• Depuis quelques jours, les médias nous abreuvent de la nouvelle empoignade entre le président Hugo Chavez, du Venezuela, et le milieu des affaires de son pays, celui-là même qui tente de le faire éjecter et de mettre un pantin à sa solde. La dernière histoire concerne le refus de renouveler la licence d'exploitation d'une station de radio privée, laquelle a diffusé à de nombreuses reprises non seulement des attaques violentes contre Chavez et son gouvernement, mais a fait appel à son assassinat, quand ce n'est pas simplement à le renverser, de façon quasi-quotidienne. Parmi mes contacts, des amis m'ont envoyé ce texte, entourant cette décision du gouvernement Chavez, devenue un sujet de controverse international.

     

    Venezuela - Réponse aux mensonges concernant RCTV

     

    Source : La Riposte (http://www.lariposte.com/)

     
    Depuis que le Président du Venezuela a annoncé que son gouvernement ne renouvellerait pas la licence de la chaîne de télévision RCTV, une campagne hystérique a été lancée, dans la presse capitaliste internationale, accusant Hugo Chavez de s'en prendre à la liberté d'expression dans le but de « museler l'opposition ».
     
    Il n'est pas difficile de réfuter les arguments de tous ceux qui font mine de s'inquiéter pour la « liberté de la presse » au Venezuela, car ces arguments reposent sur une montagne d'hypocrisie et de mensonges – purs ou par omission. Voici nos réponses à quatre des allégations les plus courantes, concernant cette affaire.
     
    « Hugo Chavez a fermé RCTV »
     
    Hugo Chavez n'a pas fermé RCTV. RCTV avait l'autorisation de diffuser ses programmes par le biais de fréquences TV qui sont propriété publique, et que le gouvernement ouvre à des chaînes pour une période donnée. Le 28 mai, date de l'expiration de la licence de RCTV, celle-ci ne sera pas renouvelée. La loi vénézuélienne – qui prévaut également dans la plupart des pays – ne dit pas qu'un gouvernement accorde des droits de diffusion à telle ou telle chaîne pour une durée indéfinie.
     
    « RCTV est l'une des rares chaînes de TV privées »
     
    C'est évidemment faux. D'après un rapport de juin 2006, la vaste majorité des grands médias vénézuéliens (Chaînes TV, stations de radio et journaux) sont entre les mains de propriétaires privés. En ce qui concerne la télévision, 90% du marché est contrôlé par quatre compagnies : RCTV, Globovision, Televen et Venevision. Le propriétaire de RCTV, Marcel Garnier, possède également 40 chaînes de télévisions locales à travers le pays. 79 des 81 chaînes de télévisions sont privées. La situation est sensiblement la même en ce qui concerne les autres médias : 706 des 709 radios et tous les journaux sont privés.
     
    « RCTV était un obstacle au projet populiste de Chavez »
     
    Le projet politique de Chavez n'est pas l'objet de cet article. Ceci-dit, il faut quand même souligner que les médias bourgeois ont tendance à qualifier de « populiste » tout projet politique qui ne repose pas sur le principe de l'exploitation capitaliste.
     
    Dans quelle mesure RCTV était-elle un obstacle au projet politique du gouvernement bolivarien ? De fait, RCTV était directement et ouvertement impliquée dans le coup d'État du 11 avril 2002 contre le gouvernement démocratiquement élu d'Hugo Chavez. Cette implication de RCTV était tellement flagrante qu'un membre de la direction de la chaîne, Andres Izarra, qui était opposé au coup d'État, démissionna en toute hâte de façon à ne pas être partie prenante de ce crime. Dans un témoignage officiel adressé à l'Assemblée Nationale vénézuélienne, Izzara a raconté que le jour même du coup d'État, le patron de RCTV lui avait demandé de ne pas diffuser la moindre information, pendant plusieurs jours, sur Chavez, son personnel, ses ministres et l'ensemble de l'entourage du président.
     
    C'est exactement ce qui s'est passé. Le jour du coup d'État, RCTV a diffusé l'information – mensongère – selon laquelle Chavez avait démissionné. Et lorsque, deux jours plus tard, des millions de Vénézuéliens descendaient dans la rue pour réclamer le retour de Chavez à la tête du pays, RCTV ne programma que des dessins animés ! Il existe un excellent documentaire sur les journées du coup d'État, réalisé par deux journalistes irlandais qui ont filmé chaque heure de ces journées décisives, y compris à l'intérieur du palais présidentiel. Son titre est significatif : La révolution ne sera pas télévisée.
     
    «Fermer RCTV, c'est réduire au silence l'une des seules sources d'informations qui ne dépendent pas directement de l'État »
     
    Comme nous l'avons déjà montré, ceci est absolument faux. La plupart des médias, au Venezuela, soutiennent ouvertement l'opposition au gouvernement de Chavez. C'est d'ailleurs l'une des contradictions flagrante de la situation, au Venezuela : alors que les deux-tiers de la population soutiennent le gouvernement (d'après le résultat des élections de décembre 2006), la vaste majorité des médias, eux, mènent une campagne active et systématique contre Chavez.
     
    En 2002, même l'organisation Human Rights Watch, qui fait campagne contre le gouvernement vénézuélien, avait dû admettre que « loin de diffuser des informations précises et justes, les médias cherchent à provoquer le mécontentement populaire et une opposition radicale au gouvernement ». (Human Rights News, le 9 octobre 2002)
     
    Malgré cela, le gouvernement vénézuélien a fait preuve d'une grande tolérance – trop grande, à notre avis –, en ne fermant aucune chaîne TV, aucune radio et aucun journal de l'opposition. Ce n'est qu'aujourd'hui, cinq ans après le coup d'Etat soutenu par RCTV, que le gouvernement décide de ne pas renouveler sa licence. Nous posons la question : quel autre régime « démocratique » tolèrerait qu'une chaîne de télévision ayant ouvertement soutenu un coup d'État poursuive son activité au lendemain de l'échec du coup ? Dans quel autre pays le propriétaire de la chaîne ne serait pas poursuivi par la justice pour son implication dans le coup d'Etat ?
     
    Non seulement le patron de RCTV n'a pas été poursuivi, mais sa chaîne n'a pas cessé de se livrer à la propagande la plus outrancière à l'encontre de Chavez – y compris en le qualifiant de « fou » et en soutenant les appels à son assassinat. Elle a systématiquement appelé à son renversement par la force.
     

    Simon Bolivar disait qu'une peuple ne serait jamais libre sans liberté d'expression. C'est parfaitement exact. Mais la liberté d'expression n'est pas assurée dans un système où les grands médias sont contrôlés par une poignée de multi-millionnaires qui s'en servent pour promouvoir leurs intérêts – contre ceux de la grande majorité de la population.

     

    Alessandro Villari, coordonnateur régional (Pavie), du parti Rifondazione Communista, Italie.

     

                                 


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  • Je suis libraire depuis plus de neuf ans, pour Renaud-Bray, cette chaîne à l'histoire mouvementée, ponctuée de quasi-faillites, d'une fusion et d'un conflit de travail causé par l'imbécillité de sa direction.  Certains jours, je me demande ce que je fait encore à leur emploi, quand je vois se répéter les mêmes erreurs de planification commerciale, les mêmes commandes inutiles de produits sans intérêts, les mêmes questions lancinantes de certains clients et pourtant, je suis toujours au poste. Pour tout dire, j'ai encore énormément de plaisir à travailler dans ce domaine, à ma succursale de Montréal, malgré tout le mal que je pense de mon employeur et de certains de ses cadres.

    Un de ces plaisirs est évidemment le fait d'être au contact du livre. Pour le lecteur boulimique que je suis, lorsque je devrais éventuellement voir ailleurs, pour gagner ma vie plus facilement, la séparation va être dure. Le privilège d'être à la première ligne, lorsqu'un nouveau titre très attendu est sur le point d'arriver, je ne sais comment je pourrai trouver la même fébrilité ailleurs. Mes meilleurs souvenirs de libraire, ce sont évidemment les fois où j'ai conseillé une personne, qui est satisfaite de mes choix, puis cette dernière revient me demander mon avis, les semaines et les mois qui suivent. Nombre de clients me sont réguliers, au grand dam de mon bon patron, persuadé de l'inutilité de notre service et de la réussite de sa stratégie des «Coups de cœur », que j'ai déjà abondamment décrié dans le passé et ici même dans ce blogue.

    Aujourd'hui, je crois avoir fait un bon coup, lorsque j'ai déconseillé à un client d'attendre le prochain livre de Paulo Coehlo, La Sorcière de Portobello, à paraître dans les prochains jours. On venait de lire la critique de son dernier opuscule, dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur. Rarement, je n'ai vu un livre descendu en flammes comme je l'ai lu, sous la plume de Jérôme Garcin. Lorsque le client m'a demandé à quel jour nous l'attendions, je lui ai fait lire l'article, par souci d'honnêteté. Tant qu'à savoir qu'un livre est très mauvais, aussi bien le faire savoir. Évidemment, ce n'est pas ce qu'attend mon bon patron, plus soucieux de se remplir les poches que de savoir sa clientèle satisfaite des livres arborant le disgracieux autocollant vert-rouge-jaune avec un cœur dessus...J'ai bien sûr dirigé le client vers d'autres suggestions de lecture. Ce n'est pas ça qui manque, même dans un Renaud-Bray de moyenne surface.

    Je tenais à vous faire lire cette critique sans compromis. Jérôme Garcin n'est pas de la catégorie des poètes maudits, frustrés de ne pas avoir été reconnus et qui se vengent sur les auteurs publiés. Lui-même romancier, il ne se permet pas d'écrire n'importe quoi. Cette fois-ci, il clou le cercueil à un auteur surévalué, dont nous sommes encombrés par les centaines d'exemplaires de ses livres ennuyeux.

    Je bats ma coulpe. A l'exception de « l'Alchimiste », cette daube molle doublée d'une imposture grotesque, je n'avais rien lu de Paulo Coehlo. Ce qui ne m'empêchait pas, je l'avoue, de me moquer parfois du guerrier brésilien de la lumière, du prophète de chez Auchan et de ses annuelles têtes de gondole. Cette fois, devant la puissance de la campagne de promotion ( tirage de 200 000 exemplaires, affiches dans les gares et sur les flancs de bus, « displays comptoir et sol » dans les librairies, sans compter le lancement du livre à Dubaï !), j'ai décidé de lire « la Sorcière de Portobello» ( Flammarion, 18, 50 euros ). Je pensais que ce serait mauvais. C'est pire. Ça commence par un mémorable : « Le but de la lumière , c'est d'apporter davantage de clarté autour de vous », et ça se termine par : «L'amour est. » Entre ces deux maximes dignes des chanteurs et acteurs qui ont soutenu Nicolas Sarkozy , Paulo Coehlo, 60 ans au compteur, 6 d'âge mental, déroule pendant 380 pages les témoignages de ceux qui ont connu Athéna. De son vrai nom Sherine Khalil, abandonnée par des Tsiganes, adoptée par de riches Beyrouthins, elle va vivre à Londres, dans les Balkans, à Dubaï, et rechercher sa mère biologique. Qu'elle travaille dans un supermarché ou une banque, Athéna, qui se prend pour Thérèse de Lisieux, a toujours été « une prêtresse qui comprenait les forces de la nature». Est-elle une sainte blanche ou une vierge noire ? On s'en fout. Ce roman n'est, pour notre évangéliste, qu'un prétexte à brasser de vagues notions de mysticisme, de paganisme, de taoïsme, de bouddhisme. On y ajoutera l'abrutisme. Car Coehlo délivre des messages dont même la scientologie ne voudrait pas : « Le Sommet est caché en nous et nous pouvons arriver jusqu'à lui si nous reconnaissons sa lumière » ; « On ne peut pas écrire sur la danse, il faut danser » ; « Le péché , c'est empêcher que l'amour ne se manifeste ». Que ce soit con, passe, mais que ça se vende...

                     

                                Le livre que vous n'achèterez pas...

    Jérôme Garcin

    Le Nouvel Observateur - 2220 - 24/05/2007


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  • Malgré le petit dimanche de pluie qu'on a eu hier, tout moche et ennuyant qu'il était, je ne peut dire que je me suis emmerdé. On fêtait l'anniversaire combiné de mes amis Frefon et Lola, désormais plus trentenaires qu'ils l'étaient la veille. Surtout qu'on ne s'est pas ménagé avec le vin...

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    C'est Luc, notre hôte généreux, qui se retrouve ce matin avec le plancher de son appartement désormais muni d'une couche de laque alcoolisée...

     

    Comme ambiance, on s'est agréablement envoyé les uns et les autres nos choix de musique, à partir du site Youtube...au moment de vous écrire, j'ai encore quelques chansons en tête, et non des moindres. On a eu le don de se passer des trucs les moins évidents. Nous ne sommes pas de ceux qu'on pourrait apercevoir dans une discothèque. Alors là, aucune chance. À la limite, avec notre état d'ébriété relatif, on pourrait se retrouver à La Tulipe, l'ancien Théâtre des Variétés, pour se laisser aller sur les rythme des années 80. Même si personnellement, sur ce genre de musique, je danse comme une oie.

     

    Pour égayer votre journée, et pour vous mettre une chanson en tête jusqu'à ce soir et même au-delà, je vous suggère d'écouter cet belle chanson en finnois, du groupe traditionnel Loituma. C'est devenu une légende, grâce à Youtube. Il existe plein de variantes de cette chanson, dont les remixages et les adaptations avec des images ayant peu à voir avec son caractère apaisant. Vous le verrez bien, en tapant le nom du groupe sur le moteur de recherche du site.

     

     

    Lorsque j'ai connu Youtube, chez Luc, c'est lorsque ce dernier m'a montré ce vidéo de cet artiste du Punjab, en Inde. La pop de l'endroit me semble avoir aucune retenue, surtout que le type chante dans sa langue et se présente avec un look inégalé...la chanson risque de vous rester en tête, prenez garde! Aussi, cet artiste est devenu une vedette planétaire, grâce au site. La chanson a été remixée à de nombreuses reprises et je ne compte plus les parodies...

     

    Évidemment, que serait une soirée d'anniversaire sans une bonne chanson de Gunther...cet artiste suédois s'est fait connaître par sa très mauvaise musique, une pop vraiment moche et surtout un look des plus recherché...dans le genre hyper-quétaine! Gunther aussi, avec sa tête, est devenu la cible de nombreuses émules...

     

    Allez donc savoir, lorsque j'ai mis mes choix personnels, ça n'a pas fait danser beaucoup de monde...Bon, j'admet que cette chanson d'Extreme Noise Terror n'est pas des plus avenante, mais quand même...


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  • Nooon! S'il vous plaît! Pas encore des élections! Pas encore des jours de reportages biaisés, des scandales de l'un et l'autre s'étalant dans des déclarations imbéciles, des têtes que je trouve insupportables à la télévision encore et encore... Pas si vite! Je viens à peine de me remettre de l'autre...quand on voit autant de tristes sires, avec ces titres de députés et ministres, on se souhaite autre chose que les voir essayer de se faire valoir à nouveau.

     

    Ben oui, on le dirait bien, le gouvernement Charest a oublié de rendre des comptes à l'Opposition, avant de déposer son budget. On connaît un peu la nouvelle ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, une néo-libérale bon teint, admiratrice de Friedrich von Hayek et souhaitant un jour voir l'État se faire réduire à sa fonction de régulation, comme du temps de Maurice Duplessis. En attendant cette grande régression, la bonne ministre de son chef fait preuve de pragmatisme, du moins pas mal plus qu'à ses débuts en 2003, lorsqu'elle avait la seule charge du Conseil du Trésor. Son ton a changé, elle cherche à faire plaisir plus largement, elle fait ce que son chef lui demande...sauf qu'évidemment, ça ne plaît qu'aux plus riches. Personnellement, je ne trouve pas son budget pire que ceux de son prédécesseur, Michel Audet. Une gestion sans imagination, toujours peu à se réjouir, une direction à la petite semaine, peu au faîte des préoccupation de l'ensemble de la société, mais bien à quelques classes sociales bien ciblées. Pour les travailleurs pauvres, on ne trouve pas tellement de choses pour eux, comme pour moi-même, chez Renaud-Bray. Avec un salaire minimum à 8.00$ de l'heure désormais, tel qu'annoncé au 1er Mai, on ne pouvait s'attendre à beaucoup plus de largesse de la part de la ministre...

     

    En redonnant en impôt à la consommation, on dirait un budget de courte vue. Alors que des besoins à long terme son criants, voilà que notre gouvernement décide de s'entêter à réaliser la promesse inconsidérée de réduire les impôts. Rappelez-vous la caricature de Garnotte, avant la fin des élections : le gouvernement fédéral réajustait les paiements de transferts au Québec, selon l'argument développé par Jean Charest du manque à gagner dans le maintien des programmes sociaux...et voilà notre premier ministre décider d'en faire autrement, de cet argent...

     

            

     

    Comme si ce n'était pas suffisant, voilà que le gouvernement se coupe volontairement d'une source de revenue importante, la taxe sur le capital. Comme si les entreprises implantées ici devait être libérées de leurs responsabilités fiscales, sur les profits faramineux qu'ils engrangent, notamment les compagnies pétrolières. Pis encore, le gouvernement en est réduit à anticiper ses revenus, notamment sur le dos de ses sociétés d'État, Hydro-Québec en particulier. Cette façon de faire est à proprement parler une preuve d'incompétence flagrante. Peut-on vraiment prévoir les revenus que fera la société d'État? Quand ce gouvernement s'en tient à cette remise immédiate de 900 millions de dollars, pour anticiper des revenus incertains de 400 millions, peut-on vraiment parler d'une cohérence quelconque dans ce budget?

     

    En fait, il y en a une : ce gouvernement, directement affilié à la classe des affaires, n'a fait aucun cas des embauches dans le secteur de la santé, ni de la création de places supplémentaires dans les garderies, ni de réinvestissement dans le transport en commun (quand on n'évoque pas sa privatisation, comme le chef de l'ADQ semble en avoir fait sa cause cette semaine), ni dans les normes environnementales, ni dans des programmes de développement durables...peut-être que ce gouvernement n'a fait qu'écouter ce qu'on lui dictait en haut lieu, quelque part dans une des propriétés de la famille Desmarais, un exemple de ce qu'est une famille de la classe moyenne, pour le Parti libéral du Québec...

     

    Il fallait s'y attendre, les deux partis de l'opposition ont déchiré leur chemise en public. Rien de bien nouveau, le contraire nous aurait tous étonné, et pas qu'un peu...la nouveauté, c'est plutôt la prestation du nouveau critique de l'Opposition officielle, M. Gilles Taillon. L'ancien président du Conseil du Patronat du Québec ne semble pas s'être départi de son ancien rôle : on dirait qu'il parle toujours au nom des patrons. Avec son allure d'échevin d'une ville de petite envergure, on ne dirait pas que c'est la politique qui l'anime. Rarement j'ai vu un type faire semblant de prendre son rôle au sérieux, tout a sonné faux chez lui, lors de sa réplique. Du reste, pour un individu comme Taillon, formé à l'aune du grand mensonge libéral, seul compte les résultats comptables et tant pis si les gens les moins fortunés en souffrent, ils sont responsables de leur malheur, point. Avec des politiciens aussi peu subtil que celui-ci, on n'a pas fini d'être épaté du côté idéologue de ce parti qu'est l'Action démocratique du Québec. Pour ce qui est du Parti québécois, la surprise est surtout qu'il n'appuiera pas non plus le budget, dans son rôle de « balance du pouvoir ». Normal, le budget de la ministre Jérôme-Forget semble avoir été écrit pour irriter les députés péquistes, sur tous les aspects.

     

    Maintenant, la grande question est la suivante : si aucun des deux partis ne votent en faveur du budget, le gouvernement Charest est renversé, que va-t-il arriver? Il n'est pas impossible que les Libéraux demandent à un ou à l'autre parti de faire une coalition avec eux plutôt que d'aller en élection, mais cette dernière éventualité est la plus probable, advenant le cas du renversement. À cette date, je suis porté à croire que le gouvernement a fait exprès...tant qu'à voir les tabous sociaux disparaître ces derniers mois, je ne serais pas surpris que Jean Charest et ses députés se sentent plus à l'aise de retourner en élection, même en plein juillet, afin d'obtenir cette fois-ci la majorité, maintenant que la « preuve » a été faite de l'impossibilité de gouverner plus longtemps en étant minoritaire. L'arrogance affiché par le Premier ministre et sa ministre des Finances n'a échappé à personne, cette semaine...On le verra bien, le 1er juin, lors du vote...

     

               

               Ouais, ils peuvent bien rire...

     

    Retour à des premières amours...

     

    J'ai reçu par la poste l'album Bloodsuckers des Varukers, que je me suis procuré sur Youtube. Je les avait découvert il y a très longtemps, mais ma cassette sur laquelle j'avais copié l'album a rendu l'âme... Du punk comme je l'aime, brut, direct, sans compromis. Je laisse ici en exemple un vidéo de leur répertoire... en maudissant  le fait de les avoir manqué l'an dernier, parce que le Café Chaos était plein, je ne pouvait entrer pour les voir en spectacle...grrr!

     

     


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  •                    

    Participez au 4e Sommet citoyen de Montréal
    du 1er au 3 juin 2007 à l'UQAM

    Aménagement, développement et démocratie participative :
    Le droit à la ville!
     
    Un quatrième Sommet citoyen de Montréal se tiendra les 1, 2 et 3 juin prochains. Il s'agit d'un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux et celles qui ont Montréal à cœur et qui veulent avoir un mot à dire dans le débat sur ce que certains ont appelé «l'immobilisme»!
     
    Lors de ce sommet, initié par le Groupe de travail sur  la démocratie municipale et la citoyenneté et organisé conjointement avec une quinzaine de regroupements et organismes des milieux syndical et communautaire de Montréal, il sera question de stratégies de développement économique, d'environnement, d'aménagement en lien avec la justice sociale, l'inclusion et la diversité, et de démocratie participative.
     
    Des tables-rondes et ateliers permettront aux participants et participantes d'aborder ces questions, de faire valoir leurs points de vue, et de mettre en valeur des pratiques et expériences innovatrices en vue de renforcer l'appropriation de la ville et ses quartiers par les citoyens et les citoyennes.
     
    Ce sommet se veut une grande rencontre populaire autour du thème du Droit à la ville. C'est aussi une invitation à prendre les clés de la ville!
    Les sommets citoyens ont réussi à imposer la démocratie participative dans le débat public!
    Le programme du 4e Sommet citoyen est structuré autour de quatre axes :
    ·         Économie
    ·         Environnement
    ·         Aménagement (diversité et justice sociale)
    ·         Démocratie
    Parmi les Invités internationaux :SasKia Kassen, professeure de sociologie à l'Université de Chicago et auteur de The Global City
    Coût de participation : 25$ (inscription régulière) et 10$ (étudiantEs et personnes à faible revenu)
    ·         Service de garde disponible
    Info : 514-281-6406 Inscrivez-vous sur notre site :
    www.4sc.ecologieurbaine.net


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