• ...ce petit film de Spike Lee, intitulé CSA : The Movie. Sorti dans les clubs de location il y a deux ans, ce faux documentaire de la BBC est diffusé sur une chaîne des États Confédérés d'Amérique. On y raconte l'histoire des CSA, depuis la victoire des États du Sud contre ceux de l'Union, lors de la guerre civile américaine, grâce à l'aide de la France et de l'Angleterre, jusqu'à ces dernières années, avant l'annonce de la candidature du président Fauntroy. On ne pouvait imaginer pire, comme histoire des États-Unis réécrite. La défaite du Nord contre le Sud, la fuite et l'exil d'Abraham Lincoln au Canada, l'avènement de l'esclavage à la grandeur du territoire américain, la fuite d'une partie de la population au Canada (qui devient par la suite un adversaire, voire un ennemi, pour ses politiques abolitionnistes), surtout des Noirs et des progressistes, nous donne un tout autre monde inimaginable. Au moment de la diffusion de ce documentaire, celui-ci est entrecoupé de publicités nous donnant un aperçu de ces États Confédérés. Le racisme et l'encouragement au maintien la servitude sont érigés en valeurs absolues de ce pays, où l'on donne des noms comme Niggerhair à une variété de tabac, ou encore on utilise des stéréotypes envers les Noirs pour publiciser une chaîne de restaurants ou un dentifrice. Le plus troublant, c'est qu'on apprend juste avant le générique que ce sont de véritables marques ayant déjà existés, certaines jusque dans les années 60...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Bien sûr, le film souffre d'un côté extravagant et porté à certaines exagérations ou images caricaturales d'une société rétrograde, demeurée dans ses préjugés d'un autre siècle. Pourtant, on ne peut que frémir un peu, en imaginant qu'un tel pays aurait pu exister, tout près du nôtre. Un pays ressemblant à l'Afrique du Sud du temps de l'Apartheid, avec un empire en plus : les États Confédérés, apprend-t-on dans le film, ont vraisemblablement eu pour but d'étendre leur domination au Mexique et à toute l'Amérique du Sud, advenant la victoire décisive sur les États de l'Union. Ce pays aurait maintenu les femmes sans droit de vote ni aucun autre droit : dans un contexte où il existe des esclaves, les femmes blanches ne travaillent pas. On apprend aussi la façon dont ce pays s'est sorti de la crise des années 30 (l'esclavage, évidemment), de même que sa non-intervention durant la Seconde Guerre mondiale, étant donné le pacte qu'il a conclu avec l'Allemagne nazie... Ça ne l'a pas empêché les Confédérés de faire une attaque préventive (tien?) contre le Japon et d'envahir ses territoires du Pacifique en 1941, en envoyant des milliers d'esclaves sous les armes, avec la promesse d'une libération... qui ne viendra pas.

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    Je vous suggère donc de regarder ce petit documentaire, advenant que vous le trouviez à votre club près de chez vous. Je l'ai obtenu d'un Cluc Vidéotron, alors Ça ne devrait pas être difficile.

    <o:p> </o:p>Fichtre, encore des élections...
    <o:p> </o:p>

    Il faudra qu'on s'y fasse, une autre campagne électorale nous attend, immédiatement après celle qui se termine aux États-Unis. Une chose est certaine, on risque de ne pas voir plus d'enthousiasme que durant la campagne électorale au niveau fédéral. Et pourtant...

    <o:p> </o:p>

    Je ne verrai Louise Harel comme ma députée, elle a indiqué; qu'elle ne se représentera pas aux prochaines élections. Bien que je n'aie pas voté pour elle en 2007 mais bien pour le candidat de Québec Solidaire (Gabriel Chèvrefils), je l'ai  quand même apprécié à certains égards. Nul doute, mon comté va être très convoité par les éventuels candidats péquistes. Peu importe l'issu du scrutin, je vais donc avoir un€ nouveau(elle) député€ la prochaine fois.

    <o:p> </o:p>

    Un encouragement : cette fois-ci, tout dépendamment comment votre député vous représente, s'il s'agit d'un adéquiste du genre hargneux, qui croit avoir été élu par sa personnalité rayonnante ou encore, par ses idées innovatrices... sacrez-le donc dehors! Après avoir vu la réaction du désormais ex-député conservateur Luc Harvey et le plaisir que ça m'a fait de le voir s'en plaindre, j'aimerais bien revivre l'expérience, avec Simon-Pierre Diamond et le voir perdre son siège et la face...

    <o:p> </o:p>Si ça vous intéresse...
    <o:p> </o:p>

    Cradle of Filth a fait paraître son nouvel album mardi dernier, Godspeed On The Devil's Thunder. Je devrais me le procurer bientôt, je sais déjà aussi que le groupe reviendra à Montréal l'an prochain, avec nul autre que Satyricon. En attendant, il existe déjà un clip, pour ce nouvel album.


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  • C'est décidément à la mode, par les temps de dépression économique. Hier soir, tout en faisant ma vaisselle, j'apprenais avec surprise la défection de deux député de l'Union nationale créditiste (ADQ) vers le Parti libéral. L'autre surprise de la soirée, ce fit le mea culpa d'Alan Greenspan, ci-devant président de la « Fed », la Réserve fédérale des États-Unis, l'équivalent de la Banque du Canada, l'institution de la monnaie canadienne. Il ne m'en faut pas beaucoup pour inspirer quelques lignes et des expressions surannées...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Quand le navire coule, les rats quittent le navire...
    <o:p> </o:p>

    Vieille expression que celle-là. Ça n'a pas empêché deux caricaturistes de reprendre le thème du navire sombrant...

     

     

    <o:p> </o:p>

    Dans cette histoire de défection, je n'ai pu m'empêcher d'être étonné de la réaction du chef de l'ADQ et de ses députés. Mario Dumont avait l'air moindrement fâché, n'hésitant pas à s'en prendre à ses anciens députés en insistant sur leur couardise devant de mauvais sondages (il a utilisé l'expression « faire dans leur culotte »...ce n'est pas un langage d'un chef de parti!); le député anti-environnemental Simon-Pierre Diamond, un type pourtant habitué à magouiller malgré son jeune âge, n'a pas hésité à traiter ses ex-collègues de « personnes vendant leur corps aux plus offrant ». Le plus surprenant a été le député de Montmagny-L'Islet admettre que plusieurs autres avaient été approchés par le Parti libéral; lorsqu'on lui a demandé si lui-même avait eu des offres de passer de l'autre côté, il a répondu « Malheureusement, non »... ça en dit long!

    <o:p> </o:p>

    En fait, dans le contexte où le programme économique de L'ADQ n'est pas très différent de celui du PLQ, voire du Parti québécois, que la réforme constitutionnelle n'est pas à l'ordre du jour pour permettre aux adéquistes de définir leur « autonomisme », on se demande bien ce qu'il peut apporter, en tant que « gouvernement en devenir ». Ajouter à ces défections la piètre défense des dossiers importants par la députation adéquiste, peu portée à se démarquer des performances du chef et de sa garde rapprochée, de même que l'organisation plutôt inexistante sur le terrain, tant l'élection de ces députés sont le résultats de la campagne nationale et non des campagnes locales.

     

    Nos deux compères de la défection...

    <o:p> </o:p>

    Un autre élément m'a frappé ce matin, à la suite de cette double défection. C'est ce commentaire suivant l'article de Robert Dutrisac, paru dans Le Devoir, à propos de la défection. Intitulé « Avoir le courage de ses convictions », l'auteur, P. Mario Charpentier, vice-président de l'exécutif national de l'ADQ, est un plaidoyer sur la viabilité et la légitimité de ce parti politique. Le texte est assez banal, sauf sur quelques points. D'abord, bien que mon propre style d'écriture ne peut être cité en exemple, le texte de M. Charpentier est assez mal écrit et semble être le brouillon d'un texte plus officiel. Ça peut se comprendre, étant donné qu'il suit de quelques heures le départ des deux députés. Pourtant, il porte aussi des éléments qui m'apparaissent gênant, surtout si on prétend être à un poste aussi important. Je retiens entre autre le fait que M. Charpentier a écrit le mot « lobéistes », au lieu de « lobbyistes », trahissant ainsi une méconnaissance du sens du mot. Sur le fond, le titre est une reprise intégrale de celui du livre de Mario Dumont, paru en 2005. Si le commentaire de M. Charpentier avait pour but de démentir l'idée que l'ADQ est le parti d'un seul homme, son chef, il s'est trahi en choisissant ce titre. Le côté assez flou de son texte révèle également celui qui habite les militants de ce parti, lorsqu'ils tentent d'expliquer les raisons de leur implication au sein de l'ADQ. M. Charpentier dit qu'il s'aligne désormais avec cette formation pour défendre la classe moyenne, mais il affirme du même souffle que celle-ci est opposée au corporatisme et au syndicalisme... la nuance aurait été nécessaire, mais on peut pardonner à son auteur de l'avoir écrit sur l'impulsion. Encore faut-il l'avoir signé en son nom personnel et n'engage que lui, mais il a ajouté la qualification de son poste, le désignant loin de la qualité de membre d'un exécutif local...

    <o:p> </o:p>

    Nul doute que le conseil général de l'ADQ va être un peu morose, en fin de semaine. C'est pourquoi Mario Dumont va proposer de rouvrir la constitution canadienne...

     

    Tomber de haut
    <o:p> </o:p>

    Désormais, lorsque j'entendrais cette expression, j'aurai une petite pensée pour Alan Greenspan. L'ex-président de la « Fed », dont le mandat a duré près de vingt ans, s'est fait connaître pour sa foi sans faille envers les mécanismes du marché et l'absence de réglementation dans le domaine financier. Il est passé devant la commission sénatoriale, afin de tenter d'expliquer la nature de la crise financière actuelle. Ses déclarations se sont voulues alarmistes, mais j'ai surtout retenu sa déconvenue, devant l'échec de la théorie économique auquel il s'est référé depuis toujours. Néolibéral convaincu, disciple (et amant, dit-on...) de la « philosophe » Ayn Rand, la maîtresse à penser des libertariens, Alan Greenspan a tenue encore récemment ce discours :

    « J'ai une idéologie. Mon opinion est que des marchés libres et concurrentiels sont de loin la (meilleure) façon d'organiser les économies, sans équivalent. Nous avons essayé la régulation, aucune n'a véritablement marché ».

    <o:p> </o:p>

    Devant la crise, Greenspan a qualifié la crise de « tsunami », tel que l'on en voit un par siècle. Il a dû admettre que son obstination à ne pas réguler les échanges financiers et maintenir les taux d'intérêt très bas, en conservant une confiance aveugle envers les différents acteurs sur leur capacité à se contrôler, a été sa plus grande erreur. Plus concrètement, il a désigné l'excès des crédits subprimes, afin de réintégrer un maximum de consommateurs peu solvables dans le marché, comme étant la faille du système. L'appât du gain rapide d'un trop grand nombre d'institutions financières, surtout les banques, ont alourdi le poids de ces prêts insolvables sur l'ensemble du système financier, d'où son éclatement et la perte de confiance de tout le monde, sans compter la disparition de centaines de milliards de dollars en valeurs virtuelles et les économies de millions d'épargnants.

    <o:p> </o:p>

    Bien peu d'entre nous, critiques de la mondialisation et du néo-libéralisme, peuvent se targuer d'avoir une formation d'économiste, encore moins d'avoir la reconnaissance et le prestige d'Alan Greenspan. Pourtant, je peux affirmer avoir « prévu » cette crise, peut être pas ultime mais inévitable, tant on pouvait observer certains symptômes, dont le ralentissement de la consommation ou la hausse vertigineuse du prix du pétrole. Les dernières nouvelles sur la production mondiale sont décourageantes, notamment en Asie où l'écho de fermetures d'usines en Chine (!) nous est  parvenu. Du temps où le militantisme contre la globalisation avait atteint son zénith, suite aux événements de Seattle (automne 1999), nous protestions contre l'application de la déréglementation sur l'ensemble des sphères de la société, comme si la santé et l'éducation devait désormais être considérée comme une marchandise. Nos protestations ne furent pas vaines, imaginez si nos grands théoriciens néolibéraux avaient vraiment atteint leur but... Je me rappelle de cette métaphore, lors d'une manif de l'Opération SalAMI (groupement québécois opposé au projet de l'AMI, Accord Multilatéral sur les Investissements) : la mondialisation était perçue comme un processus où pour faire avancer une locomotive de plus en plus vite, on devait éliminer les freins, la direction, l'équipement de sauvetage, les freins de secours, en nous faisant croire que le mur que l'on apercevait devant n'existait pas...

     

    <o:p> Alan Greenspan, tentant de convaincre son auditoire...</o:p>

     

    Et ce soir...
    <o:p> </o:p>

    Je vais voir le spectacle de Kataklysm, avec Eluveitie et Keep of Kalessin, au Medley. Les deux derniers groupes valent la peine de regarder un peu les clips qui suivent...

     

    Eluveitie

    Keep of Kalessin


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  •  

    L'Université de Chicago est aux prises avec une controverse peu commune, aggravée par les récents déboires économiques mondiaux. Des dirigeants de l'université ont planifié la construction du « Milton Friedman Institute », un projet de plus de 200 millions de dollars, en l'honneur de l'influent économiste dont les théories ont inspiré les dirigeants conservateurs en matière économique, Ronald Reagan, Margareth Thatcher, Brian Mulroney et possiblement Stephen Harper, pour en nommer quelques uns. Il s'est employé à justifier le laisser-faire économique et la réduction de l'État aux seules fonctions régaliennes, la loi et l'ordre en somme. Or, dès l'annonce de ce projet en juillet, afin d'assurer les assises de l'institution dans les domaines de l'administration, des affaires et du droit commercial, un vent d'opposition a soufflé sur le campus, ralliant un très grand nombre d'étudiants et surtout une pétition signée par plus d'une centaine de professeurs. Cette opposition a été motivée par l'orientation univoque appréhendée de cet institut, animée par la vision du monde de Friedman, dont la carrière s'est passée essentiellement à cette université. L'homme, de son vivant, a suscité bon nombre de controverses, non pas seulement par ses opinions économiques radicalement à droite et son obsession envers la responsabilité individuelle, « seule garante de la liberté », il a été le coordonateurs des économistes envoyés au Chili dès 1973, suite au coup d'État mené par les militaires sous les ordres du général Augusto Pinochet, contre le gouvernement élu de Salvador Allende.

     

    Friedman et le général Pinochet...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    La semaine dernière, le projet a pris du plomb dans l'aile. Le comité de l'université chargé du projet, toujours désireux de rendre hommage à leur « illustre professeur » (on a donné aux théories de Friedman le nom d'« École de Chicago » ...) s'est fait opposer un argument de taille. La question est venue ainsi : est-il vraiment opportun de célébrer la mémoire du père du néo-libéralisme américain, dans le contexte où ses théories économiques se sont effondrées avec les marchés? Pire, l'application de la réduction de l'État par vingt-cinq années d'administration conservatrices a mené non seulement à cette crise actuelle, mais n'ont pas donné de résultats pour la grande majorité de la population. Le bilan est catastrophique : l'écart de la richesse grandissant entre une petite minorité très riches et une large population s'appauvrissant, la lente disparition de la classe moyenne, l'inefficacité des services privatisés ou semi-privatisées dans des contextes d'urgence (ex : l'ouragan Katrina en Louisiane), l'absence d'assurance-santé pour plus de 50 millions d'Américains incapables de se payer des assurances privées, les scandaleuses rémunérations des PDG d'entreprises pourtant déficitaires, l'irresponsabilité des principaux acteurs du krach des hypothèques, etc. ont amené une sérieuse remise en question de ce modèle économique. Le débat semble se diriger vers un conflit larvé, entre partisans et adversaires du projet.

    <o:p> </o:p>

    Cette remise en question des théories du laisser-faire est une excellente nouvelle, surtout si le débat se passe sur les terres d'où elles proviennent. L'attribution du « Prix Nobel » à l'économiste américain renommé Paul Krugman, reconnu pour s'être opposé au « laisser-faire » économique, a sonné  la charge. Assistons-nous à la fin de la « révolution conservatrice »? L'élection présidentielle très prochaine nous en indiquera davantage...

     


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  • À cette heure-ci, je viens d'apprendre que Stéphane Dion, ci-devant Père de la loi sur la « clarté référendaire » et ex-chef de l'Opposition a pris la porte. En attendant, il va se faire tranquille, dans sa maison de Stornoway...

     


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  • Un de ceux dont je me réjouis de sa défaite électorale, le conservateur Luc Harvey, est un mauvais perdant. Le voilà qui accuse tout le monde pour avoir perdu sa job, il veut même poursuivre son adversaire bloquiste, qu'il accuse de diffamation. Pour un type qui a agi désagréablement tout au long de son mandat, en faisant preuve d'une arrogance détestable, il ne manque pas d'air...

     

    Le candidat défait, ramenant sa grosse télé chez lui. Il va avoir le temps de la regarder...

     

    Ce n'est certainement pas avec un individu pareil que le Québec "prend des forces"!

     

    Bravo aux électeurs du comté de Louis-Hébert!


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