le régime de façon négative, mais pourquoi ne s'attarde-t-on pas sur d'autres endroits plus mal loti, avec de sales types dans les bonnes grâces de l'équipe Bush? Bien des populations de ces pays supporteraient bien une dictature de la trempe de celle du Lider Maximo...

     

     

    Sur l'indépendance du Kosovo... lundi dernier, j'ai porté fièrement mon t-shirt rouge arborant l'aigle bicéphale albanais en appui aux Kosovars, qui n'ont pas hésité à prendre leur destin en main. Le message n'a pas passé inaperçu, aux yeux de quelques collègues. Comme ces Albanais là-bas, j'aimerais voir les Québécois être comme ce que Félix Leclerc a écrit en 1980 : "Le jour du référendum, pas de libéraux, pas d'unionistes, pas de fédéralistes, pas de péquistes, mais six millions de Québécois en bloc comme une muraille, piqués d'une goutte de fierté que n'ont jamais connue nos aïeux, solennellement, aux yeux du monde entier, décideront de se donner le Québec comme pays et d'y être les maîtres, chez eux!!" Stéphane Dion et les autres ultras de ce fédéralisme auront beau dire qu'il n'a aucune ressemblance entre l'indépendance éventuelle du Québec et la naissance de ce nouveau pays, une platitude qu'il ont beau se répéter, il n'en reste pas moins que je salue l'audace de ces gens, partant de beaucoup plus loin que mon propre coin de pays, pour prendre leur destiné en main.

     

     

    Dans un autre ordre d'idée, je me suis attardé à cette demande adéquiste pour le prochain budget du gouvernement du Québec. Ce parti ne cessera de m'étonner, en revenant avec une promesse électorale d'accorder 100 dollars par mois, pour les familles ne pouvant pas bénéficier de place en garderie subventionnée. Outre le coût effarant (900 millions de dollars en une année!) ça m'a rappelé le message que je lisais régulièrement sur une banderole blanche, accrochée sur une grange bordant quelque part la route menant de Lévis à Lac-Étchemin, il y a une quinzaine d'années de cela. On y lisait « Réclamons 20 000$ par année, pour la mère au foyer ». Plus tard, j'ai su qu'il s'agissait d'un élément du programme du Crédit social. La banderole provenait elle-même de la panoplie de propagande qu'utilise les Bérets blancs, dont nous avons encore quelques traces de leur présence en région, particulièrement en Montérégie (Rougemont). Le type qui l'avait placé devait en faire partie. Avec ce montant, le créditisme des Bérets blancs cherchait davantage à revenir aux principes ayant maintenu les femmes aux foyers.

     

    Cette demande d'un budget « famille » de l'ADQ m'apparaît comme un leurre. Au-delà de la bonne intention et d'un semblant d'équité pour toutes les familles, le financement d'une telle mesure est ni plus ni moins une façon détournée d'amorcer le démantèlement des services sociaux, pour financer le « libre-choix » des familles d'utiliser leur argent selon leurs besoins. C'est imposer encore une fois le mécanisme du marché, au détriment d'un système de services sociaux, venus à la rescousse du vide laissé par l'absence de services gouvernementaux ou leur privatisation. De plus, cette mesure s'apparente aux bons en éducation, les « vouchers », un autre élément du programme adéquiste de 2003 (et probablement toujours en vigueur, il faudrait que je vérifie), où l'État garantie un montant fixe à toutes les familles pour l'éducation des enfants, en se désengageant largement de ce secteur, par la privatisation.

     

    Il faut toujours s'interroger sur l'utilisation des mots en politique, comme « famille » ou « classe moyenne », dans le langage politique partisan. Même s'ils nous semblent neutres, ils ont une toute autre connotation, dans le langage néo-libéral de l'ADQ...

    Et Nicolas Sarkozy? toujours aussi teigneux, même président, même marié à Carla Bruni...


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :