• Dans l'éditorial d'Alain Dubuc de la Presse d'aujourd'hui, on y retrouve un  bel exemple de manipulation des faits. L'idée générale que dépeint Dubuc, dans l'affaire de la contamination de viandes produites dans un des abattoirs de la compagnie Maple Leaf, c'est de ne pas sauter à la conclusion que l'entreprise privée doit être surveillée plus étroitement, quand il s'agit de production alimentaire. L'argument soutenant cette thèse est que les entreprises, au nom de la maximisation des profits, tentent de réduire au minimum les coûts reliés à la sécurité de la production. Personnellement, je souscris à cette thèse, malgré le fait que l'on puisse m'opposer sur le mécanisme du marché sanctionnant un manquement de rigueur de la part d'une entreprise. Dubuc continue en laissant entendre que dans le secteur public, on peut également retrouver des cas où il y a une absence de contrôle de l'hygiène peu survenir, entraînant des conséquences funestes. Il a cru bon de citer en exemple l'affaire de la contamination de certains hôpitaux par la bactérie E. Coli., causée par peu de contrôle sur la qualité du ménage. Son exemple s'est voulu plutôt fort, mais il a omis d'expliquer les raisons de l'apparition de cette bactérie dans les institutions de santé.

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    Dubuc et consort, au sein des médias privés, ont été les chantres de la réduction de la dette et de la restriction des dépenses gouvernementales, le déficit zéro, etc. On imagine bien que le gouvernement auquel ils ont contribué à l'élection en 2003, une fois en place, a sabré dans tous les budgets, y compris celui de la santé. Les hôpitaux on dû faire face au problème en employant les moyens immédiats en coupant dans les dépenses. Par le biais de la sous-traitance, permise désormais par l'abrogation des articles du Code du travail prévus à cet effet, l'entretien ménager dans plusieurs institutions sont désormais le lot d'employés d'agence ou de firmes privées, travaillant à des salaires bas et sans protection sociale. Ces emplois, devenus peu attrayant chez ces agences, sont occupés par des personnes ne s'attendant pas à rester très longtemps chez ces employeurs. En plus du roulement important de personnel dans ce type d'emploi, ces agences ne placent pas toujours les mêmes personnes au même endroit. De plus, dans le même contexte de la maximisation des profits, ces PME de l'entretien ménager ne sont pas des plus regardantes sur la qualité des  produits utilisés pour l'entretien, quand c'est le temps d'évaluer les coûts versus les profits.

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    Ainsi, des employés à statut précaire, maigrement payés, appelés à se déplacer d'un lieu de travail à l'autre, n'ayant aucun incitatif à rester longtemps à l'emploi pour ces entreprises et utilisant un matériel plus ou moins adéquat pour effectuer un travail de désinfection, on s'attend à ce qu'il réalise un travail demandant davantage d'expertise... Monsieur Dubuc aurait eu à vérifier les prémisses de son exemple, car celui-ci se retourne contre sa prétention. Il aura beau soutenir la place de l'État dans un rôle régulateur sur l'économie, celui-ci vient en contradiction avec les objectifs néolibéraux des mêmes chefs d'entreprises dont il défend l'intégrité. Peut être a-t-il été ému par la déclaration du patron de Maple Leaf sur Internet, de même que les pertes de l'entreprise atteignant 20 millions de dollars. N'empêche, les morts causées par un manque de rigueur sanitaire constituent un douloureux rappel du danger apporté par la suprématie des lois du marché. Abdiquer notre sécurité, au prétexte que la mécanique de la marchandisation apporte nécessairement l'autorégulation des producteurs, ça serait le comble de l'irresponsabilité. Un renforcement des normes d'hygiène est plus que nécessaire, n'en déplaise aux jovialistes libéraux comme Dubuc et ses pairs.

     


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  • Croyant à tort que seul TVA pouvait se permettre de diffuser en long et en large toutes sortes d'informations sur Céline Dion et sa suite, je me suis trompé. Depuis les annonces de ses passages au Centre Bell et au spectacle sur les Plaines d'Abraham, Radio-Canada s'est mis de la partie. Aux informations de 18h00, les deux chaînes ont choisi cette nouvelle primordiale, tellement utile à nos vies si banales : Céline a obtenu un doctorat Honoris Causa de l'Université Laval... Qu'une chaîne privée fasse ce qu'elle veut de son réseau d'information, je m'en fous. D'ailleurs, TVA a tellement bien réussi dans ce qu'on a appelé le « human interest », cette forme incroyablement pauvre de faire de la nouvelle, à l'américaine. Mais pour l'obtention de cote d'écoute, le prix est lourd de sous-entendus pour la chaîne de télévision publique. J'imagine ce que les journalistes ont pu penser de voir leur reportage relégué au second plan. Je pense à celui concernant les trois soldats canadiens tués dans une embuscade des Talibans, l'autre sur le parfum de conflit d'intérêt entourant le passage de l'ex-ministre Couillard dans le secteur des soins de santé privés, celui sur le grave écrasement d'avion en Espagne... On pourra toujours me rétorquer le fait d'être dans la période estivale, ou encore que cet événement de grande envergure, jumelé avec celui des Fêtes du 400e de Québec est incontournable, rien n'y fera. On est déjà entouré et bombardé de nouvelles insipides, entre autre dans les deux quotidiens gratuits offerts dans le métro. Il n'y a pas une journée où on ne saura pas quelque chose sur Paris, Amy, Lindsay ou Britney. On a beau tourner la tête, regarder ailleurs, tourner la page, on a déjà conservé dans notre partie de mémoire servant à accumuler les choses inutiles tout ce qu'on devrait savoir sur les « pipoles » du jour. Que devrais-je penser de l'attribution d'un diplôme à la Dion, à la veille de son gros show? Rien de plus que les autres potins inutiles à connaître. Dans la dernière édition (août 2008) du Monde Diplomatique, on retrouve à la fin cet excellent coup de gueule de Pierre Jourde, où il dénonce en France ce que nous retrouvons également ici, la « machine à abrutir ». Son propos est juste et nuancé, malgré les apparences. Sa critique de cette crétinisation des esprits est aussi valable pour notre situation. Changer les noms de « Nicolas Sarkozy » par « Justin Trudeau », on a une vision d'ensemble assez similaire. 

    Élections à l'automne? 

    De toute évidence, on va être en campagne électorale à la rentrée. Stephen Harper semble avoir le goût de faire mal paraître son adversaire libéral, lui-même étant déjà assez habile pour cet exercice envers sa propre personne, par ses tergiversations et ses indécisions. Curieusement, pour un indépendantiste comme moi, je préfère voir Stéphane Dion et son parti prendre la place de ce gouvernement réactionnaire, dont le leitmotiv est moins d'administrer le pays que d'imposer les vues d'une partie de son électorat. Ses prises de positions idéologiques, telles que les coupures dans les subventions culturelles et le combat obstiné du ministre Tony Clement contre le site d'injection assisté pour toxicomane sont suffisantes pour revoir les conservateurs à l'opposition, préférablement dans le rôle de troisième parti, si possible... mais bon, on peut toujours rêver.

    En attendant, comme mon bureau est dans le comté électoral de Westmount/Ville-Marie, j'ai déjà un aperçu de élections depuis quelques jours. Dans ce comté, qui a probablement envoyé des libéraux au parlement canadien depuis le jours où il a été créé au XIXe siècle, il est évident de savoir qui sera le prochain député. Dion semble avoir un faible pour l'ex-astronaute Marc Garneau. Peut être fut-il excellent dans le domaine aérospatial, mais comme politicien, je n'en suis pas convaincu. Lors des élections de 2006, il avait été battu dans un comté plutôt sûr, de par ses inepties et son insignifiance. Il me semble qu'il aurait fait un bon sénateur, il a la tête de l'emploi mais bon, c'est le choix de son chef... j'ai beaucoup de chance, je vois sa tête et celle de son adversaire conservateur à tous les jours...

    Il les ont les beaux slogans, non? « Servir mon pays! », « Le Québec prend des forces »... pour des individus dont la motivations ne me semble pas être la défense du bien commun, ils ne manque pas d'air!  

    Ah, si la candidate néo-démocrate pouvait être élue...


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  • Je pourrais toujours faire porter ça sur la température, sur mes occupations, sur ma fatigue accumulée, sur le jeu Call of Duty, où je personnifie des soldats de la Seconde Guerre mondiale, etc. Je pourrais en trouver des raisons de mon silence des deux dernières semaines, mais je n'en ai pas trouvé de satisfaisante. Peut être que je n'avais rien à écrire sur l'actualité, ou sur mon quotidien. Ce n'est pourtant pas d'événements qui ont manqué : les Jeux Olympiques et leur couverture, l'émeute dans Montréal-Nord, les coupures budgétaires dans les programmes culturels, la course à la présidence américaine, la quasi-guerre entre la Russie et la Géorgie; plus près de moi, il y a eu des spectacles, dont Judas Priest et Voivod au Centre Bell mardi dernier, mes longues journées au travail, quand la moitié des collègues sont en vacances ou en fin de contrat, mes différentes sorties... ben non, je suis bêtement atteint du syndrome de la page blanche. Je l'avoue, un peu piteusement.

     

    Des chanceux qui n'en sont pas atteints, je les envie, surtout quand ils ont les mots justes pour qualifier des situations m'étant aussi scandaleuses qu'eux-mêmes les jugent. Je pense à ces coupures aux programmes d'exportations culturelles. Alain Dubuc, une fois n'est pas coutume, a écrit un très bon papier à ce sujet. Pour en rajouter, j'ai lu quelque part un commentaire d'un lecteur d'un blog de la Presse, dont la position conservatrice étriquée l'a amené à déclarer quelque chose comme « ...si ces artistes sont si bons et représentatifs, y'en n'ont pas besoin, des subventions,  gardons l'argent pour notre armée qui en a besoin... ».  Si on adaptait cette même vision aux entreprises québécoises comme Bombardier ou Cascade, quelle réponse on aurait obtenu de ces mêmes milieux obscurantistes?

     

    Je me promet donc à reprendre le rythme les prochains jours, beau temps, mauvais temps. Il se passe trop de chose pour me permettre aucun commentaire.

     


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  • C'est le début des interminables Jeux olympiques de Pékin (ou Beijing, si vous voulez...). Je n'ai jamais été un grand fan de ce type de jeux au départ, encore moins quand j'ai la vague impression que ces événements vont être utilisés non pas à ce qu'ils devraient être, l'amitié entre les peuples, mais plutôt à démontrer la fierté nationale d'un pays non seulement en émergence, mais sur le point de réclamer la qualification de superpuissance. Une fierté dont on pourrait à la limite démontrer certaines sympathies, mais dont personnellement je suis incapable. Je ne pourrais faire l'apologie d'un pays soi-disant communiste, dont les inégalités sociales n'ont cessé de grimper et dont l'impérialisme scandaleux pratiqué au Tibet rend ce pays indigne d'une quelconque considération. Pour une rare fois, je ne suis pas en désaccord avec le Premier ministre canadien, dont le refus d'assister aux Jeux semble avoir déplu aux dirigeants chinois (s'ils considèrent moindrement  Stephen Harper...). D'ailleurs, à ce sujet, on a eu droit à une belle caricature, dans le journal Le Droit...

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    Pour souligner le début des Jeux de Beijing, je faire faire mon rabat-joie. Je vous offre quelques images très évocatrices...

     

         

     

      

     

                                   


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  • Les shows défilent, ces temps-ci. Outre ceux des Francofolies dont les artistes me plaisent bien (Anonymus, Tiken Jah Fakoly, Mononc' Serge), j'ai eu l'opportunité d'aller voir ceux de Reanimator, un excellent groupe thrash de L'Assomption, venu jouer aux Katacombes avec Aggressor, de l'Ontario. Dimanche, c'étais le passage de Testament, dont le dernier (et excellent) album m'a été offert en cadeau d'anniversaire (Merci Pascal et Marie). Le show a eu lieu dans un endroit peu familier de nous tous, métalleux de Montréal, soit l'Olympia. Le son n'a pas toujours été à la hauteur mais bon, l'essentiel est que nous avons bien apprécié la performance du groupe en vedette, de même que Cryptopsy, dont je n'avais pas vu sur scène depuis bien longtemps. Ce soir, c'est au tour de Rancid, avec un autre groupe dont la dernière fois que je l'ai vu remonte à...1991. Rien pour me rajeunir, évidemment.

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    En attendant, j'écris ces mots rapidement au boulot. Les Francofolies sont terminées, les bilans déposés, il ne me reste plus qu'à attendre le retour de la marchandise. Il se trouve que les employés des deux festivals de l'été montréalais utilisaient du matériel dont je vais sûrement récupérer. Le gag, c'est que mon local est déjà assez rempli comme ça... suite aux réaménagements des étages, j'ai obtenu une quantité très appréciable de cahiers à anneaux et de classeurs à courrier, sans oublier des trucs passablement inutiles qui m'ont été légués, en attendant de savoir quoi en faire.

     

    Rancid

     

    Sick Of It All

     

    Encore un mot sur les jeunes libéraux...

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    L'hypothèse d'un montage médiatique, entre le Premier ministre Charest et la Commission Jeunesse de son parti, semble faire du chemin. Ceux qui l'ont souligné sur ce blogue hier peuvent se réjouir, vous avez été perspicaces, même si on ne vous fera pas l'honneur de vous donner raison dans les médias. En effet, cette prise de position résolument antisyndicale de la part d'une instance liée à un parti politique, plus ou moins représentative du parti lui-même auquel M. Charest n'a pas semblé faire grand cas me semble un peu louche. C'est comme si le gouvernement actuel, une fois trouvée la longueur d'onde compatible avec les citoyens, tien mordicus à le maintenir. Ce rejet des résolutions néolibérales, issues des élucubrations de futurs lèches-bottes du capital devient ainsi le symbole de cette garantie du gouvernement. Le recentrage s'est tellement bien fait que c'en était presque touchant.

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    Même si jamais, je ne voterais pour ce parti, je ne peux que saluer la rupture très ostensible du gouvernement avec ces positions imbéciles. Qu'il laisse donc le champ libre dans cette matière à l'autre parti discrédité, l'Union nationale créditiste (ADQ)...

     


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